jeudi 5 août 2021

«Du coup», «genre», «j’avoue» et autres tics de langage

Dans un récent billet du Figaro, lequel n'est pas de mes lectures favorites, Maguelonne de Gestas (une baronne ?) dénonce les tics de langage qui polluent nos phrases. Elle oublie "je pars à Lille" (ou pire : "je suis, je pars, je vais sur Lille"), "au final", "en vélo" et autres barbarismes que j'ai maintes fois dénoncés ici. Quant aux journalistes du Figaro, bien leur prendrait d'éviter les anglicismes dont leurs articles sont truffés, tel, en ces temps de pandémie, ce "cluster" qui fait florès également chez les concurrents.

On peut lire l'article en question par ici : clic

7 commentaires:

  1. On part tous à Lille écrivait aussi DSK 😎 une référence quand même….

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  2. Je suis moi-même contaminé par le tic du "du coup" qui infeste beaucoup de mes phrases. Une solution possible, c'est de se dire le mot-parasite mentalement avant de débuter sa phrase pour résister à l'envie de le prononcer à voix haute.

    Seb

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  3. Le Figaro : excellent journal : https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2018/07/06/37002-20180706ARTFIG00038-je-vais-en-ou-a-avignon-ne-faites-plus-la-faute.php
    Je résume pour "à" , "en" , "sur" , je pense avoir compris :
    - "à" pour les villes , ex à Avignon
    - "en" pour les pays , province ... , ex en Avignon ancien territoire des papes
    - "sur" pour indiquer la ville et sa banlieue , ex sur Avignon si l'on va à Villeneuve-lès-Avignon

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  4. Sans oublier l'incontournable "au fond" qui ponctue les questions et les réponses des entretiens. Je me suis amusé à compter un jour le nombre de fois qu'un journaliste de France culture l'employait. Au bout d'un moment, j'ai renoncé, agacé par mon propre décompte : je n'écoutais plus, j'étais obnubilé par ces répétitions incessantes. Le monsieur est parti, appelé à d'autres fonctions… Mais d'autres sévissent encore ! Au fond, il avait sans doute touché le fond !
    Pierre

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  5. Et aussi, il ya ceux qui mettent tout "entre guillemets ", et qui en rajoutent en simulant les guillemets avec les doigts.

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  6. N'oublions pas que la langue est aussi un outils de domination, et qu'avant de vouloir imposer le Français "officiel" (Parisien bourgeois (surtout pas titi)) durant plus d'un siècle, le français et les accents était multiples à travers nos territoires et groupe sociaux.

    Si le "vrai et beau" français était accessible et parlé par tous, gageons que les classes dominantes modifieraient leur langage et continueraient d'écrire des articles sur ces "insupportables tics de langage".

    Je tente pour ma part d'arrêter de corriger mes collègues et amis. J'accepte leurs accents, leurs "fautes" parfois régionales (la voiture a machin)et je ne m'en porte pas plus mal. Et, joie, je lis et écoute toujours les belles tournures de notre langue avec autant de plaisir.

    Oui, ces billets me rendent bougon, mais il faut bien un avocat au diable ici. :)

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  7. J'ai (mais c'est très personnel, j'imagine) beaucoup d'indulgence pour ces expressions qui me paraissent des "marqueurs générationnels", et j'aime plutôt l'idée que la langue bouge et que les gens (les jeunes) se l'approprient.
    J'ai lu récemment Nana (1879 !), et cela m'a amusé de voir le "du coup" déploré dans le langage actuel apparaître déjà de nombreuses fois (au moins une douzaine) sous la plume de Zola.

    Bien à vous, cher Silvano !
    -Cornelis-

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