mardi 24 septembre 2019

Gaz à tous les étages



Je vous jure que je suis viscéralement, intrinsèquement et férocement antifasciste. 
Je ne sais d'où viennent ces "black-blocs" se disant "antifa" qui sèment la violence partout où ils interviennent, et je sais même une personne, une seule, je crois bien, parmi celles que j'ai fréquentées ces derniers temps, qui doit approuver, si ce n'est s'en réjouir, ces exactions.
Je sais aussi qu'il se dit ça et là, qu'ailleurs, dans les autres pays (lesquels ?), tout se passe le mieux du monde avec ces jeunes gars (ooooh oui, garde tes rangers pour me sauter, mon amour !) et qu'il y aurait donc, en France, un "complot" (il y avait longtemps !) qui consisterait à laisser faire ces trublions (le mot est faiblard, non ?) pour foutre la merde dans les manifestations contestataires.
En "maître protecteur", j'ai tremblé, samedi dernier, de savoir que certains de mes grand(e)s élèves se trouvaient dans cette manif pour le climat bousillée par ces éléments très polluants et, en toute logique, susceptibles d'êtres visés par les lacrymos des forces dites "de l'ordre" chargées, comme c'est con, de le maintenir.
Il y aurait donc alliance objective entre ces éléments extrêmes et nos gouvernants, dont on savait, par définition, qu'ils sont censés manier le cynisme pour exercer leurs fonctions - relisons Machiavel ! - mais, à ce point là, tous les membres, sans exception, m'en tomberaient si c'était avéré ! 
Un écolo se répandait dans les travées de la brocante des voisins, dimanche, pour propager cette rumeur, à croire qu'il n'avait pas compris qu'il était inutile de s'époumoner : de nos jours, en deux clics sur Facebook ou ailleurs, des milliers de personnes sont prêtes à croire n'importe quoi.
Personnellement, qu'il y ait des antifascistes prêts à donner du poing voire plus pour casser de l'abruti néonazi ne me gêne pas plus que ça. J'irais même jusqu'à dire que c'est plutôt une bonne chose, d'autant que je sors d'une séquence télévisée où s'exprimait ce Jordan machin-truc, nouveau bras-droit de la fille Le Pen, qui est, à lui seul, la preuve vivante que Brecht n'avait point tort, et que le pire tas d'ordure jamais imaginé par l'être humain n'est jamais totalement consumé.
Notre époque est décidément excessive, dans laquelle on marque du sceau de la "dictature" des régimes qui ont certes beaucoup à se reprocher en avatars d'une mondialisation inique, mais sont encore fréquentables, quand, ailleurs, on assiste aux pires atteintes aux droits humains qui soient.

Allez, même s'il va sans dire que j'admire tous les jeunes vraiment impliqués dans la lutte pour le climat, voici une note d'humour dont je suis redevable à une copine de mon quartier qui écrit, la vilaine, sur les trottoirs et les chaussées.
À la craie.

Via "Ma rue par Achbé"
Rédigé le dimanche 22 septembre après-midi
quand tombait une pluie fine, en entendant Mina
Mazzini chanter les chansons de Lucio Battisti.




Gymnaste suisse par Gustave Roux

2 commentaires:

  1. Beau coup de gueule que j'applaudis des deux mains et plus (sauf, bien sûr le "s'avère exact" indigne d'un puriste comme vous) Pour le reste comme aurait dit le sapeur Camembert "j'ai la bonde dans votre sens" ! Variante plus connotée: "je bande dans votre sens". Bien à vous!

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  2. Ludovic, j'écris parfois plus vite que mon ombre : j'ai corrigé cette erreur. Ah, l'influence des journaleux !
    Calmez vos ardeurs, même méritées, je vous prie !
    ;)

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