C'est flatteur et il m'incombe une effrayante responsabilité : mon feuilleton gagne chaque semaine de nouveau lecteurs, s'installant, celle-ci, à la première place des billets.
Dans les commentaires, certains se livrent à des supputations souvent plausibles dont, par vanité peut-être, je tente de m'éloigner : ça me fait davantage phosphorer, mes nuits s'écourtant, où, comme dans un film, je "vois" ce qu'il va advenir de mes personnages. Certains se souviennent probablement (donnons-leur du grain à moudre) d'un texte qui fut l'élément déclencheur de cette histoire, dont les protagonistes étaient un boche et un communiste. Quand je le publiai, je fus encouragé par un "blogueur" (qui a renoncé, depuis), dont les avis m'ont toujours été précieux. La publication actuelle n'est pour moi qu'un brouillon de ce que sera le roman achevé. Je n'aime pas mon style, que je trouve quelque peu suranné et je me suis attelé à une réécriture des premières pages. Les commentaires et vos courriers m'obligent, mais je dois garder toute ma liberté, ne pas me laisser influencer par tel ou tel qui souhaiterait que...
Écrire est à la fois bonheur et souffrance. C'est passionnant.
dimanche 10 avril 2022
Demain, "Mon amant"...
Demain, il y aura des garçons qui n'ont pas peur.
8 commentaires:
Bonjour. Ce blog rédigé bénévolement ne fait pas partie de ces réseaux "sociaux" où, sous couvert d'anonymat, on vient déverser ses petites ou grosses haines. Les commentaires "ronchons" ou égrillards ne sont pas publiés, de même que ceux dont le pseudo contient un lien menant vers un blog ou site pornographique. Signez d'un pseudo si vous voulez, sans en changer, de façon à ce que nous puissions sympathiser, merci !
Cher Silvano, ce que vous faites avec l’écriture-publication« en temps réel » d’un roman est une expérience audacieuse et passionnante. Admettre que le résultat ne vous satisfait qu’à moitié est la preuve à la fois de votre humilité et de votre exigence. Je ne connais pas d’auteurs qui aient publié leurs brouillons et leurs esquisses avant leurs livres. Mais quant on voit la qualité du manuscrit hebdomadaire, on peut s’attendre à un grand livre. Là n’est pas le plus important, ce que vous nous montrez est la force de la pulsion créatrice chez un écrivain, et cette force, vous nous la faites partager. Ne vous étonnez-pas que cette expérience polarise la majorité des commentaires de vos lecteurs : vous avez réussi à créer un vrai lien de solidarité et d’amitié avec eux. Merci pour la confiance et le respect que vous nous témoignez : c’est plutôt rare sur la toile !
RépondreSupprimer1/ "certains se livrent à des supputations" : je me sens un peu visé
RépondreSupprimer2/ "Certains se souviennent" : désolé , je ne me souviens pas , peut être : https://gaycultes.blogspot.com/2016/05/vert-de-gris.html ? mais j'ai une excuse car en 2016 j'étais à peine né .
3/ A mon avis , un style suranné convient très bien à une époque passée
Vivement demain
Un style suranné touche un lectorat plus restreint. Il faut parler aux jeunes dont la culture générale laisse de plus en plus à désirer et encourager l'envie de lire. Oui, pour les supputations, uvdp, vous êtes bien placé. Et vous récidivez aujourd'hui, vois-je.
RépondreSupprimerSilvano , vous faites comme Balzac qui faisait des prépublications en feuilleton dans la presse puis remaniait son texte pour la publication définitive en volume ; par exemple "La femme de trente ans" : https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Femme_de_trente_ans
RépondreSupprimerJe suis très honoré de la comparaison, uvdp.
RépondreSupprimer:)
De toute façon, personnellement, j'aime beaucoup (j'adore lire). (Et écrire bien sûr.) C'est très généreux de partager vos écrits sur la Toile.
RépondreSupprimerUn Allemand et un communiste ? (En plus, cette période m'intéresse. J'ai eu un professeur d'histoire qui l'appelait assez justement "la montée des périls".
Voilà. J'aime bien aussi l'écriture surannée. Je ne sais pas pour qui il faut écrire...
1) pour soi et pour avoir du plaisir...
2) en suivant sa pente (comme disait Gide ;-)
3) ou pour un lectorat varié. Je devrais mieux observer les jeunes qui viennent travailler à la bibliothèque de mon quartier (très multiculturel) que lisent-ils? En tout cas, ils lisent.
Cordialement,
Pivoine.
Pivoine : je n'ai pas dit que je ne "suivrai pas ma pente".
RépondreSupprimerMerci pour votre fidélité.
Ludovic : comme toujours, je suis très sensible à vos avis. Humble, je ne l'ai pas toujours été, mais il est heureux que l'on puisse à tout âge se reconstruire : mes amis d'une autre génération me sont en ce sens d'un précieux secours. Des lecteurs-écrivains comme vous, également.
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