Porcherie, de Pier Paolo Pasolini |
La singularité, la beauté, le talent d’un « enfant de misère » qui devint acteur et dont tous s’accordent à dire qu’il fut, ange ou démon, un être d’exception, naît certainement là. Car qui était Pierre Clémenti ?
Partie à la recherche de celui « qui jamais ne trahit ses rêves », l’auteur nous entraîne à travers Paris occupé, derrière les murs des bagnes pour enfants et dans les milieux underground des années 70. Des trottoirs de Saint-Germain-des-Prés, à la Factory d’Andy Warhol, des milieux artistiques et littéraires aux hôpitaux psychiatriques, on croise Jean Genet, Roger Blin, Maurice Béjart, Philippe Garel, Bernardo Bertolucci, François-Marie Banier, Dominique Isserman ainsi que Jean-Pierre Kalfon et tous ceux qui firent les belles heures d’une époque trop séduisante pour n’avoir pas été dangereuse. Ce récit très personnel est aussi celui d’une belle amitié entre le peintre et son modèle, décédé à 57 ans d’un cancer du foie.]
Ces lignes en argument du très bel ouvrage consacré par Jeanne Hoffstetter à ce comédien incandescent dont la vie fut un véritable roman.
Clementi reste à jamais dans les mémoires cinéphiles comme l'acteur d'une époque marquée par la rébellion d'une jeunesse assoiffée de justice et de liberté.
C'est bien de ça qu'il s'agit : Pierre Clémenti fut avant tout un homme libre.
Sans compromissions jamais.
Dans Belle de jour de Luis Buñuel avec, ci-dessous, Catherine Deneuve. |
Le Guépard de Luchino Visconti |
On lira avec intérêt Pierre Clémenti, roman (!) de Jeanne Hoffstetter (Denoël éd.).
Filmographie : clic
S'il en est un qui a des yeux "de braise", c'est celui-là, même quand ils sont clos. Son corps est tout en os et en feu. Et cette bouche qu'on voudrait approcher.
RépondreSupprimerUn de mes grands souvenirs : son irruption dans Belle de jour, la charge érotique qu'il jetait soudain.
Grande distinction de fils d'excellente famille dans Le Guépard.
Merci de ces très belles photos de Pierre Clémenti.