vendredi 31 août 2018
Les droits du lecteur selon Daniel Pennac
Daniel Pennac établit ici une liste de droits du lecteur, pour lui permettre de s'affranchir d'un protocole de lecture trop conventionnel, et s'adonner à sa façon et à son rythme à cette pratique, en toute liberté. Il dresse la liste des 10 droits suivants :
« Le droit de ne pas lire ».
« Le droit de sauter des pages ». Ce droit explique qu'un lecteur peut sauter des pages et le conseille même aux enfants pour qui les livres comme Moby Dick et autres classiques sont réputés inaccessibles de par leur longueur. Il mentionne qu'il a lu Guerre et Paix en sautant les trois quarts du livre.
« Le droit de ne pas finir un livre ». Daniel Pennac explique qu'il y a plusieurs raisons de ne pas aimer un livre et les énumère : le sentiment de déjà lu, une histoire qui ne nous retient pas, une désapprobation totale des thèses de l'auteur, un style qui hérisse le poil ou au contraire une absence d'écriture qui ne vient compenser aucune envie d'aller plus loin... L'auteur dit qu'il en existe 35 995 autres. Tout cela pour dire que l'on a tout à fait le droit de ne pas aimer le livre ou l'auteur.
« Le droit de relire. » L'auteur explique ici les raisons de relire un livre : pour le plaisir de la répétition, pour ne pas sauter de passage, pour lire sous un autre angle, pour vérifier. Il fait aussi le parallèle avec l'enfance.
« Le droit de lire n'importe quoi ». Daniel Pennac explique que l'on peut lire tout ce que l'on veut mais que cela n'exclut pas qu'il y ait des bons et mauvais romans. Il les classe en deux sortes, les romans industriels qui se contentent de reproduire à l'infini les mêmes types de récits, débitent du stéréotype, font commerce de bons sentiments, des valeurs et des anti-valeurs ainsi que des sensations fortes. L'auteur les décrit comme mauvais, car il ne trouve pas que cela est de la création mais de la reproduction. Il la considère comme une « littérature du prêt à jouir ».
« Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible) ». Droit à la « satisfaction immédiate et exclusive de nos sensations ». Daniel Pennac décrit tous les phénomènes liés à cette « maladie ». L'imagination qui enfle, les nerfs qui vibrent, le cœur qui s'emballe, l'adrénaline qui « gicle » et le cerveau qui prend momentanément « les vessies du quotidien pour les lanternes du romanesque ».
« Le droit de lire n'importe où ». L'auteur explique que l'on peut lire n'importe où en prenant l'exemple d'un soldat qui se porte volontaire chaque matin pour nettoyer les toilettes afin d'y lire l'œuvre intégrale de Nicolas Gogol.
« Le droit de grappiller ». Ce droit explique que l'on peut commencer un livre à n'importe quelle page si l'on ne dispose que de cet instant-là pour lire.
« Le droit de lire à haute voix ». Daniel Pennac donne le témoignage d'une fille qui lui explique qu'elle aime bien lire à voix haute à cause de l'école qui interdisait la lecture à voix haute. Il la compare à plusieurs auteurs (comme Flaubert) qui, pour écrire leurs livres, les relisaient à voix haute.
« Le droit de nous taire ». Ce droit explique que l'on peut lire et taire notre expérience, nos sentiments vis-à-vis du livre.
Via Improbables librairies Improbables bibliothèques
Merci !
« Le droit de ne pas lire ».
« Le droit de sauter des pages ». Ce droit explique qu'un lecteur peut sauter des pages et le conseille même aux enfants pour qui les livres comme Moby Dick et autres classiques sont réputés inaccessibles de par leur longueur. Il mentionne qu'il a lu Guerre et Paix en sautant les trois quarts du livre.
« Le droit de ne pas finir un livre ». Daniel Pennac explique qu'il y a plusieurs raisons de ne pas aimer un livre et les énumère : le sentiment de déjà lu, une histoire qui ne nous retient pas, une désapprobation totale des thèses de l'auteur, un style qui hérisse le poil ou au contraire une absence d'écriture qui ne vient compenser aucune envie d'aller plus loin... L'auteur dit qu'il en existe 35 995 autres. Tout cela pour dire que l'on a tout à fait le droit de ne pas aimer le livre ou l'auteur.
« Le droit de relire. » L'auteur explique ici les raisons de relire un livre : pour le plaisir de la répétition, pour ne pas sauter de passage, pour lire sous un autre angle, pour vérifier. Il fait aussi le parallèle avec l'enfance.
« Le droit de lire n'importe quoi ». Daniel Pennac explique que l'on peut lire tout ce que l'on veut mais que cela n'exclut pas qu'il y ait des bons et mauvais romans. Il les classe en deux sortes, les romans industriels qui se contentent de reproduire à l'infini les mêmes types de récits, débitent du stéréotype, font commerce de bons sentiments, des valeurs et des anti-valeurs ainsi que des sensations fortes. L'auteur les décrit comme mauvais, car il ne trouve pas que cela est de la création mais de la reproduction. Il la considère comme une « littérature du prêt à jouir ».
« Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible) ». Droit à la « satisfaction immédiate et exclusive de nos sensations ». Daniel Pennac décrit tous les phénomènes liés à cette « maladie ». L'imagination qui enfle, les nerfs qui vibrent, le cœur qui s'emballe, l'adrénaline qui « gicle » et le cerveau qui prend momentanément « les vessies du quotidien pour les lanternes du romanesque ».
« Le droit de lire n'importe où ». L'auteur explique que l'on peut lire n'importe où en prenant l'exemple d'un soldat qui se porte volontaire chaque matin pour nettoyer les toilettes afin d'y lire l'œuvre intégrale de Nicolas Gogol.
« Le droit de grappiller ». Ce droit explique que l'on peut commencer un livre à n'importe quelle page si l'on ne dispose que de cet instant-là pour lire.
« Le droit de lire à haute voix ». Daniel Pennac donne le témoignage d'une fille qui lui explique qu'elle aime bien lire à voix haute à cause de l'école qui interdisait la lecture à voix haute. Il la compare à plusieurs auteurs (comme Flaubert) qui, pour écrire leurs livres, les relisaient à voix haute.
« Le droit de nous taire ». Ce droit explique que l'on peut lire et taire notre expérience, nos sentiments vis-à-vis du livre.
Via Improbables librairies Improbables bibliothèques
Merci !
jeudi 30 août 2018
Alibi or not ?
Ces vieilles images encourageant les jeunes gens à pratiquer des exercices physiques pour préparer leur entrée dans l'armée US vous paraissent-elles érotiquement gay ?
Qu'allons-nous penser, parfois, hein ?
Qu'allons-nous penser, parfois, hein ?
mercredi 29 août 2018
Cadeau : décidément, la Belgique...
"Tu sais tous mes envoûtements", chantait Jacques Brel.
Je sais l'effet produit par la voix et la chanson en quasi mélopée de Tamino, ce jeune flamand d'origine égyptienne que les bonnes radios diffusent.
Comme souvent, la Belgique nous offre l'un de ces talents qui apporte un frais zéphyr à nos oreilles si souvent agressées par des productions sans âme.
Ma lectrice préférée ne s'y est pas trompée qui me signalait cet artiste dans un commentaire jeudi dernier. Il n'est guère surprenant que nos affinités nous réunissent une fois de plus. Et il nous faut partager cette chance avec vous :
Pour en savoir plus sur Tamino, voyez cette page de la rtbf : clic
Je sais l'effet produit par la voix et la chanson en quasi mélopée de Tamino, ce jeune flamand d'origine égyptienne que les bonnes radios diffusent.
Comme souvent, la Belgique nous offre l'un de ces talents qui apporte un frais zéphyr à nos oreilles si souvent agressées par des productions sans âme.
Ma lectrice préférée ne s'y est pas trompée qui me signalait cet artiste dans un commentaire jeudi dernier. Il n'est guère surprenant que nos affinités nous réunissent une fois de plus. Et il nous faut partager cette chance avec vous :
Pour en savoir plus sur Tamino, voyez cette page de la rtbf : clic
mardi 28 août 2018
Allez, frotte !
La source m'indique que l'homme de ménage s'appelle Robert Steiner |
Je ne sais si la tradition perdure.
La photo date de 1940 : les étudiants de première année de Sewanee, université privée du sud, dans le Tennessee (États-Unis) sont chargés de faire le ménage dans les locaux. La tradition existait également dans les institutions de Grande Bretagne, où la corvée pouvait aller bien au delà...
Pour référence, des films comme If ou Another Country.
Vous allez rire : la devise de l'université de Sewanee est "Ecce quam bonum et quam iucundum habitare fratres in unum."
lundi 27 août 2018
Aaaaaaaaah, enfin un pape sympa !*
« Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie. »
François, pape, évoquant l'homosexualité dans l'avion qui le ramenait d'Irlande.
Pour rappel, l'église de Rome est enlisée dans des scandales de pédophilie mettant en cause de nombreux prêtres couverts par leur hiérarchie en divers points du globe, notamment au Chili, en Argentine (chez lui), en Irlande, en Pennsylvanie, en France, etc.
* Disaient certains dans les premiers mois de son pontificat.
François, pape, évoquant l'homosexualité dans l'avion qui le ramenait d'Irlande.
Pour rappel, l'église de Rome est enlisée dans des scandales de pédophilie mettant en cause de nombreux prêtres couverts par leur hiérarchie en divers points du globe, notamment au Chili, en Argentine (chez lui), en Irlande, en Pennsylvanie, en France, etc.
* Disaient certains dans les premiers mois de son pontificat.
URSS
Si j'en crois ma source, ce jeune russe de l'époque soviétique (années 30) lit un ouvrage d'Eugen Sandow consacré au culturisme dont cet Allemand fut l'un des pionniers, véritable père de notre moderne body building.
Note du 27 août 14h :
mes doutes étaient fondés, un commentateur russophone m'apprenant que "sur cette photo de mise en scène de la 53e année de la mort de Staline*, le jeune homme lit le livre de Staline, qui s'appelle Les questions du léninisme. "
C'est bien plus plausible, n'est-ce-pas ?
*Je rectifie à mon tour : il me semble moins vraisemblable que la photo date de 2006. J'imagine que mon commentateur veut dire tout simplement "de 1953".
Re-note : en fait, la photo "stalinienne" a été trafiquée après coup. Vladimir et Natasha me disent que sur cette photo, là-haut, on a remplacé les auteurs et titres originaux par çuilà.
Cela dit, ça fait plaisir de constater qu'on est lu.
Yodelons ensemble !
Ce beau Tyrolien me fait penser à une devinette posée en son temps par mon professeur de français de 5ème :
- Savez-vous qui inventa l'engrenage ?
- ...
- Un Chinois.
Et savez-vous qui inventa la tyrolienne ?
- ...
- Le même Chinois se prenant les doigts dans son engrenage.
J'aime les professeurs qui font rire leurs élèves.
dimanche 26 août 2018
Dédé le plagiste
Dédé-le-plagiste m'accueillait d'un clin d’œil quand j'arrivais à Royal-Beach accompagné d'un "nouveau", l'un de ces "petits jeunes" qui ne savaient que m'admirer, avec lesquels je parvenais, dans les petits matins embrumés d'après-boîte, à quelque étreinte sans plénitude, garçons du hasard de la nuit, levés sur un claquement de doigts, parfois, ou, au contraire, au prix d'efforts surhumains, de ces calculs qui vous assèchent la matière grise, pompent ce que le dépassement de soi pour la distraction des oiseaux de nuit vous a laissé d'énergie.
J'étais de ces personnalités pour lesquelles Dédé-le-plagiste trouvait toujours dans l'urgence les deux matelas au bord de l'eau que d'aucuns lorgnaient en vain à l'accueil, se heurtant à un "c'est réservé" définitif.
Quand mon compagnon d'un jour jouait des muscles sur le plongeoir, dans ces moments où je dégainais le Nikon pour l'immortaliser ou pour me souvenir de lui, Dédé-le-plagiste, furtif, glissait entre les transats et me chuchotait "et celui-là, tu te l'es fait ?".
Dédé, ce beau Dédé pour lequel j'aurais donné tous les "petits jeunes" de la région n'était pas "comme ça", mais ma réputation de conquérant excitait son esprit à défaut de sa libido. Maintenant, il n'y a plus de Royal Beach, le vieil hôtel fin de siècle qui surplombait la plage a laissé la place à un immonde cube de béton et de verre, et les garçons des bords de mer sont devenus farouches. Dédé n'est plus là pour veiller, complice, sur les amours illicites d'un ami qui, secrètement, l'aima.
Silvano
Le "Dédé" de la photo s'appelle Agustin Bruno
Cadeau... somptueux
La partition d'Ennio Morricone est à la hauteur de l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma.
Sur l'affiche de son concert prévu cet automne à Paris, est simplement imprimée la mention "Concert d'adieu".
À 90 ans, le Maestro, déjà bien fatigué l'an dernier à Rome, a bien mérité de poser sa baguette. Mais ce doit être pour lui un déchirement.
samedi 25 août 2018
Rien de nouveau
Est-ce que Chaplin était un visionnaire ou est-ce que les hommes ne changeront jamais ?
vendredi 24 août 2018
L'Italie va de plus en plus mal
«Attention, zone hautement polluée par des détritus et infestée de pédés nuisibles. Préserve la propreté de l’environnement, défends la NATURE!»
Affiche punaisée sur les arbres d'un lieu de drague gay des environs de Vérone.
Vous en saurez plus en visitant l'excellent site helvétique 360° : clic
Cela dit, 360° n'a pas cru, l'an dernier, donner suite à ma demande de lire et de chroniquer éventuellement Tombe, Victor ! pour le faire connaître à nos voisins de la Confédération.
À cause de cela, il n'avait pas été possible d'organiser la séance de dédicaces prévue à Genève en 2017.
jeudi 23 août 2018
Elias
Couverture d'album très mezzo-mezzo |
Elias sera au Café de la Danse, à Paris, samedi prochain 25 août |
Une villa en Toscane
La Villa Cetinale est un bâtiment situé près d'Ancaia dans la municipalité de Sovicille, dans la province de Sienne.
Elle fut construite de 1676 à 1678 par le cardinal Flavio Chigi sur les plans de Carlo Fontana, élève du Bernin, pour célébrer l'accession au trône pontifical sous le nom d'Alexandre VII d'un Chigi (Fabio). La villa est restée propriété de la famille jusqu'en 1977 où elle a été acquise, dit-on, par un Lord britannique, Anthony Lambton, qui a procédé à une ambitieuse restauration des lieux.
mercredi 22 août 2018
Cadeau : Martha en majesté
Je me réjouis à l'avance d'aller écouter Martha Argerich en Italie dans quelques jours. Ce sera dans le Concerto de Schumann, compositeur dont elle joue ci-dessus les célèbres Scènes d'enfants, enregistrées lors d'un récent concert à Barcelone.
Vous n'avez pas besoin de moi pour vous dire combien c'est sublime.
Et maintenant ?
Oui, bon d'accord, mais enfin, hein... |
Il y avait hier matin sur France Inter en entretien heureusement assez bref une nana très conne, à nous présentée comme philosophe ou journaliste ou écrivaine ou historienne ou ne je sais quoi "du Figaro". Le journaliste Eric Delvaux, de service pendant les vacances, n'eut aucun mal à mettre cette pauvre fille face à ses contradictions, le sujet étant les migrations. L'intervieweur se contenta d'évoquer les études sérieuses et maintes fois recoupées sur l'apport incontestable des migrants en nos pays mal peuplés, sur le besoin que l'on a maintenant d'accueillir un bon contingent des ces gens qu'il faudra bien cesser, et vite, de traiter comme du bétail quand ils ont sans aucun doute tant à apporter et à partager avec nous.
Alors ça y est, j'ai retrouvé le nom de la meuf, c'est Chantal Delsol. Tu parles d'un soleil, elle dit que "oui, bon d'accord, les migrants une richesse, oui, mais avant de parler de richesse, attention, hein, les migrants sont une menace culturelle" après un couplet sur "les viols de Cologne (qui) ont mis du temps à se dire, mais il n'y a pas qu'à Cologne, c'est partout" !
Je vous l'ai mis en gras, parce que, hein, voyez-vous, Benito Salvini peut dormir tranquille et arrêter de nous critiquer : il a des ami(e)s en notre douce France.
Si vous voulez vous faire du mal, malgré les efforts de Delvaux pour modérer cette houri, vous pouvez, je pense, réécouter ces six minutes (de trop ?) ici : clac
mardi 21 août 2018
Le bonheur est dans le pré
lundi 20 août 2018
Morte Venise
Lugubre gondole |
Je me souviens qu'un après-midi, comme je me laissais guider par le hasard dans la Sérénissime, mon oreille fut aimantée par les sonorités, échappées des fenêtres d'un palazzo, de la Sonate en si mineur de Franz Liszt.
C'était un disque.
Richter ou Horowitz : je ne m'étais pas encore penché suffisamment sur cette oeuvre que je considère désormais comme majeure pour en déterminer l'interprète.
Je me souviens de mon émoi la première fois que je passai en vaporetto devant le Palazzo Vendramin où mourut Richard Wagner, le gendre de Liszt, et que je m'étais dit bêtement que mourir à Venise, c'est la classe !
J'ai découvert Venise sur le tard, en 2005, avec une amie cinéaste qui s'y rendait pour la Mostra. La cité des Doges n'était pas encore devenue ce parc d'attractions qui l'a transformée à une allure vertigineuse, en quinze ans, les bateaux de croisière et les vols à bas coût ayant permis d'y charrier les foules irrespectueuses qui la polluent aujourd'hui (exemple ici).
Je me souviens de la banderole qui ornait la façade de la Fenice ressuscitée, littéralement renaissante de ses cendres.
On peut renaître d'un incendie.
Mais de l'ignorance ?
La Fenice en 2005 - Photo Silvano Mangana |
dimanche 19 août 2018
Bon dimanche...
Cadeau : Bach nous soigne
Jouir de jouer : très grande interprétation d'un David Fray très bien entouré.
[Je ne sais plus quand Jean-Sébastien Bach est entré dans ma vie. Mon père m’avait fait découvrir un peu Schubert, beaucoup Chopin, et puis les modernes, mon tiercé gagnant, Debussy, Ravel, Satie, que j’écoute passionnément depuis l’adolescence. Mais Bach, non. Trop sacré, il m’était étranger. Pire, il m’impressionnait de loin, ça fait ça parfois, les génies.
Et puis un jour, j’ai vu Glenn Gould à la télé. Il avait l’air d’un vieil étudiant en pull qui bouloche. Il était tout voûté sur son piano et il chantonnait. Oui, il chantonnait sur Les Variations Goldberg et j’ai trouvé ça tellement sidérant, tellement dingo, que la distance s’est évanouie. J’ai cessé d’avoir peur de Bach.
Depuis, Jean-Seb et moi, on ne se quitte plus. Il ne se passe quasiment pas une journée sans que j’écoute ses Variations. C’est ce qui joue dans mon casque quand j’écris, ça crée comme une bulle, une zone coupée du monde. Je les chantonne aussi, sans me sentir ignorant devant la musique savante.
Mieux, j’ai réalisé que quand je désespère de l’humanité, c’est Bach qui nous rabiboche. A chaque tweet de Donald Trump, par exemple, je me dis « Oui, mais il y a eu Bach ». Quand je juge hâtivement que l’espèce humaine mérite son sort, Jean-Seb me tape fraternellement sur l’épaule et me rappelle à moi, l’athée convaincue, qu’on n’est pas condamnés à la médiocrité. Qu’il y a une lueur, une grandeur en nous. Ça fait ça aussi, parfois, les génies.]
Philippe Lançon in Le Lambeau (Gallimard)
À podcaster, l'édition du 13 août de l'émission de Marie Sauvion Une bonne tasse d'été sur France Inter : Pourquoi Bach nous rabiboche avec l'humanité ? malgré la faute de Français dans ce titre. (De plus, le point d'interrogation est superflu.)
samedi 18 août 2018
Les invasions barbares
Cadeau : Adieu, mon bien aimé
Addio, mio caro bene
Addio, dolce mia vita
Io parto
Or vanne
Addio
Parto ma parto in pene che teco resta ognor questo mio cor.
Breve sia la partita poi farò pago allor il tuo desio.
Addio...
vendredi 17 août 2018
Vendredi*
* C'est à double sens :
certes, nous sommes vendredi,
mais je pense surtout à Daniel Defoe
et à Michel Tournier.
Quand Aretha chantait Leonard Cohen
"Queen of soul", certes, mais Aretha Franklin, qui nous a quittés hier matin à l'âge de 76 ans, a été aussi, à ses débuts, une formidable chanteuse de jazz.
C'est cet aspect de sa carrière que l'émission Retour de plage de France Musique nous a fait découvrir, hier après-midi, en soixante minutes très improvisées mais réactives consacrées aux débuts de la grande chanteuse américaine.
J'y découvris cette splendide Suzanne que je tiens à partager aujourd'hui en hommage à deux immenses artistes.
Chez nos voisins de l'ultra droite
Un Afghan homosexuel se voit refuser l'asile en Autriche parce qu'il "n'agit pas comme un gay".
Dans un rapport rempli de stéréotypes, le fonctionnaire a estimé que cet Afghan de 18 ans n'encourait pas de représailles dans son pays en raison de son orientation sexuelle.(Via france info, détails : cliquer )
Vous comprenez, un homosexuel, c'est comme ça, et pas autrement :