On pourra s'étonner du tempo ultra lent adopté par Ivo Pogorelich pour ce Prélude célébrissime. Justement, c'est un vrai bonheur d'en avoir une autre vision : ici, chaque note est "jouée", la palette sonore exploitée avec un sens de la nuance exceptionnel, l’œuvre retrouve son essence. On ne saura jamais vraiment comment Chopin jouait son œuvre, même si certains de ses émules ont donné quelques indications. Pogorelich cherche. Infatigablement, et sans se préoccuper des maîtres de chapelle qui croient régner sur la musique dite classique.
Je déplore depuis toujours que l'on ait cru bon (ah, merveilleux et infâme Cortot !) d'affubler les pièces de Chopin de sous-titres : Valse "de l'adieu", "Tristesse", ou, comme ici, "Prélude de la goutte d'eau". C'est inepte. Si le compositeur ne l'a pas fait, c'est qu'il jugeait préférable de laisser vagabonder l'imagination de l'auditeur à sa guise.
Bernard Foccroulle avait une autre approche de l'exécution musicale ; lorsqu'il était directeur de la Monnaie il eut cette réflexion "la musique me nourrit; chaque fois que je fais de la musique moi-même , ce sont des moments qui me régénèrent" qu'en pensent les musiciens amateurs (dans les deux sens du terme )?
RépondreSupprimerLa bonne musique, comme ce joyau de prélude, est la nourriture de l´âme.........elle nous donne le moral, elle nous console, elle nous aide a devenir meilleurs. Merci pour ce cadeau!
RépondreSupprimerJ'aime vraiment beaucoup sa version. Encore pour une énième fois Silvano rassasie l'esprit des dingues de classique. Merci !
RépondreSupprimerJ'adore ce tempo inhabituel.
RépondreSupprimerOui, ac, mystique !
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