jeudi 31 mars 2022

Printâneries (pas toujours) 2022

Eric Spendrup

 



Des lettres qui font des mots qui font des phrases


Machiavélique, j'insère cette photo de beau gosse ("bg" pour les plus jeunes) en tête d'un billet composé de lettres de l'alphabet, de mots et de phrases.
Je ne me plains pas : dans les statistiques de la semaine dernière, l'épisode de Mon amant de Saint-Jean daté du lundi 21 mars arrive en deuxième position, juste derrière une photo de garçons fesses nues. C'est motivant, merci aux lecteurs lisant.


Par un beau dimanche de printemps

Malgré la pollution aux particules fines, j'ai bravé le danger dimanche dernier. Pendant qu'une autre pollution s'abattait sur le Trocadéro où se pressait une foule composée de racistes-xénophobes assumés antirépublicains, factieux, antivaccins et partisans de Poutine (un pléonasme), j'avais choisi de musarder en solo (j'irai plus tard avec mon compagnon de balades habituel), du côté du "boulmich" (qui le dénomme encore ainsi) et poussai jusqu'aux jardins du Luxembourg que la masse d'êtres humains agglutinés me conduit à délaisser ; j'empruntai une allée latérale pour baguenauder prudemment dans les jardins de l'Observatoire d'historique mémoire.
(...) la masse d'êtres humains agglutinés...
En vieillard (déjà !) libidineux, j'ai observé de mon banc d'accorts jeunes gens qui avaient tombé chemise pour se livrer à des exercices physiques sur les portiques disposés à cet effet. J'ai noté toutefois qu'en ce dernier dimanche de mars, les "beaux" garçons étaient fort rares sur le pavé parisien et alentours. Tout se perd. Seul fait positif : par un heureux effet d'une météo clémente, la bonne humeur était de mise. Je la ressentis également, allant jusqu'à m'extasier sur la beauté d'une jeune femme qui avait pris place non loin de moi à la terrasse d'un café où le serveur était aimable et souriant, ce qui, par les temps qui geignent, est fort revigorant.
En rentrant, je me suis attelé à l'épisode de Mon amant... que vous avez peut-être lu hier. Bref, un dimanche positif pour quelqu'un ne l'a pas été jusqu'à présent (vous suivez ?).

Cinoche

La rédaction du feuilleton et mes activités professionnelles ne me permettent pas de chroniquer en long et en large les films que j'ai vus. Je vais au cinéma à une fréquence moindre que souhaitée.
Je serai assez lapidaire en notant ceux que j'ai pu apprécier (dans le vrai sens du verbe) récemment.
Le maximum est de cinq *.

Moneyboys

Petite nature *** (pour la performance du jeune acteur)
Great freedom **** (malgré le goût amer que me laissent les dernières scènes)
Moneyboys ***** (j'aime le cinéma asiatique, on ne se refait pas)
Belfast *** (bien, mais je ne comprends pas l'engouement de certains)
Pour toujours **** (Accorsi en couple gay, l'Italie, on craque !)

En séances de rattrapage :
Bac nord *** (bien réalisé, bien monté (rhôôô ! et j'ai découvert que Gilles Lellouche pouvait être bon.)
Kaamelott * (j'aimais bien la série, mais bon, on a fait le tour.) 
Eiffel * (téléfilm sur grand écran, sans réel intérêt)

Mes films "de l'année" demeurent : The power of the dog, de Jane Campion ***** (Oscar de la meilleure réalisatrice), La main de Dieu, de Paolo Sorrentino *****, Illusions perdues de Xavier Giannoli ***** et Tick tick... boom de Lin-Manuel Miranda ****. Sur les quatre, trois se voient sur Netflix, et oui !

Ne soyez pas feignants, comme disait mère-grand : vous allez sur votre moteur de recherche et vous verrez de quoi il s'agit si un titre ne vous dit rien. Je ne peux tout faire pour vous et le temps me manque, hélas.

Messieurs tout nus dans The power of the dog, de Jane Campion

Poésie chantée

J'ai déjà partagé ici la chanson Luna diamante qui illustre une très belle scène de Pour toujours, film étoilé ci-dessus. Elle est extraite de l'album mina fossati où s'unissent les voix du grand Ivano Fossati et de la divine Mina. Voici la chanson L'infinito di stelle qui ouvre l'album. Fossati nous offre un texte superbe que déroule la vidéo ci-dessous. Chanter en italien, vous ne pourrez plus vous en passer ! Je vous en prie :


L'homo invisible

 C'est sur France 5, lundi dernier, qu'a été diffusé le passionnant document de Julie Delettre et Caroline Halazy. Malgré quelques libertés prises avec l'ordre chronologique, le film traite avec acuité de l'empreinte laissée par les homosexuels dans l'art. Les artistes reconnus ont bénéficié d'une tolérance, contrairement aux personnes issues des classes populaires qui eurent à subir l'ostracisme et les persécutions de la "mondaine" (les "descentes" dans les bains publics entre autres) envers celles et ceux qui, jusqu'à une période récente étaient considérés par l'OMS comme atteints d'une maladie mentale ! Avant les années 70, on ne parlait pas de "ça", ma bonne dame ! C'est en conquérant plus de visibilité médiatique (tout s'acquiert par la lutte, en définitive) que les bastions réactionnaires tombent petit à petit. Des images d'archives émaillent le récit, entrecoupées de témoignages du plus haut intérêt, comme ceux de Gérard Lefort (l'ex-animateur de "Passé les bornes..." de la France Inter), de Didier Varrod et d'Eddy de Pretto, lequel, ce n'est étrangement pas évoqué, a eu à subir il y a peu un déferlement de haine via les réseaux sociaux et des courriers évidemment anonymes, allant jusqu'à recevoir des menaces de mort, son crime ayant consisté à chanter ce qu'il est... dans une église. Comme quoi, on n'en a pas fini avec la connerie humaine.

Si vous n'avez pas eu la chance de voir ces 90 minutes de haute qualité, vous pouvez le regarder jusqu'au 27 mai sur le site de france.tv ici : clic

Dans l'intimité

Quand il m'a dit il y a un an déjà, " Après les flammes, nous entretiendrons les braises.", je n'ai pas pensé tout de suite à la dernière phrase du film de Christophe Honoré Les chansons d'amour que je viens de lui faire découvrir.
Cette phrase, c'est :
"Aime-moi moins, mais aime-moi longtemps."
Voilà.

" Aime-moi moins, mais aime-moi longtemps "

4 commentaires:

  1. C'est sympa de nous conseiller des titres de bons films sur les sites ou je charge des films les critiques sont souvent farfelues et en Asie ont a pas accès à des revues qualifiées Merci Silvano
    Demian

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  2. J'attends impatiemment l'amant de St Jean chaque lundi en attendant existe t_il une version en anglais de Tombe Victor ? Vais-je devoir faire appel à Google translate pour en faire profiter mes rares amis ?
    Demian

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  3. @Demian : non, pas de version anglaise, désolé.

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  4. il 25 marzo Mina ha compiuto 82 anni!

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