En revanche, l'histoire permet de rendre au moins cette justice au "roi soleil" : il fut un formidable catalyseur en matière d'arts, encourageant la création musicale qui, en France, ne retrouva pareil niveau qu'à la fin du 19è siècle. La littérature et le théâtre furent également soutenus par le souverain, lequel, dans son jeune âge célébra lui-même avec éclat l'art de la danse, comme Le roi danse, de Gérard Corbiau (extraits ci-dessous) le souligne, qui met en relief, également, les rapports entre Louis XIV et l'impétueux Jean-Baptiste Lully, homme de pouvoir tout autant que son maître.
Mais, à quelques lieues des fastes de Versailles et jusqu'au plus profond de nos provinces, le bon peuple, lui, crevait de faim.
Le film de Gérard Corbiau (2000), doté d'une très belle bande-son, est cependant inégal, le réalisateur peinant à retrouver le souffle qui animait précédemment son Farinelli.
Je recommanderai plutôt la lecture de Baptiste, formidable roman biographique de Vincent Borel (Sabine Wespieser éditeur 2010, et en livre de poche chez Points).
Une invitation à retrouver les contributions des assemblées des Etats comme ceux de Bourgogne, les analyses de Vauban, à relire La Dîme royale.
RépondreSupprimerNous célébrerons la République, à laquelle nous sommes attachés, le 4.
film inégal mais cette scène où le roi astre chut et déçut, prémonitoire vraiment?
RépondreSupprimerBelle réussite quand même ce film, avec une pensée pour Francine Lancelot (qui nous a quittés il y a une dizaine d'années), grande chorégraphe et historienne de la danse qui a relancé en France et dans le monde la danse baroque dans les années 80. Tous ceux qui font de la danse baroque aujourd'hui sont dans sa continuité
RépondreSupprimerJ'ai toujours trouvé ambigu de célébrer la disparition de quelqu'un... Le roi est mort vive la République !
RépondreSupprimerMouais. Je me sens aussi tout à fait républicain. C'est de nos jours que la monarchie est surannée. Difficile de reprocher le passé à ceux qui nous ont précédé ! Difficile de ne pas reconnaître le rôle important de Louis XIV ! Cela dit, ça n'empêche pas de se souvenir de l'existence de quelqu'un. Il est vrai qu'il est artificiel de faire cela à telle ou telle date anniversaire... On pourrait, façon Lewis Caroll, ne faire cela que lors des non-anniversaires ;-)
RépondreSupprimerVoilà, estef !
RépondreSupprimerneammoins un peu de gratitude à ce grand roi et la famille royale plus grand en Europe?
RépondreSupprimer"Mouais." : ah le scepticisme 2.0 !
RépondreSupprimerXersex : oui, lisez-moi mieux ; pour le rayonnement culturel de la France dans la période, c'est ce que j'écris.
RépondreSupprimerNon, pas d'empathie pour les despotes ! Qu'ils aient suscité un rayonnement culturel ne doit pas nous aveugler même si nous ne devons pas les juger à l'aune des valeurs contemporaines.
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