Il n'y a que les imbéciles...






qui ne changent pas d'avis.
Cette photo, vu chez Esta Noche
me réconcilie avec les "selfie".

Bon bout d'an, comme on dit
en Provence !

"Skam" : et vive la télé norvégienne !



La série Skam, destinée plus particulièrement aux jeunes adultes, fait un tabac sur la chaîne norvégienne NRK.
La troisième saison, dont sont extraites les images ci-dessus (bande-annonce ci-après) raconte l'histoire d'amour entre deux garçons, Isak et Even.
La série rencontre un vif succès en Norvège.
Elle aborde tous les aspects de la vie d'un lycée "ordinaire", harcèlement, racisme, et, pour la saison en référence, l'homosexualité.
On  peut se demander comment une série de ce genre serait accueillie dans notre douce France, où le moindre souffle de vent sur une feuille d'arbre génère de violentes polémiques.
Pour des questions de droits (notamment sur les morceaux de musique utilisés), NRK traque les épisodes sous-titrés en anglais que d'aucuns auraient la velléité de répandre sur la toile.
On peut néanmoins voir quelques extraits sur le "tube".
On n'en sera que plus frustré.




vendredi 30 décembre 2016

Fesses de fin d'année 2016 : votez !

1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Comment les aimez-vous ?
Dans la sélection ci-dessus,
votez pour vos 3 paires de fesses préférées.

Note du 2 janvier 2017 :
sondage clos ; 1 et 5 ex-æquo en tête, suivis du 3 et du 8.
Mais, comme le dit un commentateur, "choisir, c'est renoncer".
Toutes mes excuses pour le supplice que je vous ai infligé. 

jeudi 29 décembre 2016

Toute première fois


Victor m’a dit que quand il me traitait de tapette, il me cherchait, qu’il se moquait, qu’il m’aimait bien, mais que ça devait rester entre nous. Après, il a dit aussi qu’on pourrait « faire des trucs » ensemble. J’ai demandé quoi, et il a parlé de caresses qui font plaisir, répétant que « ‘y a pas de mal à se faire du bien ». Et moi, j’ai répondu tout à trac qu’on ne pouvait pas faire ça ici, qu’on pourrait nous voir ;  je me demande comment j’ai eu le courage de dire ça ; c’est venu tout seul, et, de toutes façons, Victor peut me demander ce qu’il veut, c’est mon ami. Je lui ai demandé s’il avait déjà fait ces choses avec un autre. « Mais non, t’es con, moi je vais avec des gonzesses, c’est parce que c’est toi, je suis pas un pédé ! » Je n’ai pas eu le temps de penser qu’il me racontait des bobards, qu’il avait jamais touché une fille, qu’il y avait urgence, tout simplement. J’ai réalisé qu'on allait faire, enfin, ces gestes flous que j’essaie d’imaginer entre nous, le soir dans ma chambre, quand je me fais du bien, et j’étais dans tous mes états. Victor s’est levé d’un coup et m’a dit « Viens, je connais un coin ! » et on a marché à toute allure ; j’ai failli me casser cent fois la figure en remontant entre les pins, tout chamboulé. Lui marchait devant ; on a emprunté un chemin caillouteux bordé de deux ou trois villas qu’on a dépassées pour arriver dans un champ où, j’ai pensé, il devait y avoir plein de serpents, et je ne savais plus si c’était cette idée qui me troublait autant, ou ce qui se préparait. 

In Tombe, Victor ! | Louis Arjaillès
Edilivre 2016 

mercredi 28 décembre 2016

Un peu de Paul, après... (rediffusion)

Mon petit studio était sans cesse vrombissant des rires des jeunes gens qui l'investissaient à toute heure du jour et, parfois, de la nuit. C'est Jean-Charles qui délivrait les visas, car il était l'amant en titre et asseyait ainsi sa suprématie. Cette nuit-là, nous hébergeâmes Gilles, un joli garçon-à-filles qui me vouait une admiration naïve que je me refusais à exploiter. Joli et de conversation agréable, ce jeune homme avait l'heur de trouver grâce aux yeux de mon compagnon, un "vieux" de deux ans son aîné. Nous lui avons aménagé une couche de fortune sur l'épaisse moquette : on a étendu sur le sol la couette d'hiver qui n'avait jamais servi, car ici il ne fait jamais froid, et un drap d'un mauve criard détestable, mais c'était le seul drap propre dans le placard. Nous avons parlé et ri dans l'obscurité que trouait par intermittences le néon rouge du bar La Réserve, juste en face. Entre deux lueurs, Jean-Charles et moi, avons ôté nos sous-vêtements comme à l'accoutumée ; en maître des lieux, mon ami a dit "bonne nuit Gilles, bonne nuit, toi !", m'a embrassé et serré contre lui et là, il fallait dormir. Quelques minutes se sont égrenées avant que Gilles, d'une voix douce, tremblante, comme une plainte, ne chuchote "je peux dormir avec vous ?".
Peut-être avions nous un peu abusé du Gin dont on avait vidé la bouteille tous les trois au cours de la soirée. Nous avons dit "viens !" d'une seule voix, et le garçon-à-filles s'est glissé entre nous dans le lit, et il était nu. Sa soif de caresses était-elle que nous n'eûmes d'autre préoccupation, comme une mission : il fallait l'étancher, le mener à la jouissance qui apaise.
Quand cela fut fait, le garçon-à-filles nous embrassa tour à tour et s'endormit. Ni Jean Charles ni moi, ne pûmes fermer l’œil de la nuit. Le sommeil nous ravit aux premières heures de la matinée. Au réveil, l'ange s'était envolé. Sur la table, un mot, un seul, griffonné à la hâte : Merci. 

Louis Arjaillès/Silvano
(c) Gay Cultes 2014

mardi 27 décembre 2016

Je n'aime pas la plage (rediffusion)

Tard dans la matinée, nous nous décidions à partir pour la plage.
Je n'aime pas la plage : j'y allais pour ne pas briser le rêve, pour te plaire, pour rester avec toi.
Nous faisions un drôle de tandem, toi le sportif tout en muscles aussi blond que j'étais brun, et moi l'intello, l'artiste frêle, pas encore épaissi de mes ripailles futures.
Je restais sur le sable, livre en main, pendant que tu évoluais tel un dauphin dans les vagues bleues.
J'attendais que tu en émerges, altier, pour t'admirer dans ta plénitude de jeune mâle qui a tout vaincu.
Tu venais vers moi, sourire aux lèvres, ce sourire indulgent, doux, carnassier parfois, la nuit, avant tes ruades.
Tu hurlais : "Tu te baignes pas, femmelette ?"
J'avais honte ; je pensais que tous ces gens, autour de nous, me regardaient et se moquaient de la "femmelette". 
Je disais : "T'es dingue, elle est trop froide !"
Et tu venais, au dessus de moi, t'ébrouant dans une danse tribale, m'asperger de milliers de gouttes salées qui, ainsi, voyageaient de ta peau à la mienne.
Je faisais mine de m'en offusquer.
C'était délicieux pourtant.

Louis Arjaillès (Silvano)
(c) Gay Cultes 2012 

Note : cette semaine, j'imite les chaînes de télé(sans)vision : rediffusion de billets et photos d'anges.
Ne vous abstenez pas de commenter, je publierai.

lundi 26 décembre 2016

D'hiver et varié - 1 -

Flipissimo



Avant de partir, j'ai dû subir une batterie d'examens destinés à surveiller mon "palpitant" - comme on dit chez Audiard -, car je pensais souffrir d'une affection bénigne... ou gravissime selon la lecture que je faisais des sites dont on dit qu'il ne faut jamais les visiter, mais que l'on fait quand même, en hypocondriaques avérés.
Abstenons-nous des "Toubibssimo" de toutes sortes dont la toile nous abreuve, et on n'en ira que mieux. Le résultat des courses étant que, selon la Faculté, j'ai un cœur et des artères de gamin ; ce qu'un ami résume gentiment par un aimable texto où il prétend que j'ai bon cœur, et que le cardiologue ne nous apprend rien.
C'est gentil.

Milano, j'arrive !



Comme je l'écrivais récemment, je n'ai jamais séjourné à Milan, où, me rendant sur les lacs à diverses reprises, je n'ai fait que de courtes haltes, ne visitant au pas de course que la Galleria Vittorio Emanuele, le Duomo - sans monter sur la terrasse, ce que l'on me souffle comme étant exceptionnel - et la placette où l'on peut admirer le grand Leonardo et ses aides, dont on sait à présent qu'ils ne furent pas seulement ses disciples ; n'est-ce-pas Salaï ?
Pourtant, Salai ne fut pas un saint...
Salaï, dont on prétendit un temps qu'il servit de modèle à la fameuse Joconde (Mona Lisa pour l'état civil) ; ce dont il est de nos jours permis de douter.
En revanche, c'est bien cette petite gouape - c'est la réputation collée à ses basques - que l'on admire incarnant Saint Jean Baptiste dans l’œuvre fameuse ci-contre.
Même si ça nous fait hyper-mega-over plaisir, on évitera de prendre pour argent comptant les assertions de Sophie Chauveau qui nous dépeint la vie sexuelle du Maître comme un roman gay mettant en scène une foule de gitons ayant animé avec frénésie la couche du génial personnage.
Même Dominique Fernandez dans ces Amants d'Apollon que j'évoquai la semaine dernière, se fait - étonnamment - prudent sur la question.
Reste que L'obsession Vinci, de Madame Chauveau (femme charmante et cultivée au demeurant), est un bouquin très -pardonnez cette trivialité - euh, bandant.
Je prendrai donc l'ascenseur qui mène sur l'indispensable terrasse du Duomo, c'est promis.


Ragazzi (et comtesses sans âge)


Bon, va pour la doudoune !
Cette saison - Milan "jouit" peu ou prou, en hiver, des mêmes températures que Paris - ne se prête guère à l'observation énamourée des ragazzi, tels qu'on peut les admirer lors de la période chaude, et dont j'ai pris l'habitude, rusant quelque peu avec quelque complice bienveillant, de rapporter quelques photographies. Ceux que je verrai sur mon chemin seront à coup sûr emmitouflés dans leur doudoune dernier cri (n'oublions pas que Milan est le paradis du "bling-bling" vestimentaire). Peut-être aurai-je le plaisir , néanmoins, d'y croiser, à l'état naturel, de ces modèles qui font la joie des magazines de mode, et, parfois de la rubrique "Anges" de ce journal numérique.




Carla Erba Visconti di Modrone


Au concert de l'Auditorium, où j'irai entendre une Neuvième que j'espère d'excellence, ce sont plutôt des comtesses viscontiennes d'âge canonique que j'aurai l'heur d'observer, jumelles en main, comme dans les films du Maestro.




Bonus


Garçon d'Italie | Herbert List 1961

dimanche 25 décembre 2016

Le garçon qui...

s'était fait
enguirlander. 
N'applaudissez pas, voyons, c'est très moyen.

Noël coloré à Pékin

C'est l'ami Pierre Alivon, exilé à Pékin pour quelques mois, qui a signé les photos de la campagne de Noël du club Destination, dont il fait part à Gay Cultes.
On notera avec amusement que les bonnets de Noël de ces messieurs ne sont pas... rouges.
Les choses ont bien changé dans la capitale chinoise...

Bon dimanche
et
Joyeux Noël !

Quand Silvano part en voyage





À Milano pour la semaine.
En toute discrétion.
Je publie néanmoins tous les jours.
J'ajoute vos commentaires au retour*.



* Ou avant, si j'ai une bonne connexion.

La follitude, ça n'existe pas ?



Le génial De Funès compose ici un personnage qui n'est pas sans rappeler l'écrivain Roger Peyrefitte, dont on peut penser qu'il servit de modèle au grand acteur comique.
C'est l'une des meilleures scènes du Grand restaurant, film dont la première demi-heure contient des morceaux de bravoure inoubliables. Louis De Funès y est entouré de seconds rôles formidables, dont le génial Roger Caccia, au piano, que l'on retrouve également à ses côtés dans Le petit baigneur de Robert Dhéry.
Le grand restaurant, hélas, après une première partie époustouflante, finit... par s'essouffler, dès le moment où Septime (Louis De Funès) part à la recherche du Président sud-américain kidnappé.
Mais la scène ci-dessus, et, entre autres, celle de la répétition, chorégraphiée par De Funés lui-même, sont des morceaux d'anthologie dont on ne peut se lasser.

Ce fut une belle nuit



Isak & Even de la série norvégienne Skam, Saison 3
(Merci à Bernard pour la référence)

samedi 24 décembre 2016

Un ange, ce soir


À Noël,
ma grand-mère
chantait Trois anges sont venus ce soir.
Un seul nous suffira, s'il est de cette espèce.

Cadeau : la voix des anges


Que l'on soit croyant ou non, ces voix ne peuvent laisser de marbre.

Régime sensuel


Pour garder un ventre plat,
pas d'excès ce soir.

vendredi 23 décembre 2016

Cadeau de fêtes


Oui, je sais.
Mais cal-mez vous !

Retour en grâce

Bauke van der Zijpp (pas Basque) par Jasper Rens van Es
Le béret basque, longtemps connoté "vieux con", appartenant à un passé poussiéreux, même s'il fit fantasmer les amateurs de scouts à peine pubères, refait surface.
Il faut être tout de même joliment fait, comme le jeune homme ci-dessus, pour l'arborer avec grâce.
Dans ce cas, une réussite.

Vieux schnock

Hé, t'as vu les tatanes ?
C'qu'il a l'air bête, ce vioque !

Cela dit, tout est relatif (NDLR)

Beau David, "liseur" lisant

David Kross dans The Reader* de Stephen Daldry (2008)
* Voir billet précédent.

Le liseur

David Kross dans The Reader de Stephen Daldry (2008)

 
Kate Winslet et David Kross

Je n'ai pas vu ce film, qui permit à Kate Winslet (que j'aime tant !) de remporter l'Oscar de la meilleure actrice en 2009. Et vous ?
Adapté du roman à succès très controversé de l'écrivain allemand Bernhard Schlink, il raconte l'histoire d'une liaison passionnelle entre un adolescent épris de littérature et une femme trentenaire, dont il découvrira, à l'occasion d'un procès, qu'elle fut membre de la SS pendant la guerre.
Le sujet est fort intéressant, qui m'incite à me procurer le film rapidement.
On notera que le film est sorti au Québec sous le titre fort bien traduit Le liseur. Quelle leçon ! J'en suis toujours à me demander pourquoi, au pays de Marcel Proust, les distributeurs évitent, même dans un cas aussi évident, de traduire les titres dans la langue nationale. L'exemple-type en est The Revenant qu'on n'a pas jugé utile d'intituler Le revenant ! Ça fait mieux ? C'est plus vendeur ?

 

Julien Doré, chanteur avec charme

Je l'aime bien, lui,
mais je crains qu'il ne soit
très banalement hétérosexuel.

Ombre et lumière


Mieux vaut tard...
Où avais-je la tête, hier, à 18 heures ?