Claude et Jules, un premier amour |
Un lecteur et commentateur fort avisé me faisait remarquer, dans un courrier envoyé à mon adresse de messagerie silvanomangana@gmail.com, que certains épisodes de mon roman "choral" pouvaient être source de confusion pour qui le prend en cours de route, ou, tout bonnement, pour le lecteur qui a occulté de sa mémoire certains événements, lieux et personnages. En plus de 80 épisodes, dont le premier fut présenté ici le 8 novembre 2021 (quelques-uns, de plus, sont tombés dans les limbes de Blogger !), ont été contés des itinéraires de vie en divers lieux lors de l'année 1937 et, actuellement, début 38, dont seul, l'auteur sait - et encore pas tout à fait ! - qu'ils convergeront... un jour.
Pour le moment, voici quelques repères (lieux et personnages principaux) :
Claude Bertrand (le narrateur) et Jules Goupil sont deux adolescents vivant à Saint-Jean, village de l'Aveyron, qu'unit une amitié qui se mue en premier amour. Vivre son homosexualité en France profonde en cette période, on peut rêver plus serein ! Ils bénéficient de la protection d'un vieil excentrique, Etienne Jacob (qu'ils ont surnommé "Cheveux de neige"), d'un adolescent marginalisé à cause d'une disgrâce physique nommé Clément Chaumard et d'une "pocharde", Solange Gleize, nouvellement mariée au berger Auguste Delmas.
Septembre 37 : Claude quitte Saint-Jean pour poursuivre ses études au lycée de garçons de Montpellier. Jules, son amant, est "bloqué" au village par un père désireux de le voir travailler au sein de l'entreprise familiale.
À Montpellier, Claude est hébergé par Octave, son grand-oncle, propriétaire viticole et conseiller général radical-socialiste (le gouvernement de la France est, depuis 36, celui du Front Populaire). Dans la grande ville de l'Hérault, il est l'ami de deux "invertis", Marcel et André, que lui a présentés Etienne Jacob et qu'il associe en unité sous l'appellation "Les Nathanaël" (il a lu Gide "sous le manteau").
Au cours d'une grande réunion de scouts en Alsace, Marcel a pris sous sa protection le jeune Roland Siefert qui vit à Neuf-Brisach, et suivrait un itinéraire de vie semblable à celui du narrateur, si ce n'était qu'il s'est résolu à dissimuler sa différence. L'aîné et le plus jeune entretiennent une correspondance, au cours de laquelle le cadet fait part à Marcel des affres dans lesquelles l'ont plongé la découverte de son identité.
1938 : Roland est à présent lycéen à Colmar et vit dans une pension tenue par la famille Bauer. Si les "sudistes" (Claude, Marcel et André) sont des "sans-dieu", ardents défenseurs du "Front Popu'", le petit alsacien, fils d'instituteur, est protestant.
Au lycée de Montpellier, Claude a rencontré Émile Boisselier, issu de la bourgeoisie locale, avec lequel il a une relation charnelle passionnée. Son "amant de Saint-Jean" le sait, l'accepte, affirmant que son amour est si ardent qu'il sera vivifié dès lors qu'il pourra retrouver Claude. Pour le moment, il fait contre mauvaise fortune bon cœur en attendant de pouvoir s'envoler du nid familial. Cependant, après quelques atermoiements, il s'adonne fugacement au plaisir que lui offre Andrzej, un jeune polonais, apprenti du boulanger Chaumard. Clément Chaumard, inquiet de la relation entre Jules et le jeune polonais, a intrigué pour que ce dernier soit renvoyé par son père. Rongé par le remords, Clément s'est pendu dans la grange où l'on remise le corbillard du village !
Le frère aîné d'Émile, Désiré Boisselier, camarade de faculté de Marcel, est un personnage qui suscite immédiatement l'antipathie : pervers, fielleux, il a toujours une attitude méprisante pour "ces messieurs" dont il a décelé les "mauvaises mœurs". Il fréquente les milieux d'extrême droite, est affilié à l'Action Française.
Claude a un nouvel ami en la personne de Pierre Bloch, un condisciple brillant qui est aussi un excellent violoniste, élève du Conservatoire. Au lycée, Bloch est victime de l'antisémitisme, qui se manifeste un jour violemment lors d'une embuscade tendue par des élèves. C'est Claude qui fait le coup de poing et met les agresseurs en déroute. Pierre lui voue dès lors une reconnaissance et devient son ami.
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