mercredi 11 août 2021

À lire ou à relire ; à voir ou à revoir

 Synopsis.
 Roland, qui mène à Berlin une vie de débauché, décide à la suite d’une conversation avec son père, de partir pour une petite ville universitaire de province. À peine arrivé, il éprouve une véritable fascination pour son professeur. Celle-ci lui donne une joie intense qu’elle reste cachée, mais, inexorablement, la relation évolue jusqu’au scandale...
La confusion des sentiments naît de la rencontre de ces deux êtres, qui en dépassant la frontière de l’amitié, vont se retrouver sur un terrain inconnu entre l’enfer et le paradis.


Pierre Malet et Michel Piccoli

Le roman de Stefan Zweig est l'un des fleurons de la littérature du XXè siècle.
On l'aura dévoré sans doute à l'âge où l'on se pose les questions essentielles, tous ces "qui suis-je ?" et autres "où vais-je ?" qui ont afflué dans nos cerveaux adolescents.
On ne fait que vérifier en fait ce que l'on pressentait depuis longtemps.
On se précipita alors sur la chaîne de télévision (La 7, ancêtre d’Arte) qui osait proposer à 20h30 l'adaptation qu'Etienne Périer, bon réalisateur rompu à tous les genres (de certains "Maigret" à une "Rumeur" de bonne mémoire) en fit ; c'était en 1981, en un temps où la télévision pouvait faire son devoir d'édification des foules par la transgression.
Le résultat fut convaincant : le très grand Michel Piccoli et le jeune Pierre Malet (toujours en service d'à présent vieux routard de la télé) incarnaient à merveille le personnage de ce professeur et de cet étudiant en proie à la séduction réciproque en une relation homosexuelle qui, sur le fil, restera somme toute platonique.



Studio Canal eut un jour la bonne idée d'offrir ce téléfilm sur un support DVD dont on n'exigera pas une qualité sans faille.
Mais le document est d'importance, car exemplaire de la "bonne" adaptation d'une œuvre littéraire et qu'il révèle combien l'époque actuelle est devenue frileuse en tous domaines.
On retrouve donc avec plaisir ce transfert sous une bannière "rainbow" qui relègue, par définition, l'objet-DVD au fin fond des officines commerciales (l'enfer ?) alors même que de nombreuses personnes de toutes inclinations seraient susceptibles d'acquérir ce film adapté d'une œuvre importante.

"Rainbow Classics" : cqfd.

Bande-annonce :


Bonus :
Pierre Malet est le frère jumeau de Laurent Malet que l'on vit notamment dans Querelle, de Fassbinder.
Les deux frères eurent, dans leur jeunesse, la cote auprès des minettes... et des gays.
Au point de faire la une des magazines pour ados : 

Pierre Malet, "garçon d'or 1978", rien que ça !

Les jumeaux Malet

2 commentaires:

  1. N'oublions pas Pierre M. dans "Un Eléphant ça trompe énormément" qui fait craquer ... Claude Brasseur...dans l'un des premiers films grand public et "positif", relativement, dans sa vision.
    Merci pour vos billets

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  2. Les (très très très très) beaux jumeaux Pierre et Laurent Malet apparaissent dans un (télé ?)film de Jeanne Labrune, La Part de l'autre, pour la vision duquel je me damnerais !

    -Cornelis-

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