Dire qu'Emil Gilels (1916-1985) fut un immense pianiste relève de la lapalissade (tiens, encore un substantif de moins en moins usité !). Je le vénère autant que son compatriote Richter ; lequel prétendit que son confrère fut en quelque sorte empoisonné "accidentellement" à la suite d'une erreur de produit administré lors de son dernier (et pour cause !) séjour dans un hôpital moscovite.
Le camarade Gilels eut une carrière moins flamboyante que son collègue, disposant d'un répertoire moins étendu, essentiellement consacré aux romantiques, quand "Slava" jouait Bach, Haydn, Brahms, jusqu'à son ami Prokofiev.
D'Emil Gilels, j'écoute souvent ses Ballades op.10 (ci-dessus, la quatrième) et ses Fantaisies op.116 de Brahms, que j'aime au même titre que leurs interprétations par Michelangeli, dont ce fut un cheval de bataille.
Des commentateurs me citeront peut-être d'autres pianistes qui, à leurs oreilles, les surpassent peut-être...
D'avance, ça donne une certaine légitimité à ce blog qui ne se délecte pas seulement des visions fugitives d'anges à la beauté éphémère mais tente de faire passer autre chose. Ce que certains ont bien ressenti, je crois.
Gilels jeune Par Elizabeth of Bavaria - Queen of Belgium. Kirill Gilels Facebook Account, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56727465 |
Bien sûr, que nous le ressentons, cher Silvano.
RépondreSupprimerQue ce dimanche vous soit frais...comme la "légéreté".
Marie
Pour ma part, je pense que le mérite très rare de votre blog, cher Silvano, est justement d’associer le mystère du charme des anges avec celui des musiques que vous aimez et encore avec le mystère de votre affinité élective avec l’Italie. Ces trois sources d’émerveillement vous les conjuguez dans un dosage savamment intuitif où l’humour le dispute à la tendresse, où les photos confirment le talent du chroniqueur, le tout épicé de quelques vigoureux coups de gueule. Tout un huitième art dont vous êtes assurément un des représentants les plus inspirés. Bon dimanche, ami !
RépondreSupprimerMerci Marie, et merci Ludovic : je suis conscient de pas publier "à l'aveuglette" ; s'il n'y avait des lecteurs comme vous, j'aurais arrêté depuis longtemps.
RépondreSupprimerJe m associé,je m associé,un peu lâchement mais en toute sincérité!
RépondreSupprimerLa musique,l’art,l Italie et les ragazzis...le paradis!
Merci, Silvano, d'aussi de temps à autre nous remettre en mémoire certains termes aux charmes désuets, comme ce brillant 'lapalissade', tout droit issu du fameux duo comique, Chevalier et La Palice (à moins que je ne me trompe?).
RépondreSupprimerici la poésie est assurée.
RépondreSupprimerMerci pour cet op.10! Personnellement je préfère aux Fantaisies de l'op.116 les Intermezzi de l'op.117 qui me saisissent toujours comme la première fois où je les ai écoutés. De toute façon, on est sur des sommets.
RépondreSupprimerOui, Palomar, de toute façon.
RépondreSupprimerEt, en ce mois d'août, j'écoute quotidiennement les Symphonies par le Vienna dirigé par Kertesz (vinyle Decca).