L'un et l'autre

 

Qui est l'un,
qui est l'autre ?
Vous avez deux heures.

Dansons joue contre joue

Charles Aznavour chante Les plaisirs démodés, Palais des Congrès, Paris 1991
Orchestration (dont piano) au top !
Couple inspiré (Suède)

vendredi 9 mai 2025

Tu fais le pont, toi ?

Guillermo Franco Rolutti, Hamburg Ballet
Prix de Lausanne 2024

Sylvester

J'ai retrouvé ces photos de Sylvester Ulv.
Sylvester est l'un des deux garçons de la belle vidéo qui illustrait mon billet de mercredi dernier intitulé Rouge sang, ici, s'il vous a échappé : clic

Piano du matin : Vladimir (le seul, le vrai !) sur le ring

Certes, dans le "live" que je proposais hier, Horowitz, sept ans avant sa mort, donnait quelques signes de faiblesse dans une Ballade de Chopin non exempte de quelques notes "à côté". Techniquement, chez les pianistes de notre XXIᵉ siècle, les fausses notes sont rarissimes. N'oublions pas qu'ils ont été formés par des professeurs du précédent. Je reviens vers cet immense interprète avec cette vidéo de 1974 que j'ai regardée des dizaines de fois, tant elle est stupéfiante

Dans un "Diapason" en ligne de 2020, Bertrand Boissard rejoint parfaitement mon sentiment :

[Une rare archive télé montrant le musicien russe dans son intimité, plus que jamais maître de son art. 

Dans son appartement new-yorkais, vers 1974, entouré de ses amis, le génial pianiste tombe la veste comme s'il s'apprêtait à entrer sur le ring. Car jouer Vers la flamme, l'œuvre la plus solaire et foudroyante de Scriabine, c'est une épreuve aussi sportive que spirituelle. Coups de patte rapides et puissants de félin, basses fracassantes, vitesse supersonique des déplacements : tout n'est qu'électricité dans l'interprétation du Nikola Tesla du piano. « C'est une œuvre difficile », prévient-il. Et comment ! A soixante et onze ans, le virtuose n'en fait qu'une bouchée.]

jeudi 8 mai 2025

10 mai

10 mai, 10 mai...
Ça me dit quelque chose...
Dis-moi.

Quand l'élégance va de pair avec la culture

 Un ami, comédien renommé fou de musique(s)
m'a offert ce très beau roman que je recommande vivement :


Né en Ukraine à l'aube du XXe siècle, Dimitri Radzanov s'est souvent battu en duel au piano avec Horowitz, au Conservatoire de Kiev. C'était juste avant la révolution d'Octobre. Mais, chassé par les bolcheviks, Horowitz émigre aux États-Unis où il rencontre vite la fortune et la gloire. Son ami Radzanov fuit également la Russie, mais pour une destinée nettement plus obscure. Son père et son frère aîné ont été massacrés. Ruinés et déchus, Dimitri et sa mère d'origine française échouent à Montrouge. La mère espère toujours que son fils va devenir un grand pianiste et l'oblige à s'entraîner comme lorsqu'ils vivaient à Kiev. Or Dimitri néglige ses gammes. Contre l'avis de sa mère, il oublie le piano, fonde une famille et lutte contre le communisme. Au sortir de la guerre, il a 53 ans, c'est un homme prématurément usé qui n'a plus de goût à rien. C'est alors que son fils a l'idée de se rendre à New York pour écouter Horowitz... Une surprise de taille les attend dans la Petite Ukraine... 
- Présentation de l'éditeur -

Piano du matin : Chopin par Horowitz, "what else" ?

Horowitz a souffert durant toute sa vie de ne pouvoir assumer ses inclinations.
S'ensuivirent des dépressions nerveuses à répétition.
Quel génie !
Vidéo :
la Première Ballade de Frédéric Chopin,
Récital du 22 mai 1982 au Royal Festival Hall de Londres

Correspondance numérique

 J'avais écrit ici, je ne sais plus quand, que mes journées débutaient toujours en compagnie de Bach, soit par moi-même sur mon Grotrian Steinweg , soit en écoute de disque ou autre moyen de reproduction sonore.
J'ai reçu ce message touchant : " Le matin, c'est à toi que je dois d’aimer laver mon âme avec Bach. "

Je suis ému d'être utile, encore, ne serait-ce qu'à une poignée de cœurs sensibles. 

Rouge sang


Je me souviens que nous avions voulu sacrifier à ce rituel.

Rémi avait sorti de sa poche un canif rouge-sang dont il eut bien du mal à déplier la lame, car il n'avait pas d'ongles.
Il a tenté l'incision, gravement, mais la simple pression du métal sur la chair de l'avant-bras lui arracha une grimace.
Je pris le petit couteau, crânement, mais n'obtins que le même piètre résultat.
Alors, pour dissiper notre dépit, nous n'avons trouvé que ça : nos visages se sont rapprochés et nous avons mêlé nos lèvres.
Nous avions treize ans.
Pour toujours.
Silvano

Chanson : 
The Love You Have In You par Asbjørn (2014)
Les garçons : 
Sylvester Ulv et Mads Reuther 

Bougies et mélodies

 À Paris, dans le Quartier Latin, la Maison de l'Océan, siège de l'Institut océanographique, accueille régulièrement des concerts à la bougie dans son grand amphithéâtre. En ce lieu, comparable à un palais de la Renaissance italienne, conçu par le même architecte que la Sorbonne voisine, on peut apprécier ces concerts, quel que soit son style de musique favori.
Pour en savoir plus, cliquez !

mardi 6 mai 2025

"Les indomptés" : tout juste maîtrisé, mais Elordiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

"Une romance à grand spectacle comme Hollywood n'en fait plus" proclame le slogan publicitaire des Indomptés. C'est trompeur, mais si c'est de nature à attirer le chaland, pourquoi pas ? Daniel Minahan met en scène très (trop) proprement cette histoire d'amours plurielles et l'on ne peut en dire plus de sa réalisation. Belles images, certes, auxquelles il manque ce grain particulier et ces teintes qui faisaient tout le charme de Loin du paradis , le très beau film de Todd Haynes (2002)  qui se déroule aussi dans l'Amérique profonde et bourgeoise à la fois des années cinquante. Ici, les bagnoles et les fringues ne suffisent pas à nous faire entrer dans la période : il manque ce je-ne-sais-quoi, cette référence en hommage au cinéma de Douglas Sirk que Haynes maîtrisait admirablement, comme il le fit ensuite dans Carol 14 ans après. Dans le film de Minahan, les intrigues s'enchevêtrent. Les protagonistes en font autant et l'on est ravi d'admirer ces deux beaux mecs (Elordi et Calva) s'encmbrasser à la vue de spectateurs (très nombreux, dimanche), dont certain(e)s venu(e)s se pâmer, à raison, devant la plastique du beau Jacob, admiré, dans le passé, dans la série Euphoria, dans laquelle notre acteur se laissait aller brièvement à des épanchements avec son meilleur pote au cours d'une soirée très arrosée, ceci excusant cela, c'est bien connu !
Interprètes impeccables, dont les femmes, Daisy Edgar-Jones en particulier et un Diego Calva qui a gagné en beauté depuis Babylon où il excellait déjà. Film de désirs, inavouables, inavoués ou assumés, mais sans la moindre fulgurance, Les Indomptés vaut tout de même que vous fassiez le détour.
Et puis Elordi, qui allumait déjà le feu de son partenaire de Saltburn en 2023, ce n'est pas du tout venant !

Jacob Elordi et Diego Calva (santé ! même pas honte)
Et puis Elordi, ce n'est pas du tout venant !

Cadeau

Le même, dans Euphoria

lundi 5 mai 2025

Tel quel


Valdemar Buch | Photo Oliver Katibi Stalmans

De l'adagio de Rachmaninov au tube de Céline, la réponse :

 Hier, j'ai glissé un petit jeu sous le deuxième Concerto de Rachmaninov par "Slava" Richter. C'est l'Adagio de cette œuvre de l'immense Rachmaninov qui a inspiré le hit international All By Myself, composé par Eric Carmen en 1975. Cette chanson a fait l'objet de multiples reprises par de prestigieux interprètes dont Shirley Bassey, Tom Jones, Frank Sinatra et enfin Céline Dion en 1996.
Si ce titre a fait la fortune de Carmen (Eric, pas la gitane), elle lui a valu quelques déboires avec les héritiers du grand Rachmaninov : si le concerto était tombé dans le domaine public aux USA, il n'en est pas de même dans d'autres régions du globe, notamment en Europe où les droits sont perçus pendant 70 ans après le décès du compositeur. Les ayant-droits du célèbre compositeur russe, après une action en justice, ont pu, ainsi, bénéficier d'une partie des retombées financières de ce tube international. Eric Carmen a aussi composé la chanson Hungry Eyes du film Dirty Dancing.
Eric Carmen est mort le 10 mars 2024 à l'âge de 74 ans.
Voici un "live" de la chanson par son créateur :


Seul Amalric a donné la bonne réponse.
Bravo à lui.

dimanche 4 mai 2025

Reste à ôter les chaussettes


 Pénétrant pour la première fois en mon domicile, la semaine dernière, trois jeunes gens ont spontanément ôté leurs chaussures. J'ai apprécié. Le garçon ci-dessus est encore mieux éduqué.

Mec chaud pour ma première fois

Seul à la maison au bord de la piscine, Clément, 16 ans, s'ennuie à mourir. Il est bien décidé à perdre sa virginité, il scrute les profils des mecs sur une application, ment sur son âge et s'arrange pour rencontrer Naël, 24 ans.

Ce court-métrage belge de 18 minutes (2024) se regarde sur Arte en cliquant ici


Vous en pensez quoi ? Qu'en pensez-vous ?

Gay Cultes Concert : un tube, oui, mais joué incroyablement !


Il y a du génie dans l'interprétation (Sviatoslav Richter, piano | Kurt Senderling, direction)
du Concerto n°2 de Rachmaninov,
le plus connu des quatre, dans ma version préférée.
La lenteur du premier mouvement adjoint au "Moderato" indiqué
un "Maestoso" inhabituel
et c'est… majestueux !

Petit jeu pour les fans de Céline Dion :
quelle chanson de cette artiste (une reprise, d'ailleurs !)
a-t-elle été inspirée, voire plus, par le deuxième mouvement ?

Petit déjeuner en Toscane


 Vous désirez un "cornetto" (croissant)
sans garniture intérieure (crème pâtissière, confiture, etc) ?
Précisez que vous le voulez "vuoto" (vide)

vendredi 2 mai 2025

Piano du matin : "Pogo" au firmament



Ivo Pogorelich, Chopin

Les mélomanes connaissent cette histoire : en octobre 1980, celui que l'on nomme affectueusement "Pogo" participe au Concours international Chopin de Varsovie où, empêché de participer à la finale en tant que soliste avec l'orchestre, une violente controverse conduit la célèbre pianiste argentine Martha Argerich, membre du jury, à protester et à quitter le concours, rejointe par d'autres membres du jury, avec les mots « C'est un génie ».
Un an après ce scandale, Pogorelich, que de nombreux critiques avaient défendu, se produisait au prestigieux Carnegie Hall, en guise de débuts d'une carrière éblouissante. Avec l'âge, le pianiste est devenu l'un des plus grands interprètes vivants, si ce n'est le plus grand, rigoureux, exigeant, gommant peu à peu son image (trompeuse) de beau garçon romantique.
Cette vidéo offre une sorte de "récital Chopin" dans lequel les images issues du fameux concours, celles où il est vêtu de blanc, permettent de comprendre la réaction de l'immense Argerich.
Dès 1982, Pogorelich offrit un enregistrement d'anthologie avec la Sonate 32 opus 111 de Beethoven, les Études Symphoniques en forme de variations, op. 13  et la Toccata, op. 7 de Schumann.
C'est l'un des trésors de ma discothèque, mais il aborde les compositeurs les plus divers avec un style unique au monde.

jeudi 1 mai 2025

"Mare fuori" ("Beyond the sea"), troisième saison : enfin, un peu de gayté !

Giuseppe Pirozzi et Francesco Panarella
Photo dédicacée de Francesco - Une scène importante (à droite Giuseppe Pirozzi)

Je commençais à m'ennuyer devant ces amours banalement hétérosexuelles, lorsque soudain !
Mon attention s'est ravivée, mais je ne divulgâcherai pas.
(Voir mon billet du 29 avril : clic)

mercredi 30 avril 2025

Ti voglio bene *

Marc Elsner and Elias Geißler par Jonas Lindström

* J'aime ce "je t'aime" italien, chantant, même si Umberto Tozzi chantait un Ti amo, plus simpliste.
J'y entends " je te veux du bien ".

"Les indomptés" : ça sort aujourd'hui


"Une relecture du rêve américain"

C'est ainsi que Daniel Minahan qualifie son film : "À mes yeux, Les Indomptés est une relecture du rêve américain. On raconte une histoire qui parle de la famille, du foyer, du désir, des ambitions et de l’identité sexuelle, en la situant à la marge de l’Amérique profonde – dans les casinos, les circuits hippiques, les lieux de drague et les bars gays."

Jacob Elordi (oh oui, j'y cours !) et Diego Calva (révélé par Babylon).
Synopsis
Muriel et son mari Lee démarrent une nouvelle vie en Californie lorsqu’il revient de la guerre de Corée. Rapidement, l’équilibre de leur couple va être bouleversé par l'arrivée du charismatique Julius, le frère de Lee, un flambeur au passé secret. Un triangle amoureux se forme. Mais Julius décide de suivre Henry, un jeune joueur de cartes dont il est tombé amoureux. Ébranlée par ce départ et plus éprise d’indépendance que jamais, Muriel trouve un exutoire dans les courses de chevaux et l’exploration d’un amour qu’elle n’aurait jamais osé imaginer…

Bande annonce :

Nota
Merci à l'aimable lecteur anonyme qui m'a cordialement signalé une très vilaine faute dans le texte du synopsis. Cette monstrueuse erreur est le fait d'ALLOCINE dont je copie la plupart du temps le "pitch", que voici (clic), avé la fôte.
Je suggère en outre à ce commentateur libellé "inconnu", d'exercer son extrême vigilance sur les articles des sites dont les rédacteurs sont rétribués, ce qui n'est pas mon cas.
De plus, je n'utilise pas l'IA. Pour l'heure, je n'ai pu voir de quoi il retourne.

mardi 29 avril 2025

Bruce Weber, instantané de vie

 

2003 : l'objectif de Bruce Weber capture un moment intime et cinématographique – peau réchauffée au soleil, baskets emmêlées et l'urgence de l'aventure estivale. Son style mêle nostalgie, vulnérabilité et énergie brute de la jeunesse américaine, racontant des histoires qui semblent à la fois intemporelles et rebelles.


Massimiliano Caiazzo, acteur craquant



Netflix diffuse actuellement les quatre saisons de Mare Fuori (The sea beyond), tournée essentiellement à Naples par la RAI, rencontrant un immense succès en Italie et désormais partie à la conquête du monde. La série se déroule en grande partie dans un centre de détention pour mineurs. Les voyous du centre ont commis des délits plus que hautement répréhensibles, dont une flopée de meurtres, volontaires ou involontaires. C'est une suite de films très "napolitains", avec des personnages que j'aurais pu croiser dans les rues de cette ville brûlée et brûlante, fascinante. On s'attache à ces "sauvageon(ne)s" au fil des épisodes et au personnel d'encadrement, humain, compatissant, un peu trop idéal. Mais les acteurs sont excellents, notamment ces jeunes, haïssables et touchants à la fois, acteurs et victimes d'un système mafieux dont peu d'entre eux voudraient trouver l'issue. Quatre saisons, c'est beaucoup, trop sans doute, la lassitude venant, si ce n'est l'attrait que j'éprouve pour Massimiliano Caiazzo,  28 ans (photos), qui interprète Carmine, un garçon que des aléas diaboliques ont conduit entre des murs que l'on franchit, un peu aisément selon moi, à l'occasion des permissions accordées qui permettent… d'autres délits.
Si les scénaristes ont parfois cousu de fil blanc leur intrigue, n'en reste pas moins que le contexte a de quoi me ravir, ne serait-ce que par le dialecte local et les images de la ville qui danse sur un volcan.
Il faudra attendre la troisième saison pour qu'apparaissent deux (beaux) garçons gay. Le peu que j'en ai vu est loin des situations torrides des séries espagnoles, mais l'intégration dans les feuilletons pour jeunes adultes de protagonistes homos est devenue monnaie courante. Ce n'est pas ici que l'on s'en plaindra.
Toujours est-il que le personnage de Carmine (pur et impur à la fois, mais "straight"), joué par ce Massimiliano en découverte, est admirablement mis en valeur. 
Craquant, vous dis-je !


Supplément.
Les "sauvageons" de Mare fuori
sont de la même eau (de mer) que
ces ragazzi que j'avais capturés lors
d'un séjour napolitain :




Délicieusement pervers

Lucas Chancellor par David Macke


Cette photo est infiniment plus évocatrice
que nombre de nus érotiques.
Captivant.
 

" Silvana Mangano me rappelle ma mère "

Pour moi, Silvana Mangano — dit Pier Paolo Pasolini — a un certain air familial ; avec ses joues hautes, son visage allongé, si spirituel et sensuel à la fois, si mystérieux, elle me rappelle ma mère ".
Pasolini tourne ces jours-ci un nouveau film appelé "Théorème" car, vu certaines prémisses, certaines conclusions sont tirées, mais on pourrait aussi l'appeler "Miracle", puisqu'il y a un messager du Seigneur au milieu et une famille milanaise attirée par sa présence et bouleversée par son départ.
(Dans une interview avec Pier Paolo Pasolini qui met en scène, une fois de plus, son actrice préférée. La Mangano me rappelle ma mère | Il Tempo n°16 (1968).

📷 Silvana Mangano en pause lors du tournage du film « Theorema », 1968 © Angelo Frontoni/Museo Nazionale del Cinema, Turin

Et moi, Silvano Mangana, je rappelle ma mère à celles et ceux qui l'ont connue.

dimanche 27 avril 2025

En souvenir


 J'ai sursauté en découvrant cette photo.
Il y a longtemps, j'avais capturé dans un Nikon nippon
l'image d'un garçon aussi bien fait de sa personne dans la même attitude.
À la différence près que D. était moins habillé.
Non, je ne l'insèrerai pas : j'aurais des ennuis avec son épouse et ses fils.