Il fut un temps où les timbres... |
Frédéric Chopin, encore
Les révélations sur la supposée homosexualité de Frédéric Chopin font un sacré ramdam, notamment en Pologne, pays où l'homophobie est quasiment comportement d'état.
J'ai écrit "supposée" : il convient de rester prudent. "Baiser" quelqu'un, à l'époque romantique, n'avait pas la même signification qu'aujourd'hui.
Cela dit, on souhaite que la sexualité différente du compositeur soit avérée - il sera difficile de le prouver - ne serait-ce que pour hérisser les fachos à la barre en Pologne, où le compositeur fait figure de gloire nationale.
Bien embarrassant, les gars, hein ?!
Douce France
Les Français sont à cran.
Il suffit de faire les courses dans son quartier parisien pour le constater : comportements agressifs, névroses, paranoïa, incivilités se sont emparés d'une population qui vit très mal la crise sanitaire et ses conséquences économiques, lesquelles n'en sont pourtant qu'à leurs débuts.
La crise agit comme un révélateur exponentiel des tares de notre société.
Il existe heureusement une partie d'entre nous qui œuvre pour secourir ceux que la crise touche le plus cruellement. J'en avais fait un billet récemment.
Un "jeune" de la Croix Rouge en "maraude" |
Les médias, et notamment les chaînes de "tout-info" font leur miel des violences qui émaillent les manifestations, le moindre feu de poubelle est diffusé en boucle, entretenant à loisir l'ambiance anxiogène qui règne sur le pays.
On peut renvoyer dos à dos (ou face à face) les exactions de l'ultragauche et celles d'une police qui n'a jamais été aussi violente, mal dirigée, mal formée, à bout de nerfs.
Des jeunes gens de mon entourage sont très impliqués dans ces manifs pour le moins désordonnées, mais dont on comprend l'utilité, ne serait-ce qu'en vertu du droit de manifester, de revendiquer, de dénoncer la crispation d'un pouvoir qui a à gérer au jour le jour une crise sanitaire sans précédent et glisse sur la pente dangereuse de l'atteinte aux libertés.
C'est un véritable casse-tête dont on se demande, vu l'impéritie des politiques de tous bords obnubilés par une élection présidentielle qui n'aura lieu qu'en avril-mai 2022 qui pourrait en résoudre l'équation. Ici se manifestent les égo qui relèveraient du comique si la situation n'était aussi grave.
Bref, rien ne va dans le sens d'une accalmie et d'un "monde d'après" illusoire.
Giscard
La France au fond des œufs (qu'il préférait avec des truffes).
Les commentaires hagiographiques après le décès de l'ex-président ont fait florès sur les ondes de toute nature et dans la presse, à l'exception de Libération et de L'Humanité qui ont des archives de nature à raviver une mémoire occultée par les autres.
La mascarade orchestrée lors des années Giscard - ah "la France au fond des yeux", ah le "nouveau Kennedy", ah les repas chez les gens "du peuple" avec œufs brouillés imposés à de braves gens dont les patates sont l'ordinaire, jusqu'au tempo de la Marseillaise ralenti, et j'en passe - ne peut faire oublier la mise en œuvre, déjà (!) du délit de faciès et du délit de jeunesse, par des affidés dans le genre d'un Poniatowski ou d'un Bonnet, grands démocrates s'il en est !
Pour le courage d'une Simone Veil, combien d'affaires répugnantes (le "suicide" de Robert Boulin, les diamants de Bokassa entre mille) ont émaillé ce septennat, lesquelles ont été soigneusement écartées de l'encensement quasi général.
Je vous parle d'un temps où des publications étaient "interdites à l'affichages", où aller et venir avec Libé sous le bras pouvait valoir un contrôle d'identité, sans oublier le sort réservé aux magazines homo (on ne disait pas encore "gay") qu'il fallait acheter sous le manteau.
Quant aux radios et à l'ORTF, elles étaient "aux ordres" d'un Alain Peyrefitte de sinistre mémoire.
On retiendra tout de même l'abaissement de la majorité légale de 21 à 18 ans.
Les intéressés surent, en 1981, se rappeler au bon souvenir d'un pouvoir qui avait tant poursuivi la jeunesse d'alors de son mépris.
VGE (sans la particule orgueilleusement ajoutée), dit-on, vécut sa défaite comme la pire des humiliations.
Comprit-il un jour qu'il l'avait bien cherchée ?
Bonheur
Musique en duo - piano et "vent" - tout l'après-midi autour d'un vieux "standard" de jazz, en balbutiements tout d'abord pour faire connaissance, en communion finale au crépuscule, et, le soir, découverte pour lui d'un Citizen Kane plus actuel que jamais.
Remerciements mutuels.
Bonheur ? Oui, c'est encore possible.
Votre réquisitoire anti Giscard qui limite son action à l'abaissement de la majorité de 21 à 18 ans est sectaire et malhonnête.
RépondreSupprimerPlusieurs lois importantes en faveur du droit des femmes:remboursement de la pilule contraceptive, soutien total à la loi Veil (en opposition avec sa propre majorité)
Réformes de l'ORTF
Introduction du divorce par consentement mutuel
Instauration du collége unique
Généralisation de la mixité dans les écoles
Reprise des grands chantiers initiés par Pompidou:électricité nucléaire, TGV,Airbus,Ariane,téléphonie.
J' en passe ...Boris Johnson a salué en lui "un grand modernisateur de la France dont le travail a marqué les générations suivantes."
Merci pour votre plaidoyer, Alex.
RépondreSupprimerDe là à trouver le billet "malhonnête" et "sectaire"... je ne fais que retranscrire mon propre ressenti des années Giscard : ce n'est que mon point de vue.
Je fais tout de même référence à la loi Veil, à l'abaissement de l'âge de la majorité.
Quant aux travaux "initiés par Pompidou", il est rarissime qu'un président renonce à ce que son prédécesseur à mis en œuvre.
Enfin, la référence à Boris Johnson, n'est-ce-pas...
Cela dit, pas de discussion à bâtons rompus ici.
Je vous ai publié : libre à chacun d'avoir son opinion.
La diatribe (que j'approuve à cent pour cent) ne doit pas faire oublier les autres paragraphes : le dernier me touche beaucoup, que vous illustrez fort bien avec cette photo de garçon en fleurs.
RépondreSupprimerVotre partenaire ès musique a bien de la chance.
1/ Douce France : la violence première ne revient elle pas aux casseurs , à ceux qui n'obtempèrent pas ?
RépondreSupprimer2/ Giscard : je suis tout à fait d'accord avec Alex . Vous oubliez que la majorité de ce que vous lui reprochez existait avant lui ; on ne peut changer une société par un claquement de doigts .
uvdp :
RépondreSupprimer1/C'est une escalade. Si vous m'avez bien lu, j'ai écrit "On peut renvoyer dos à dos (ou face à face) les exactions de l'ultragauche et celles d'une police qui n'a jamais été aussi violente...".
2/Je suis content qu'Alex se sente moins seul. Ca ne change pas mon point de vue.
GVE !!!! Que de morts, le prince Jean de Broglie, Joseph Fontanet,son ministre du travail Robert Boulin ! Le SAC (qui n'avait rien de civique ! Le scandale des avions renifleurs ! Son septennat puait la magouille politique et la mort.
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