Karol Szymanowski à 15 ans - Bibliothèque universitaire de Varsovie |
C'est au cours de ses voyages en Sicile et en Algérie qu'il découvre son homosexualité. Rentré en Europe après cette révélation, il tombe amoureux de Boris Kochno qui devient son amant avant de collaborer (et plus encore) avec Serge Diaghilev.
Szymanovski ne fera jamais mystère de ses inclinations, dédiant à son cher Boris tout un chapitre de son roman Efebos, chapitre intitulé Symposion.
Suite à un incendie, le roman a été détruit ; seul le chapitre concernant Kochno (auquel il dédia deux poèmes en français : a été sauvé.
Pour écrire son roman, Szymanoski s'éloigne de la composition pendant deux ans, de 1917 à 1919.
Boris Kochno à l'époque de sa liaison avec Szymanowski, qui lui dédia 3 poèmes en Français : Ganymède, Baedecker, Vagabond et N'importe où |
Né en Ukraine, mais de nationalité polonaise, c'est à Lausanne que, tuberculeux depuis l'enfance, ce grand musicien (de grands critiques et musicologues le tiennent pour un génie méconnu !) s'éteint en 1936.
Malgré son homosexualité assumée, Karol Szymanovski eut droit, de son vivant, à la reconnaissance de ses pairs et de son pays, où lui fut décernée, à titre posthume, la Grand Croix de l'ordre Polonia Restituta, l'équivalent de notre Grand Croix de la Légion d'Honneur.
Pour l'anecdote, il avait prévu de placer son cœur près de celui de Chopin en l'église Sainte Croix, mais le cœur fut brûlé lors de l'insurrection de Varsovie en 1944.
et un peu plus tard. |
Diverses sources pour ce billet, dont l'important travail de Colin de la Motte-Sherman pour Erato.
Les erreurs éventuelles seraient dues à ma piètre maîtrise de la langue anglo-saxonne.
J'ai fait appel à mes souvenirs scolaires pour traduire les textes en langue germanique.
Pour l'italien, ce fut plus facile.
La notice de Wikipédia ne contient pas d'erreurs flagrantes, semble-t-il.
C'est ici : clic
Silvano
Les pièces pour piano du compositeur sont fréquemment au programme des concours les plus difficiles, dont celui de notre CNSM.
Voici un Prélude, le n°2 de l'opus 1, interprété par le grand Krystian Zimerman. Cette œuvre de jeunesse tient d'un romantisme très fin de siècle. Par la suite, sa production sera nettement plus "moderne".
Voici un Prélude, le n°2 de l'opus 1, interprété par le grand Krystian Zimerman. Cette œuvre de jeunesse tient d'un romantisme très fin de siècle. Par la suite, sa production sera nettement plus "moderne".
Cher Silvano
RépondreSupprimerMerci pour ce billet très complet, a l'heure de TiK ToKeries.
Kochno a été par la suite le compagnon de Chrisitian Bérard et donc fréquenté Cocteau
Bonne continuation
F.
F. : merci ! Pour Kochno, je savais. Ce sera le sujet d'un prochain billet.
RépondreSupprimerOh oui, c'est très intéressant, je ne connaissais pas du tout, et j'aime beaucoup le morceau musical choisi... il est très paisible. Merci!
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