lundi 29 janvier 2024

Piano du matin : si beau, si calme, si tendre

 


Rien n'est plus difficile à jouer que cette Sonate Facile du génie de Salzbourg, cheval de bataille des apprentis pianistes, souvent trop jeunes pour en extraire toute la substance.
Car il faut beaucoup de "vécu" pour en saisir toutes les subtilités.
Comme fréquemment chez Mozart, alternent amabilités, fantaisie et tragédie, et il y eut sans doute quelque malice, de sa part, à intituler ainsi cette sonate dont Mitsuko Uchida donne ici, dans son deuxième mouvement, une interprétation exemplaire : nuances parfaites, et tempo juste (contrairement à une autre de ses versions dans laquelle, étrangement, elle fait de cet andante un adagio), délicatesse absolue, et, dans la partie en ton mineur, une infinie tristesse.
Si, effectivement, le texte est d'une lecture simple, transmettre ce qui est de l'ordre du divin n'est pas une mince affaire.
Ici, la mission est accomplie.

Nota : comme c'est souvent le cas sur YouTube, on notera une légère désynchronisation image/son : les plus exigeants se contenteront d'écouter

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