... longues séquences érotiques... |
La vision que donnent Jarman et Humfress est sans ambiguïté, donc, si l'on en juge par le synopsis :
Au quatrième siècle après JC, Sebastiane est membre de la garde personnelle de l'Empereur Diocletian. Quand il essaye d'intervenir pour arrêter la strangulation de l'un des gitons de l'Empereur par un de ses gardes du corps, Sebastiane est dégradé au rang de simple soldat et exilé dans une garnison éloignée dans un lieu désertique où les soldats, en manque de femmes, s’adonnent parfois à l’homosexualité.
Bien que considéré comme l'un des premiers Chrétiens, Sebastiane est un adorateur du dieu solaire romain Phoebus Apollon et sublime le désir de ses compagnons masculins par l'adoration de sa déité et son pacifisme. C'est aussi le cas pour Severus, le commandant de la garnison, qui devient de plus en plus obsédé par Sebastiane, et cherche à le faire céder à ses avances. Ce dernier le repousse.
Justin, un de ses compagnons d'armes, est également amoureux de Sebastiane et se rapproche de ce dernier bien que cette attirance soit non-réciproque. Adrian et Anthony, deux des compagnons d'armes de Sebastian, sont homosexuels et leur amour partagé est connu de tous.
Finalement Severus essaye de violer Sebastiane et décide en fin de compte son exécution sommaire. Ses camarades doivent lui décocher chacun une flèche.
Une scène
DVD : Le film accompagne, sur ce support, le livre de Didier Roth-Bettoni Sebastiane ou Saint Jarman, cinéaste queer et martyr (ouf !) sorti l'an dernier aux éditions Erosonyx.
Le mérite du livre est d'offrir une traduction intégrale des dialogues en latin du film. Il étudie également le cas du "vrai" Saint Sébastien et les œuvres que le personnage a inspirées.
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Moins "barbu-hipster" (!), par Guido Reni (1616) |
Vous noterez que, tout mécréant que je sois, je fête aujourd'hui dignement la Toussaint.
Mais qui ne sait pas que tu es un mec créant !
RépondreSupprimerLe titre du livre (que vous trouvez trop long) fait référence à celui que Sartre publia sur Genet : "Saint Genet, comédien et martyr."
RépondreSupprimerHélas, l'image et le son (musique de l'excellent Brian Eno) ont bien vieilli... c'est-à-dire : mal. Je tique aussi sur la prononciation du latin, tout en étant ravi de son emploi.
Mais enfin, c'est une icône de la culture gay à une époque où elle était bien maigrichonne et restait confidentielle. Ça passait (pendant des années) au studio Hautefeuille, non ? avec "Pink Narcissus".
Mais plaisanterie mise à part, Derek Jarman ne fut il pas aussi un comparse de Ken Russel auprès de qui il collabora entre autres pour les Diables et autres oeuvresosées de ce maitre du film à images chocs (masquant parfois la faiblesse du scénario ou le manque d'inventivité - mais chacun appréciera les biographies de Malher, Lizt et Tcahaikowsky pour ce qu'elles sont avant tout fantaisies)
RépondreSupprimerAujourd'hui marque l'anniversaire de la mort de P.P. Pasolini; après 40 ans à la magistrature de son crime odieux est un mystère; belles observations et des reconstitutions de Saint-Sébastien, qui, cependant, je voudrais aborder le caractère Pasolini que Sebastian a été transpercé par les flèches des côtés de tuttto et de toutes les directions. Un prophete qui comprenait l'histoire et la culture de notre société 40 ans avant et ses œuvres littéraires, et le film joue dénoncer les distorsions et les ambiguïtés de la société bourgeoise dominante aujourd'hui. S'il vous plaît rappelez-vous notre P.P. Pasolini comme vous, Silvano, savez le faires .
RépondreSupprimerCatania
Catania, j'écris très souvent sur PPP, ici !
RépondreSupprimerPierre, rassurez-moi : vous croyez que j'ignorais le Sartre ?
RépondreSupprimerBien sûr que non ! mais j'ai pensé que certains ne le connaissaient peut-être pas. J'avais bien aimé le lire.
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