Mes glanes
Un droit de glane s'est instauré entre internautes, lesquels devraient néanmoins se conformer à certaines règles. Certes, les blogueurs s'engagent, en général, à supprimer toute photographie à la demande des ayants droit, mais il devient de plus en plus difficile de créditer les images, car, en particulier sur tumblr (notre principal pourvoyeur), les blogueurs ne se soucient guère d'indiquer le nom du modèle et encore moins celui de l'auteur de la photo.
Je m'efforce de les retrouver par "Google Image" ou "TinEye", mais j'aboutis le plus souvent à des résultats comme "garçon", "torse nu" et autres généralités.
Souvent, des lecteurs (Ugo, par exemple) m'informent gentiment en commentaires.
D'autre part, la recherche d'images qui reflètent la "ligne éditoriale" de Gay Cultes s'est singulièrement compliquée avec la mode barbe-tatouages qui sévit désormais chez les plus de 18 ans (!), et j'évite, de plus, les "marques" visibles, entre autres, sur les sous-vêtements. Galère !
Haine Book and co.
J'évite de plus en plus d'étaler ici mes indignations, à de rares exceptions près. La polémique perpétuelle a eu raison de ma patience, de même que l'ambiance suffocante dans le pays "des lumières et des droits de l'homme". Je me réfugie dans la musique : celle que je joue, bien ou mal selon les jours, ou celle que j' écoute, qui adoucit l'existence et me console de la méchanceté et des manigances qui font l'ordinaire de ce temps.
Je lis de plus en plus aussi : actuellement, je finis Le roman de Ferrare de Bassani (une somme) et me prépare à goûter Kafka sur le rivage de Haruki Murakami (un grand !).
J'ai à gravir un amas de notes que j'ai prises pour un éventuel second roman.
Je progresse lentement.
Et lui, que lit-il ? |
Va chemine, va trottine !
"J'ai un casque, mais je roule sur le trottoir." |
Plusieurs mois que je me gausse (et non que je "ricane" dans l'air du temps) de ces "bobos" (si le terme a encore une signification) qui cheminent à patinette (si, c'est l'autre terme, plus rigolo !) sur nos boulevards, barbe arrogante en avant, écouteurs vissés dans les oreilles - tatoués, peut-être ? - ou plus dangereusement (surtout pour les autres) sur des trottoirs que l'on croyait destinés aux piétons.
L'autre matin, mon médecin traitant m'a accueilli le bras droit serré dans une belle écharpe bleu-marine (ce qui ne veut pas dire qu'il vote extrême droite) : doublant un bus, il est allé vivement à la rencontre d'une voiture qui déboulait devant icelui, ce qui eut pour résultat une gênante et douloureuse fracture du poignet. Un moindre mal, en l'occurrence.
Le docteur échaudé me jura qu'on ne l'y reprendrait plus ; le destrier électrique avec lequel il se véhiculait ayant perdu toute fierté, ressemble désormais à une sculpture contemporaine d'un rouge-vif du plus bel effet.
Les non trotteurs-à-roulettes comme moi se demandaient ce qu'attendaient les pouvoirs publics pour réglementer l'utilisation de ce mode de transport que certains jeunes gens vont jusqu'à utiliser à deux, voire à trois, zigzaguant sur la chaussée au risque de se rompre, dans le meilleur des cas, un poignet bien utile à leur âge.
Madame la Maire de Paris, notre sœur Anne (elle est très "amie des gays"), a pris des mesures sévères pour dissuader les adeptes du "j'faisc'quej'veux", très nombreux en nos métropoles : une trottinette abandonnée gênant le passage sur un trottoir est ramassée par les agents de la ville et reléguée en déchetterie où la société de location la récupérera moyennant 35 euros. Enfin, l'amende pour circulation (ces engins roulent à 30 km heure) sur les trottoirs est de 135 euros, une paille !
Le pire, c'est que nos trotteurs se croient branchés ! |
I : Yoel Fernandez & Rafael Miller par Marco Ovando
II : x
III : Francisco Lachowski par Algis Puidokas
IV: à Paris (AFP)
V : Lady Florence Norman, Londres vers 1916 - Photo de Paul Thompson / FPG / Archives Photos / Getty Images
Il parait que les assureurs sont inquiets de la dangerosité de ces engins; le législateur va donc légiférer.
RépondreSupprimerQuant à l'académie française, également sollicitée devant la mode des patinettes, elle proposerait que les adeptes de ce mode de locomotion , ne pouvant être assimilés à des patineurs dont les évolutions gracieuses doivent leur réserver l'exclusivité de ce terme, soient dénommés "rouleurs de patins". N'est-ce pas ambigu ?
Génial ce petit coin d'humeur et d'humour sur les trottinettes. Une lecture sympathique qui m'a fait bien rire suite à l'épisode du poignet bien utile.
RépondreSupprimerIl faut impérativement postuler pour une rubrique dans un quotidien.
J'ai adoré,
un privilégié ;)
Kafka sur le rivage. Peut-être le meilleur roman de Murakami, que j'ai découvert l'an dernier.
RépondreSupprimerA lire lentement car, malheureusement, l'histoire se termine à la dernière page....
Petit extrait d'un traité de glanologie.
RépondreSupprimerEncore heureux quand Google répond "garçon". Moi, depuis le succès d'un certain film, je reçois plus souvent "girl". (Et je trouvais l'ancienne version de Google Image plus pratique.)
Il faut (?) dans ces cas-là "approfondir" en flairant et suivant certains des liens renvoyés en réponse, voire associés aux différentes tailles d'images.
Outre Google et Tineye, le site russe Yandex est souvent utile. Bing, de Microsoft, en revanche...
Bref, c'est en suivant un lien fourni par Yandex que j'ai pu mettre un nom sur le minou apparu hier ici même.
dernière image: très bien, très bien dit!
RépondreSupprimerAndré, merci pour le "(?)" après il faut. Ça prend un temps fou, et je ne suis pas encore retraité.
RépondreSupprimerDevant tant d'humour, je regrette d'être un peu sévère.
RépondreSupprimerDans le paragraphe "les glanes", le mot " ayant droit " au pluriel s'écrit "ayants droit" et sans trait d'union.
Cette erreur existe aussi dans la colonne de droite de GC au paragraphe "Crédits photos et sources".
Je suis navré de corriger S., car je me suis rendu compte qu'il corrigeait les fautes, sauf, évidemment, celles de ceux qui sont étrangers.
Pourrait-on créer un service d'entraide pour les jeunes gens qui ont le poignet fracassé par les engins à roulettes?
jacques (avec un j minuscule, pourquoi donc ?) : taquin pour taquin, vous avez raison de vous venger de mes facéties. Nous avons tous des lacunes, je crois : j'ai su que cet ayant droit s'octroyait un vilain s au pluriel à ce qui qui aurait dû rester un participe présent. Je vais rectifier, mais aussi envoyer une lettre recommandée à l'Académie qui n'aurait jamais dû valider cette inélégance.
RépondreSupprimerS. attention, dans les glanes, vous avez mis un s à" droit".
RépondreSupprimerPour le j minuscule je n'ai pas de réponse; simple fantaisie.
Quand ça veut pas...
RépondreSupprimerVous prenez beaucoup de peine, Silvano, pour ce journal offert chaque jour qui me comble. Toute ma gratitude.
RépondreSupprimerJules
Bravo pour ce billet "d'humeur", belle leçon de philosophie. Moi aussi, je me réfugie dans la musique pour oublier un peu ce temps où il est si difficile d'être soi-même.
RépondreSupprimerMerci à tous pour ces encouragements à persévérer.
RépondreSupprimerLes beaux gosses, si on a pas leurs numéros de tél, quelle importance de savoir le nom ? Ce sont des mannequins qui durent six mois, pas des acteurs, alors... Les photographes, c'est plus normal je pense.
RépondreSupprimerUn point de vue à considérer, Thibault.
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