dimanche 18 août 2024

À propos de Vérone

Histoire mouvementée que celle de Vérone, qui fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, le centre de la République de Salò (lac de Garde), créée par les nazis pour caser Mussolini et ses sbires et garder un œil sur lui. Les fascistes en repli se livrèrent dans la région à diverses exactions rapportées crûment par Pier Paolo Pasolini dans son film Salò ou les cent-vingt journées de Sodome (1975). Cette ignominieuse parenthèse prit fin avec, après celle du "Duce", avec l'exécution de son beau-fils et des (in)dignitaires du régime sur le Ponte Pietra.
Blason de Vérone
Plus près de nous, la ville fut successivement administrée par le parti Forza Italia, du "cavaliere" Berlusconi, puis par un maire issu des rangs de la Ligue du Nord du peu sympathique (euphémisme) Salvini, auquel succéda un "centre droit", pour enfin retrouver une respectabilité à mes yeux, avec l'élection, en 2022, de l'ancien joueur de foot Damiano Tommasi, se définissant comme "indépendant de centre gauche". Est-ce la conséquence de la séquence Ligue du Nord, la ville est très policée — ou discrètement policière - ? Toujours est-il qu'elle est d'une propreté exemplaire et qu'une jeune et belle femme, courtement vêtue, peut regagner son hôtel ou son domicile, solitairement, à toute heure de la nuit. On note, je l'ai déjà écrit précédemment, que les habitant(e)s sont habillé(e)s avec une recherche qui les différencie de leurs visiteurs. On ressent le besoin de se mettre au diapason : mon compagnon de voyage s'en alla quérir des effets qui ne méritaient certes pas l'appellation de "fringues", fort en usage dans nos contrées. La culture peut s'épanouir, ici, à longueur d'année : outre le festival lyrique des Arènes, en été, la ville accueille divers artistes de renommée mondiale, des pièces de théâtre, et un concours de piano international à l'automne. De quoi donner l'envie d'y retourner hors saison.

Même de traviole, le ciel de l'Italie...

                Et puis,
                n'est-ce pas…

6 commentaires:

  1. Vérone n'a pas étée le centre dela République de Salò, mai le siège entre 14 et 15 novembre 1943 d'un congrès hatif du Parti Fasciste Républicain où fut approuvée la Carta di Verona, le manifeste du nouveu fascisme. A Vérone entre 8 et 10 janvier 1944 fu célebré l'abominable procès où Mussolini (oui, lui) fit juger à mort son beau fis Galeazzo Ciano et autres notables fascistes coupables, à ses yeux, de n'avoir voté son ordre du jour pendant la dernière réunion du Grand Conseil du Fascisme. La sentente fut mise en éxecution au fort San Procolo. Les rafles de garçons et de filles du film Salò ne sont que de fantaisies morbides

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  2. Le commentaire ci-dessus a été vraisemblablement écrit par un lecteur italien. Je le remercie pour ces précisions, mais j'aurais apprécié une signature. Quant au film, même si l'on peut penser que Pasolini a extrapolé, il est notoire que les fascistes n'étaient pas précisément des non-violents.

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    1. Je ne suis jamais sur internet avec mon nom, et j'ai mes raisons pur cela (j'enseigne, pour commencer). C'est trop vrai que les fascistes étaient et sont des violents sans honte, mais l'histoire que Pasolini a construite est entièrement absurde et a contribué à faire du fascisme une entité mytologique. Ce que les fascistes ont réellement fait, et le procès de Vérone en est un bon exemple, suffit amplement a les faire détester à jamais

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  3. Ce billet et le commentaire anonyme permettent de mieux comprendre le film de Pier-Paolo. Merci.
    Le choix par défaut "anonyme" est piégeux, je me suis fait avoir il y a quelques jours. Averti, je fais attention à modifier le choix.

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  4. A l'occasion, il faudra que vous nous montriez quelques échantillons de l'élégance à l'italienne, Silvano. Histoire de nous donner des idées...de renouvellement de garde-robe.

    Seb

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  5. Anonyme : un pseudonyme ou un prénom suffit, comme les autres commentateurs, merci.

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