À travers les portraits de jeunes adultes exclus du foyer familial à cause de leur homosexualité, Gaël Morel veut donner à voir le désastre de la pire des homophobies, celle qui se pratique en famille. Comment de jeunes gens réapprennent à vivre, à se respecter et à se projeter dans l’avenir après avoir été détruits par ceux qui auraient dû les aimer ? Gaël Morel, parrain de l’association Le Refuge, a souhaité donner la parole à ces jeunes filles et garçons victimes d’homophobie intrafamiliale.
Alors que la communauté homosexuelle se réjouissait de la victoire incarnée par le droit au mariage obtenu en 2013, les associations luttant contre l’homophobie observent, parallèlement, une explosion des actes homophobes. De la même manière qu’il y a différentes formes de racisme, l’homophobie se compose de multiples variantes, celle que Gaël Morel aborde ici est exclusivement celle qui se pratique à l’intérieur du cadre familial. Si la personne discriminée en raison de sa religion ou de sa couleur de peau trouvera toujours le soutien de sa famille, l’homosexuel ne peut compter sur ce réconfort, au contraire, il se trouve souvent incriminé avec violence par son cercle familial. Comment survivre lorsque l’abri qui est censé être une cellule de protection se transforme en enfer ?
Ce film sera-t-il disponible en replay sur le site de France 3?
RépondreSupprimerJe suppose, Hadrien.
RépondreSupprimerMes parents sont cool. Chance !
RépondreSupprimerJ’ai enregistré et regardé ce court métrage car une recommandation de Silvano est pour moi un ordre auquel un vrai fidèle de GC ne doit pas se soustraire. Je l’ai trouvé très émouvant mais je crains qu’il ne soit plus maladroit qu’efficace. Le choix trop limité de quelques sympathiques ados aidés par le Refuge laisse à penser que les parents homophobes sont animés par des considérations religieuses extrémistes et /ou que les jeunes gays ont plutôt des comportements très marginaux. Or il me semble que de nombreux jeunes gens, hier comme aujourd’hui se heurtent à une homophobie beaucoup plus insidieuse, qui n’a rien à voir avec la religion, l’honneur de la famille ou des pulsions criminelles comme le petit Anglais, ni avec un comportement qui scandalise leurs parents ou leurs voisins mais qu’ils ne sentent pas moins rejetés, stigmatisés et marginalisés à vie, même si leurs familles ne les jettent pas forcément à la rue. Ceux-là, petits ou grands bourgeois, ne vivent pas tous heureusement la galère de ces garçons ou de ces filles du Refuge mais ce qu’ils doivent assumer n’est pas forcément très gai (sic) non plus. Un film donc qui m’a paru beaucoup trop court pour être représentatif de l’homophobie galopante qu’il dénonce à juste titre. A voir quand même , évidemment.
RépondreSupprimerGaël Morel dans "Les Roseaux Sauvages" Absalon, Absalon ! Inoubliable !
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