mercredi 31 juillet 2019

Craquant Julian




En 2005, Julian Hans, âgé de 20 ans à l'époque, fit craquer les adeptes du calendrier des Dieux du Stade, où figuraient, très dévêtus, les joueurs de rugby du Stade Français de Max Guazzini, qui fut également le patron de la radio fm NRJ.
Les années ont passé et le beau Julian, victime d'une affection invalidante, a  renoncé en 2011 à fouler les pelouses pour se reconvertir en divers domaines. On le trouve notamment à la tête d'une société spécialisée dans les "produits de terroir", dont l'une se nomme "Made in fromage" (!).
La vidéo ci-dessus fait entrer sur le plateau de prises de vues des fameux Dieux du Stade.
Merci à Arrow qui a fait resurgir le beau Julian de ma mémoire.

Bucoliquons un peu

William Bruce Ellis Ranken : Covent Garden (1930).

mardi 30 juillet 2019

Qu'est-ce qu'une belle chanson ?



Cré-moé, cré-moé pas
Quéqu' part en Alaska
Y a un phoque qui s'ennuie en maudit
Sa blonde est partie
Gagner sa vie
Dans un cirque aux États-Unis

Le phoque est tout seul
Y r'garde le soleil
Qui descend doucement sur le glacier
Y pense aux États
En pleurant tout bas
C'est comme ça quand ta blonde t'a lâché

REFRAIN:
Ça vaut pas la peine
De laisser ceux qu'on aime
Pour aller faire tourner
Des ballons sur son nez
Ça fait rire les enfants
Ça dure jamais longtemps
Ça fait plus rire personne
Quand les enfants sont grands

Quand le phoque s'ennuie
Y r'garde son poil qui brille
Comme les rues de New York après la pluie
Y rêve à Chicago
À Marilyn Monroe
Y voudrait voir sa blonde faire un show

C'est rien qu'une histoire
J' peux pas m'en faire accroire
Mais des fois j'ai l'impression qu' c'est moé
Qui est assis sur la glace
Les deux mains dans la face
Mon amour est parti pis j' m'ennuie

(au refrain)

Arc* romain

Arco di Gallieno, Porta Esquilina, Roma

* Et non "arque" comme on a coutume de le dire à la radio et à la télé.

lundi 29 juillet 2019

LVB, FURT... et nous !

Copyright © 2004 www.tahra.com.
J'exulte à chaque fois de lire vos commentaires au bas des billets traitant de musique dite "grande"* ou "classique", découvrant que le blog peut allier plaisir des yeux pour les amateurs d'images d'anges que nous sommes, et voluptés auditives.
John, un lecteur étranger (un Grec s'exprimant en anglais) m'a envoyé un courriel fort bien argumenté concernant l'enregistrement historique de la 3e Symphonie de Beethoven par le Philharmonique de Vienne en 1944.
J'ai écrit deux billets sur le sujet : le premier, le 14 juillet (ici), faisant référence à mon séjour à Vienne et au fameux enregistrement, le second, dix jours après (), où j'exhibai fièrement un vinyle de ma collection sur lequel figurait la mention "enregistrement historique" par le Philharmonique de Berlin en... 1944.
Un lecteur me fit (trop) brièvement remarquer qu'il n'existait pas d'enregistrement de Furtwängler avec le BPO cette année-là. Ce lecteur fut à la source d'une recherche qui aboutit à corroborer ses dires : nulle part, dans les discographies les plus précises et référencées, n'existe ce prétendu enregistrement.
Il s'agissait donc, selon mon lecteur, de la fameuse (et exceptionnelle en qualité) captation viennoise, ce qui détruisait (à juste titre) les affirmations du texte de troisième de couverture de la jaquette rédigé, à l'époque, parc Marc Vignal, musicologue à présent retraité de France Musique, qui semble avoir quelque peu "expédié" ses feuillets pour la maison de disques.
Écoutant tour à tour les 2 versions, CD Vienne et LP Berlin, j'y trouvai des différences notables, ne pouvant cependant m'en faire une religion, car le son produit par les deux supports est très différent.
Je penche néanmoins pour la thèse de mon correspondant John, qui (j'ai vérifié) m'écrit que Furt a bel et bien enregistré l'oeuvre avec le BPO, mais... en 1950.
J'en déduis - jusqu'à ce que l'on me démontre le contraire ! - que le LP édité en 1975 sous label Vox Musicalis, distribué par DPI et pressé par CBS (ouf !) serait le résultat d'une étonnante somme d'erreurs, ou une pure supercherie destinée à égarer le chaland.
Cela écrit, je réitère ce que je notai, hier, dimanche, dans mon billet sur Brahms : je suis fier d'avoir les "vrais" lecteurs que j'ai.
Car ne nous leurrons pas : dans le flot des 9 Millions de "pages vues", surnage une poignée de lecteurs fidèles, que je salue amicalement.
S.

* J'avais lu un jour dans la rue ce "tag" :
La grande musique, c'est pas plus grand que le trou d'une oreille.
J'adhère, bien sûr.

Sources discographiques : WF et ICI 

La fin est proche


La disparition des "frites-maison" dans la plupart des restaurants et brasseries français est le signe évident que nous sommes entrés dans une terrible période de décadence.

C'est lundi,



mais on s'en fiche :
c'est vacances !




J'en profite pour féliciter avec quelque retard (Vienne !) ce tout jeune lecteur
qui a obtenu une mention bien au baccalauréat.
Je lui dédie cette image de "beau gosse", comme il dit.
Le monsieur des images qui bougent se nomme quant à lui Bryce Miller.
C'est Vick Tyson qui a eu la chance de le capturer.

dimanche 28 juillet 2019

Beau Brian

Brian Lachenal par Cédric Pradel

Cadeau : mais bien sûr qu'on aime Brahms !



Dire qu'Emil Gilels (1916-1985) fut un immense pianiste relève de la lapalissade (tiens, encore un substantif de moins en moins usité !). Je le vénère autant que son compatriote Richter  ; lequel prétendit que son confrère fut en quelque sorte empoisonné "accidentellement" à la suite d'une erreur de produit administré lors de son dernier (et pour cause !) séjour dans un hôpital moscovite. 
Le camarade Gilels eut une carrière moins flamboyante que son collègue, disposant d'un répertoire moins étendu, essentiellement consacré aux romantiques, quand "Slava" jouait Bach, Haydn, Brahms, jusqu'à son ami Prokofiev.
D'Emil Gilels, j'écoute souvent ses Ballades op.10 (ci-dessus, la quatrième) et ses  Fantaisies  op.116 de Brahms, que j'aime au même titre que leurs interprétations par Michelangeli, dont ce fut un cheval de bataille.
Des commentateurs me citeront peut-être d'autres pianistes qui, à leurs oreilles, les surpassent peut-être...
D'avance, ça donne une certaine légitimité à ce blog qui ne se délecte pas seulement des visions fugitives d'anges à la beauté éphémère mais tente de faire passer autre chose. Ce que certains ont bien ressenti, je crois.

Gilels jeune Par Elizabeth of Bavaria - Queen of Belgium.
Kirill Gilels Facebook Account, CC BY-SA 4.0,
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56727465


Indispensable Bialetti

Monsieur sait faire un bon café (X)

Je viens de lire des énormités dans un article d'un hebdomadaire bien connu consacré au café, et, précisément, comment en faire un qui soit de qualité.
Pour les cafetières italiennes, dont la célèbre Bialetti, les journalistes citent l'auteur d'un "Livre du café" qui prétend que l'utilisation de cet objet relèverait d'un véritable parcours du combattant et nécessiterait un bac + 3. Je connais peu de foyers italiens qui ne possèdent cet instrument d'une facilité de manipulation enfantine, pour peu que l'on dispose d'une gazinière (il y a aussi, à présent, des modèles pour induction) et de sept à huit minutes d'un temps, qui, je le concède, est fort précieux par les temps qui vrombissent. On remplit la chaudière (élément du bas) d'eau jusqu'à la buse, on met du café jusqu'à emplir le filtre sans tasser le moins du monde, on pose sur le feu (le brûleur doit être plus petit que la base), on attend que ça chante Rigoletto (on peut vérifier en soulevant le couvercle que la partie haute est pleine), on remue (c'est important !) et on se sert un café au vrai goût italien : on ne s'est pas ruiné en capsules polluantes ; on a simplement vérifié sur le paquet de café qu'il est compatible ou, mieux, on moud soi-même son café en grains pour une mouture moyenne. 
La marque citée plus haut est la référence en la matière, la plus fiable. Et inusable, pour peu qu'on en prenne soin : pas de produits vaisselle (l'eau claire suffit) et vérifier le joint de temps à autre.


samedi 27 juillet 2019

Tourisme(s)

LB dessine notamment pour Siné Mensuel

Furieusement...

Ron Levi par Luca Guarini
Éventez-moi, 
je vous en supplie !

(Ron ne fait que passer, hélas,
pour aérer quelque peu les billets
pas vraiment excitants de ce samedi d'été.)

On vit une époque...


Je ne ferai pas de commentaire sur l'utilité de la chose.
Le petit supplément gustatif qu'apporte le conditionnement plastique + polystyrène n'est point négligeable, amis gourmets.
Le drame étant que, si les marchands mettent ça en rayon, c'est que des cons l'achètent.

En guise de consolation :

Photo Erica Yeater dans Flickr

En Pologne, ça craint !


Ces auto-collants, diffusés à 22 000 exemplaires, sont offerts aux lecteurs du journal polonais Gazeta Polska qui soutient le parti conservateur PIS (Droit et justice) actuellement au pouvoir. Autour du drapeau arc-en-ciel , on peut lire "zone sans LGBT".
En Italie, au contraire, les boutiques et restaurants sont de plus en plus nombreux à afficher un "rainbow flag" de sympathie pour les LGBT.
Malgré la coalition au pouvoir, on peut préférer l'Italie à la Pologne pour nos vacances.

vendredi 26 juillet 2019

Exercice utile*

De Raymond Carrance, alias Czanara (1921-1998)
* Oh, qu'allez-vous penser là ?!

Czanara/Raymond Carrance fit aussi de jolies photos dans les années 60 :



Caniculi, canicula...


L'idée de l'allonger sur le sol pour se rafraîchir n'est pas mauvaise en soi.
M'est avis, néanmoins, que du carrelage (des tomettes, tiens, oh oui !)  serait préférable au parquet.

Note :
sans la décalcomanie Malabar, je l'aurais bien libellé "fouloulou".

Ragazzi cinéphiles à Rome : admirables !


I ragazzi del Cinema America investissent divers lieux sous les étoiles de Rome tout l'été.
Ces fous de cinéma offrent au public romain pas moins de cent projections, souvent précédées d'une intervention de cinéaste, d'acteur, de chef-op'...
Ces jeunes se sont imposés en quelques années grâce à une énergie et une ferveur qui ont eu raison de tous les obstacles.
Bravo à eux !



Les photos proviennent de leur page facebook ; le lien est en tête de billet.
Le programme (impressionnant !) est ici : clic

En outre, nos ragazzi ont mené à bien leur projet de diffuser des films gratuitement dans les villages et bourgs du "Lazio" (Latium), trouvant un accueil favorable auprès de la société de cars Cotral, qui a créé un bus du cinéma itinérant : un lieu différent et un film de qualité chaque soir pendant un mois.
Une nouvelle fois, chapeau bas !


Présentation de l'équipe dans Venerdi, supplément du quotidien La Repubblica

Calore

Via librairie La licorne, Valence

mercredi 24 juillet 2019

Que m'arrive-t-il ?*

Parker Brown & Mark Titovskiy par Seungjae Lee

En ce moment, je suis attiré par les garçons jeunes et jolis.

* En langage médiatique moderne : 'y m'arrive quoi ?

LVB & Furt

D'aucuns se souviendront que j'ai posté un billet il y a peu sur Dieu Beethoven et la version de référence de Furtwängler dirigeant le Wiener Philharmoniker (Orchestre Philharmonique de Vienne) en 1944.
Or, j'ai trouvé dans ma collection de vinyles, la version du Berlin Philharmoniker datée de la même année, rééditée par CBS en 1975, sous la baguette du titulaire, le même Furtwängler, lequel, après la guerre, fut accusé d'avoir eu quelque sympathie pour le pouvoir national-socialiste.
Il fallut plusieurs années pour démonter cette thèse, d'autres (suivez mon regard vers HvK......n) grands chefs ayant su habilement faire oublier un passé autrement plus louche en la matière.
L'immense chef d'orchestre n'avait qu'un seul parti, celui de la Musique, et qu'un seul guide : Beethoven.
Toujours est-il que je suis heureux d'avoir retrouvé ce Berlin 44.
Je préfère néanmoins la version viennoise.
Et vous ?
(Pas plus de 50 commentaires, svp !)

La gravure représentant Napoléon va à l'encontre de l'humeur de Dieu Beethoven.

mardi 23 juillet 2019

Christopher Smith : ego-portraits inspirés







Christopher Smith est un auto-photographe de talent qui se travestit et se met en scène de moult façons comme en témoigne cet aperçu de son oeuvre.
Le travail sur les costumes, accessoires et maquillages est d'autant plus admirable que ce garçon sud-africain de 22 ans n'investit que fort peu dans leur acquisition, se fiant tout d'abord à l'inspiration du moment, exerçant ses talents dans sa chambrette d'étudiant. 
Mes sources :  un article de Eren Orbey du 18 juillet pour le site du New Yorker, ici : clic
et celui de Lisa Miquet (en français) pour Konbini, ici : clique encore, oh oui, c'est bon !


Vienne : garçons sur toiles

Egon Schiele
“Portrait d'Herbert Reiner (Reiner Boy)” (1910), Belvédère, Vienne

Il faut évidemment s'attarder dans les salles du Belvédère, y admirer de nombreuses œuvres d'Egon Schiele pendant que  les troupes touristiques s'agglutinent autour du célèbre Baiser de son maître Gustav Klimt, que je révère tout autant, croyez-le bien, mais au calme, de préférence.
Il y a beaucoup d'autres œuvres de Schiele au Musée Leopold, que je visiterai la prochaine fois.

Depuis le palais du Belvédère, vue sur les jardins (Silvano)


Le Männer am meer d'Edvard Munch est également exposé au Belvédère. Comme pour le Reiner boy de Schiele, là-haut,  j'ai préféré insérer des reproductions trouvées sur la toile, bien meilleures que les photos que l'on peut faire sur place, sauf à disposer d'un trépied, du matériel adéquat et à mettre tout le monde dehors. 
Je trouve très con l'attitude des visiteurs qui ne peuvent se séparer de leur "téléphone intelligent" ("smartphone" pour les anglophones) scotché à l’œil tout au long de la visite. Je l'ai déjà fait, mea culpé-je, mais j'avais l'impression de ne pas regarder, de ne pas m'imprégner. L'idéal est de prendre son temps, de s'asseoir face aux œuvres, de tenter de percer leur mystère, de les savourer... J'ai l'impression de dérouler des banalités, mais tellement de gens ne savent plus jouir, n'est-ce-pas ?