La vita… è ricordarsi di un risveglio
triste in un treno all’alba: aver veduto
fuori la luce incerta: aver sentito
nel corpo rotto la malinconia
vergine e aspra dell’aria pungente.
Ma ricordarsi la liberazione
improvvisa è più dolce: a me vicino
un marinaio giovane: l’azzurro
e il bianco della sua divisa, e fuori
un mare tutto fresco di colore.
La vie… c’est se souvenir d’un réveil
triste dans un train à l’aube : avoir vu
au-dehors la lumière incertaine : avoir ressenti
dans son corps brisé la mélancolie
vierge et âpre de l’air piquant.
au-dehors la lumière incertaine : avoir ressenti
dans son corps brisé la mélancolie
vierge et âpre de l’air piquant.
Mais se souvenir de la délivrance
soudaine est plus doux : près de moi
un jeune marin : le bleu
et le blanc de son uniforme, et au-dehors
une mer aux couleurs toutes fraîches.
Sandro Penna
(Florilège) Traduction René de Ceccatty
Photo : Francisco Rosso par Juan Marti
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