Visuel de l'album À tous les bâtards |
Avec son nouvel album, Eddy de Pretto, confirme tout ce que l'on avait décelé dans son premier opus : un talent gros comme une barre d'HLM de Créteil - avec ou sans soleil -, une voix qui prend aux tripes, une "chanson française" enfin renaissante - depuis le temps qu'on attendait ça ! - à des années-lumière des groupes branchés entendus (ma pause-pipi en général) chez Yann Barthès et/ou sur YouTube et sitôt oubliés.
Tout l'album est œuvre dont, sans conteste, Freaks est le chef, chanson-hommage à tous les exclus, mais aussi profession de foi qui en dit long sur sa personnalité :
(...) Tu verras, j'peux faire de grandes choses avec mon spleen
Pas besoin de faire comme tous ceux qui se confondent
J'ai de l'or dans mon Moleskine
À refaire, jе ne serai pas celui qui se plie pour tenter d'plaire
Je serai celui hors des critères qui choisit son temps
À refaire, je serai plutôt celui qui s'met en avant et fier
Ce qu'on a pas voulu faire de lui, qui s'est trop longtemps laisser taire (...)
Eddy vit à quelques mètres de chez moi. Je l'ai croisé à deux ou trois reprises, lui prodiguant mes encouragements, me risquant même, un soir d'août, à lui offrir mon roman.
Je ne sais s'il l'a lu. Je sais seulement qu'il a reçu le cadeau avec émotion. C'est suffisant.
Avec A tous les bâtards, Eddy de Pretto, qui a préféré pour illustrer la pochette le dessin envoyé par un admirateur à une photo bien léchée-formatée, signe un album (préférez le vinyle si vous êtes équipé) qui fera doute. Je l'écoute tant et tant sans jamais m'en lasser.
Dans une rue de Paris le 24 mars (son compte Tweeter) |
Une perle dans un océan de médiocrité, effectivement.
RépondreSupprimerJe plussoie avec enthousiasme !
RépondreSupprimerJoël