Bon, c'est bien parce qu'il est plutôt fouloulou. |
lundi 31 juillet 2017
Jeanne
Je n'ai trouvé que la version anglaise de la bande-annonce de La mariée était en noir, le film de François Truffaut où Jeanne Moreau élimine méticuleusement les 5 responsables de la mort de son mari (Claude Rich, Michel Bouquet, Charles Denner, J.Claude Brialy et Michael Lonsdale : quelle distribution !) Chaque meurtre est "annoncé" par le Concerto pour mandoline de Vivaldi joué sur un pick-up, le reste de la bande originale étant signé par le grand Bernard Hermann, compositeur fétiche d'Alfred Hitchcock. Pour couronner le tout, le directeur de la photographie est Raoul Coutard.
Il est fort peu vraisemblable que la télévision, en hommage, diffuse ce film, que l'on trouve en DVD de qualité très moyenne édité par MGM, ou en Blu-ray (import... espagnole !).
Mademoiselle Moreau serait morte dans son sommeil, sans souffrance. J'en suis un peu moins triste, mais elle nous manquera terriblement.
Un extrait avec le regretté Charles Denner :
Il est fort peu vraisemblable que la télévision, en hommage, diffuse ce film, que l'on trouve en DVD de qualité très moyenne édité par MGM, ou en Blu-ray (import... espagnole !).
Mademoiselle Moreau serait morte dans son sommeil, sans souffrance. J'en suis un peu moins triste, mais elle nous manquera terriblement.
Un extrait avec le regretté Charles Denner :
Quelques bonheurs bus
J'illustrerai ce billet de photos d'anges.
Au petit bonheur.
Les garçons qui gravitent autour de moi - je ne veux sous-entendre pour autant que je suis leur centre de gravité : ils ont de belles occupations et d'autres intimités - me font tant de cadeaux du cœur que je vous ennuierais, à la longue, en les transmettant ici jour après jour.
Je fais part aujourd'hui de quelques unes de ces joyeuses émotions qui, ça et là, parsèment mon existence parisienne d'étoiles qui trouent le ciel le plus anthracite d'autant de lumière vive.
Un soir, aux prémices de l'été, G2 (j'ai deux G dans mon ciel, dont l'autre, plus ancien), mon gentil voisin du dessus, est venu avec son petit ami et le colocataire de celui-ci (c'est fou ce qu'on co-loue autour de moi) pour un "aperitivo" (le garçon-ami de G 2 est Italien) qui s'est prolongé en rires et chansons dites "de variétés" martelées au piano par votre serviteur et chantées - fort juste - par un G2 éclairé.
G2 va rentrer sous peu d'Italie où son ami R. l'a entraîné dans un périple culturel et ludique à la fois. C'est normal, c'est l'Italie.
Ils m'ont envoyé une carte postale, oui !
Je suis sensible à ces mots gentils envoyés de là où où je ne suis pas. Autant qu'à l'offrande d'un bouquet de fleurs, c'est dire ! J'aime ces garçons "bien élevés" qui savent plaire à ceux qui ont mis les pieds sur terre bien avant eux et savent recevoir, à présent, - car ce ne fut pas toujours le cas : à vivre vite, on néglige souvent l'essentiel - les dons des anges qui savent aimer.
F., qui est beau comme un Dieu mais a autre chose à faire que de s'en apercevoir, vient parfois déjeuner le dimanche dans mon quartier où résident, dans un voisinage immédiat, ses parents et, à peine plus loin, sa grand-mère.
C'est l'occasion pour lui de "passer" boire un café, et il arrive que la rencontre se prolonge jusqu'à partager ensemble le repas du soir.
En écoutant de la bonne musique, on parle beaucoup : des discussions vives, parfois, jouissives, car F. pratique la dissection de l'actualité (politique, notamment) en parfait analyste malgré son jeune âge. Je le vois peu, car il prépare LE concours, celui qui fait les "élites" de la nation, ceux qu'il est de bon ton de vilipender par les temps qui s’essoufflent. Il m'amuse fort, ce garçon qui croit savoir qui couche avec qui dans le microcosme, en a la certitude ; et je m'attendrais presque à le voir sortir des photos de ces personnages en situation scandaleuse ! Car le jeune homme est doté d'une réelle force de conviction, et pourrait, un jour devenir dangereux. Mais ils sont deux, dans le petit cercle, à m'appeler "Maître" avec tant de candide fierté, que je ne peux faire autrement que de l'aimer.
Le petit P. se trouve, quand j'écris ces lignes, à Antibes, où se déroule l'action de Tombe, Victor !
Tout heureux de mettre ses pas dans ceux de mes personnages, il m'envoie un texto - c'est un spécialiste ! - avec une photo d'un poteau indicateur surmonté de la plaque "Chemin des contrebandiers", qu'il accompagne de ces mots : " Je suis tout foufou de découvrir tout ça ! ".
L'affection - avec un très grand A - que me porte ce gamin mérite mieux, souvent, que mon attitude par trop "pédagogique", et je serais bien inspiré de faire plus d'efforts, de l'écouter mieux, de ne pas me borner à lui concocter de bons petits plats, même si leur préparation est un acte d'amour.
Avant de partir au sud, il m'a invité dans un lieu étrange, branché, auquel l'on ne pourrait le nom de "restaurant", mais où l'on déjeune d'un pain creux d'illustre boulanger dans lequel un chef très médiatisé fourre, au choix, diverses préparations fort goûteuses.
L'endroit est achalandé d'employés et cadres de ce quartier où l'on fait des affaires autour de l'art, principalement. Beaucoup de costumes bleu-marine de coupe étroite très parisienne, comme en porte, entre autres, Bruno Julliard, le premier adjoint de notre Mairesse. Une barbe soignée, et le tableau est complet. Mais, comme à l'accoutumée, je digresse : je suis touché de cette invitation de la part d'un garçon qui vient tout juste d'entrer dans la vie active.
C'est moi qui offre le café au Palais Royal où nous débouchons après une courte promenade dans l'un des plus agréables quartiers du vieux Paris.
Le petit P. retourne à son travail, et je me balade le nez au vent, guilleret. Jour de chance, je trouve les chaussures de cuir blanc - chic et décontractées - dont je rêvais depuis le début des soldes, et même, olive sur la pissaladière, de l'huile d'olive Alziari, la niçoise, dont j'achète le petit modèle tant son prix s'est envolé vers les cimes depuis quelques mois.
En rentrant, je me suis fait un devoir de préparer des "tramezzini"* : certains soirs, vers onze heures, E., le sportif de la petite bande fait une halte après l'un de ses matchs de foot en salle.
Il est affamé et fait honneur à la collation que je lui ai réservée.
Il est tard, l'heure à laquelle j'écris, en général. Le bruit familier de son scooter, qu'il gare en bas de chez moi, m'arrache à mes divagations à prétentions littéraires ; je cours à la cuisine préparer le plateau et le litre d'eau nécessaire après l'effort.
On sonne. J'ouvre la porte sous un "Bonsoir, Maître" tonitruant qui annonce à tout le voisinage qu'E. est là.
Et bien là.
Je travaille, bien sûr, à mon "volume 2", que mes fidèles se rassurent.
Mais j'ai encore tout bousculé de fond en comble : je reviens à la conception initiale, une saga où l'on retrouvera les personnages du premier roman.
* Les fidèles lecteurs connaissent : ce sont des petits sandwiches "à la Vénitienne" au pain de mie garnis de diverses façons.
Mais ils ne sont et ne seront jamais aussi bon qu'à Venise.
Au petit bonheur.
Les garçons qui gravitent autour de moi - je ne veux sous-entendre pour autant que je suis leur centre de gravité : ils ont de belles occupations et d'autres intimités - me font tant de cadeaux du cœur que je vous ennuierais, à la longue, en les transmettant ici jour après jour.
Je fais part aujourd'hui de quelques unes de ces joyeuses émotions qui, ça et là, parsèment mon existence parisienne d'étoiles qui trouent le ciel le plus anthracite d'autant de lumière vive.
Un soir, aux prémices de l'été, G2 (j'ai deux G dans mon ciel, dont l'autre, plus ancien), mon gentil voisin du dessus, est venu avec son petit ami et le colocataire de celui-ci (c'est fou ce qu'on co-loue autour de moi) pour un "aperitivo" (le garçon-ami de G 2 est Italien) qui s'est prolongé en rires et chansons dites "de variétés" martelées au piano par votre serviteur et chantées - fort juste - par un G2 éclairé.
G2 va rentrer sous peu d'Italie où son ami R. l'a entraîné dans un périple culturel et ludique à la fois. C'est normal, c'est l'Italie.
Ils m'ont envoyé une carte postale, oui !
Je suis sensible à ces mots gentils envoyés de là où où je ne suis pas. Autant qu'à l'offrande d'un bouquet de fleurs, c'est dire ! J'aime ces garçons "bien élevés" qui savent plaire à ceux qui ont mis les pieds sur terre bien avant eux et savent recevoir, à présent, - car ce ne fut pas toujours le cas : à vivre vite, on néglige souvent l'essentiel - les dons des anges qui savent aimer.
Ph. Hervé Guibert |
C'est l'occasion pour lui de "passer" boire un café, et il arrive que la rencontre se prolonge jusqu'à partager ensemble le repas du soir.
En écoutant de la bonne musique, on parle beaucoup : des discussions vives, parfois, jouissives, car F. pratique la dissection de l'actualité (politique, notamment) en parfait analyste malgré son jeune âge. Je le vois peu, car il prépare LE concours, celui qui fait les "élites" de la nation, ceux qu'il est de bon ton de vilipender par les temps qui s’essoufflent. Il m'amuse fort, ce garçon qui croit savoir qui couche avec qui dans le microcosme, en a la certitude ; et je m'attendrais presque à le voir sortir des photos de ces personnages en situation scandaleuse ! Car le jeune homme est doté d'une réelle force de conviction, et pourrait, un jour devenir dangereux. Mais ils sont deux, dans le petit cercle, à m'appeler "Maître" avec tant de candide fierté, que je ne peux faire autrement que de l'aimer.
Le petit P. se trouve, quand j'écris ces lignes, à Antibes, où se déroule l'action de Tombe, Victor !
Tout heureux de mettre ses pas dans ceux de mes personnages, il m'envoie un texto - c'est un spécialiste ! - avec une photo d'un poteau indicateur surmonté de la plaque "Chemin des contrebandiers", qu'il accompagne de ces mots : " Je suis tout foufou de découvrir tout ça ! ".
L'affection - avec un très grand A - que me porte ce gamin mérite mieux, souvent, que mon attitude par trop "pédagogique", et je serais bien inspiré de faire plus d'efforts, de l'écouter mieux, de ne pas me borner à lui concocter de bons petits plats, même si leur préparation est un acte d'amour.
Avant de partir au sud, il m'a invité dans un lieu étrange, branché, auquel l'on ne pourrait le nom de "restaurant", mais où l'on déjeune d'un pain creux d'illustre boulanger dans lequel un chef très médiatisé fourre, au choix, diverses préparations fort goûteuses.
L'endroit est achalandé d'employés et cadres de ce quartier où l'on fait des affaires autour de l'art, principalement. Beaucoup de costumes bleu-marine de coupe étroite très parisienne, comme en porte, entre autres, Bruno Julliard, le premier adjoint de notre Mairesse. Une barbe soignée, et le tableau est complet. Mais, comme à l'accoutumée, je digresse : je suis touché de cette invitation de la part d'un garçon qui vient tout juste d'entrer dans la vie active.
C'est moi qui offre le café au Palais Royal où nous débouchons après une courte promenade dans l'un des plus agréables quartiers du vieux Paris.
Le petit P. retourne à son travail, et je me balade le nez au vent, guilleret. Jour de chance, je trouve les chaussures de cuir blanc - chic et décontractées - dont je rêvais depuis le début des soldes, et même, olive sur la pissaladière, de l'huile d'olive Alziari, la niçoise, dont j'achète le petit modèle tant son prix s'est envolé vers les cimes depuis quelques mois.
Photo Luke Smalley, 1993 |
En rentrant, je me suis fait un devoir de préparer des "tramezzini"* : certains soirs, vers onze heures, E., le sportif de la petite bande fait une halte après l'un de ses matchs de foot en salle.
Il est affamé et fait honneur à la collation que je lui ai réservée.
Il est tard, l'heure à laquelle j'écris, en général. Le bruit familier de son scooter, qu'il gare en bas de chez moi, m'arrache à mes divagations à prétentions littéraires ; je cours à la cuisine préparer le plateau et le litre d'eau nécessaire après l'effort.
On sonne. J'ouvre la porte sous un "Bonsoir, Maître" tonitruant qui annonce à tout le voisinage qu'E. est là.
Et bien là.
" Je suis tout foufou de découvrir tout ça ! " |
Mais j'ai encore tout bousculé de fond en comble : je reviens à la conception initiale, une saga où l'on retrouvera les personnages du premier roman.
* Les fidèles lecteurs connaissent : ce sont des petits sandwiches "à la Vénitienne" au pain de mie garnis de diverses façons.
Mais ils ne sont et ne seront jamais aussi bon qu'à Venise.
dimanche 30 juillet 2017
Ménage d'été
Nommé "ange d'honneur" de Gay Cultes |
J'ai fait un grand ménage d'été dans mes albums photos, en supprimant plus de 8000 clichés de mon ordinateur qui n'en pouvait mais.
Il est donc possible, voire probable, que j'insère ça et là des images déjà publiées : mes premiers billets datant de novembre 2007, il se peut que ma mémoire, bien qu'excellente, connaisse quelques défaillances.
Tiens, pour le plaisir (et la nostalgie, un peu), en regard de ces lignes, voici ma première photo d'ange, publiée le dimanche 18 novembre 2007.
Elle est signée Anthony Gayton, et ce garçon semble se trouver à l'aise dans cette page.
Cadeau : petit concert pour bien commencer ce dimanche
J'ai une tendresse particulière pour cette Sonate, dite Pastorale que le Maestro Barenboim interprète admirablement. J'ai le coffret des sonates par le même Barenboim, et rends grâce à You Tube pour cette belle version de concert.
Composée en 1801 : et bien, ça n'a pas du tout vieilli !
Tiens, pour faire encore plus joli, j'ajoute une image... pastorale :
samedi 29 juillet 2017
En cherchant bien...
MePlaz Project par gdlart_ph à ROME |
Cette photo est particulièrement réussie.
J'aime la confrontation des styles : trumeaux (reflétant le bel ange) et appliques "empire", et, en bas, à droite, la lampe contemporaine devenue iconique de chez Kartell.
Je possède un exemplaire de cette lampe, de couleur orange, qui fait, contre elle, l'unanimité de mes visiteurs, et ça m'amuse beaucoup.
Et puis, ce parquet...
Hommage touchant
Un jeune homme volubile et sensible auquel j'avais dédicacé le livre, samedi dernier, a publié ceci dans son journal facebook avec le texte suivant :
"Je ne lis pas assez vite mais cela me permet de savourer chaque page. J'en suis au chapitre 9 de "Tombe, Victor!" de Louis Arjaillès et c'est ainsi que j'imagine Paul, le jeune narrateur, en train d'écrire dans son journal le souvenir de cette journée.
J'espère que l'auteur ne m'en voudra pas."
J'espère que l'auteur ne m'en voudra pas."
Je ne lui en veux certes pas : chacun est libre de voir les personnages d'un roman comme il l'entend. Pardon d'enfoncer une porte ouverte, mais l’œuvre, une fois publiée, appartient à ses lecteurs.
Merci, donc, à Ant del Paramo, lequel, par ailleurs, dessine des personnages qu'il découpe ensuite pour les mettre en situation dans divers lieux de la capitale.
vendredi 28 juillet 2017
jeudi 27 juillet 2017
mercredi 26 juillet 2017
Excusez du peu
Tristan Tzara, Paul Eluard, André Breton, Hans Arp, Salvador Dali,
Yves
Tanguy, Max Ernst, René Crevel et Man Ray.
(Photo Anna Riwkin
1933)
Question cruelle :
dans les mêmes domaines, quelles personnalités
(au nombre de 9)
pourrions-nous réunir sur une photo aujourd'hui ?
Baiser historique
Ce fut le premier baiser entre personnes de même sexe au cinéma.
Wings de William A. Wellman (1927), film muet sonorisé pour l'occasion, fut la première production à obtenir l'Oscar du meilleur film.
Les deux acteurs sont Charles Rogers et Richard Arlen.
Clara Bow tient le rôle principal féminin, et Gary Cooper fait l'une de ses toutes premières apparitions à l'écran.
Le film, exhumé des caves de la cinémathèque française, fut restauré et présenté en salles par Carlotta : il est étonnant que cette maison connue pour la qualité de ses reprises n'ait pas édité Wings en Blu-ray, comme l'ont fait les Anglais. C'est seulement au Royaume Uni, en effet, qu'on peut se le procurer (non sous-titré en Français), et coûteusement.
Wings de William A. Wellman (1927), film muet sonorisé pour l'occasion, fut la première production à obtenir l'Oscar du meilleur film.
Les deux acteurs sont Charles Rogers et Richard Arlen.
Clara Bow tient le rôle principal féminin, et Gary Cooper fait l'une de ses toutes premières apparitions à l'écran.
Le film, exhumé des caves de la cinémathèque française, fut restauré et présenté en salles par Carlotta : il est étonnant que cette maison connue pour la qualité de ses reprises n'ait pas édité Wings en Blu-ray, comme l'ont fait les Anglais. C'est seulement au Royaume Uni, en effet, qu'on peut se le procurer (non sous-titré en Français), et coûteusement.
Relax
mardi 25 juillet 2017
Bimbeloterie
" Oui, je sais, j'ai l'air stupide,
posé, tout nu, sur cette cheminée, mais
je suis joli, et ça passe très bien quand même "
posé, tout nu, sur cette cheminée, mais
je suis joli, et ça passe très bien quand même "
Chiffons
Rome et Lazio : la mamma dei cretini è sempre incinta !*
Castel Fusano |
Outre la saleté qui s'installe dans la "ville éternelle", signe de l'incompétence des nouveaux édiles, la sècheresse qui règne dans la région de Rome, où l'on attend la pluie depuis des semaines, est propice aux incendies, très certainement déclenchés par des malfrats pas si "cretini" que ça.
Comme en Corse ou dans notre sud-est, on ne peut croire à un mauvais coup du sort.
À Castel Fusano**, près d'Ostia, à quelques kilomètres de la capitale de l'Italie***, les flammes ont fait des ravages irréparables.
Pour couronner le tout, des mesures vont êtres prises (si ce n'est déjà fait lorsque j'écris) pour restreindre la consommation de l'eau à Rome. Il est même question d'en cesser la distribution à raison de huit heures par jour !
Le canal qui conduit jusqu'à la ville les eaux du lac de Bracciano est en passe d'être fermé, avec pour conséquence la mise au sec des fontaines, dont celle, prestigieuse, du Janicule.
Il commence à se répandre dans Rome que tout cela arrange les grosses entreprises qui, en accointance avec une maffia (qui n'existe plus, n'est-ce-pas ?), distribuent... les bouteilles d'eau minérales et autres !
Bien sûr, les fascistes et autres populistes, lesquels, ayant conquis la municipalité, font la preuve de leur nullité, dévient toutes accusations en direction des Albanais et autres "étrangers".
La fameuse "Fontana dell'Acqua Paola" du Janicule |
* La mère des cons est toujours enceinte.
** La plage de Castel Fusano est très prisée des Romains qui l'envahissent chaque dimanche. De nombreux campings se trouvent à proximité.
*** J'aime écrire que Rome est la capitale de l'Italie. Ça énerve les excités de la "ligue du nord". Personnellement, j'aurais investi Naples.
lundi 24 juillet 2017
Surpris
Je vous entends
d'ici, perfides visiteurs :
non, cette photo n'est pas issue de mon album personnel !
(J'avais une Juva 4.)
d'ici, perfides visiteurs :
non, cette photo n'est pas issue de mon album personnel !
(J'avais une Juva 4.)
On passe au salon ?
J'ai les moyens, voilà tout ! |
J'ai fait deux jolis présentoirs (l'un avec le résumé de Tombe, Victor !, l'autre avec des commentaires de lectrices et de lecteurs), embarqué quatre livres avec moi plus les trois que Les mots à la bouche m'ont gentiment prêtés, cela pour une question de droits, car j'enrage d'engraisser mon pseudo-éditeur : si je fais l'acquisition de livres, je ne touche aucun droit d'auteur, alors, ces trois-là, c'est toujours ça de pri(s)(x). Vous vous douterez bien que ce n'est qu'une question de principes, car je n'écris ni pour faire fortune ni pour mettre de l'huile d'olive dans mon pesto.
J'y suis allé un peu à reculons, avoué-je, sous la pluie de ce samedi matin ronchon, me disant que, vu la date et le peu de publicité, j'allais me morfondre huit heures durant.
Il en fut tout autrement mes amis !
La salle des fêtes de la mairie du quatrième est spacieuse, lumineuse (le soleil ayant daigné reprendre vigueur dès la fin de matinée), et l'accueil des organisateurs fort aimable ; les "confrères" sont chaleureux, dont mes voisins de table, François Harray et Patrick Lowie, venus en voiture de Bruxelles avec une cargaison d'ouvrages qui m'impressionne : je n'en ai écrit qu'un, que je sens tout petit petit à côté.
Photo Centre LGBT Paris Idf |
À ma grande surprise, dès 14 heures, je suis obligé de faire appel à mon disciple préféré (qui me donne du "Maitre" devant des appariteurs médusés) pour qu'il s'en aille quérir en moult tours de roues de scooter des ouvrages que j'avais sciemment laissés en ma demeure !
Le bilan de ce premier salon est donc amplement positif, qui m'a permis de rencontrer des lecteurs assidus de ce blog*, de convaincre des inconnu(e)s d'acquérir le bouquin, de me rendre compte que, en bonne forme, je sais me "vendre", de rougir de fierté d'entendre un jeune homme volubile me dire "Ah oui, Tombe Victor !, j'en ai entendu parler !" (ou ? quand ? comment ? ou ça ? par qui ?), et m'annoncer que, désargenté à cette heure, il reviendra après une visite au Bancomat le plus proche. Je pense connement que mais oui, c'est ça, ah lalalalalala, ces jeunes, tous les mêmes, mais le garçon revient un peu plus tard avec ses quatorze euros, et j'en pleurerais presque.
Il y a Kriss, gaycultien fidèle, qui l'a déjà acheté, mais le prend à nouveau pour avoir mon paraphe, et là aussi, j'ai les yeux embués de gratitude.
Se présente une anglaise lesbienne qui vit à Rio de Janeiro, qui feuillette un exemplaire, l'acquiert : mon petit livre va voyager jusqu'au Brésil, dans une ville, me dit-elle, où le maire, évangéliste, est, en pléonasme, homophobe et a fait interdire la gay pride !
Vient aussi à ma table, une jeune asiatique qui le prend pour, dit-elle, le traduire en chinois !
Un peu plus tard, deux jolis jeunes gens : je ne sais pas pourquoi, mais je sens que l'un des deux est totalement "Tombe, Victor !-compatible". Ils s'approchent, ressentent sans doute que je les aime beaucoup, ces inconnus auxquels je brosse un bref portrait de mes personnages qui les convainc de l'emporter avec eux. Il y a des ondes d'amour, et je leur dis "je le dédie à vos deux prénoms, n'est-ce-pas ?", et leurs yeux brillent quand le plus grand hoche la tête avec le plus beau sourire de la journée.
Il y a la gentillesse de Pedro (l'un des organisateurs) avec lequel je collaborerai peut-être un jour, la découverte de Patrick Cardon (qui a "bien aimé", ce qui, de sa part...), beau personnage qui éclaire cette manifestation de sa stature (dans les deux sens du terme).
Chantal Lauby m'envoie, par sms, un message d'une tendresse incroyable pour me soutenir, et j'aurais dû apporter des mouchoirs en papier.
Steevy, de la télévision, est resté une petite heure pour dédicacer son livre, m'apprenant par là même, qu'il est aussi écrivain. Il semble également très gentil, ce qui n'est pas la moindre de ses qualités.
Quand je rentre chez moi après ces huit heures si brèves, il y a des post-it partout que mon coursier d'un jour a laissés avec, dessus, des compliments et des boutades. Sur la porte de la cuisine : "quelle est cette pièce ?", sur celle de la chambre : "la chambre du mal(e)", sur l'ordinateur : "vive le maître !", et d'autres que je ne peux décrire ici.
"Salon du livre gay"c'était, journée d'amour ce fut.
À refaire ! |
* Un merci tout particulier à Kriss (conversation constructive ô combien !), à Pepito-JL, à Michel qui vit si loin, là-bas, et à M. "Bibliothèque Gay" qui vit si près de chez moi, m'apprend-t-il.
Lisez, les gars, lisez ! |
dimanche 23 juillet 2017
Concentré... d'émotion pure
Musique populaire, un cadeau !
J'aime que la musique dite "classique" parte, comme ici, à la rencontre du grand public, dans de grandes manifestations d'accès libre et gratuit.
En France, pour le 14 juillet, le service public propose, chaque année, un concert au pied de la tour Eiffel, qui convie sur scène de grands noms de la musique.
L'autre après-midi, France 2 rediffusait l'édition 2016, débarrassée des commentaires insupportables de Stéphane Bern, qui "meublent" les mises en place lorsque le concert est montré en direct.
Mais ce n'est pas gagné : l'autre soir, sur le site de France Info, pendant le concert, en marge de la retransmission, un articulet précisait "Encore un peu de patience, bientôt le feu d'artifice !". On a parfois envie de distribuer des coups-de-pied au cul des cons.
Amatriciana rossa : buonissima !
Mon Ludwig préféré a craqué sur ces "bucatini" napolitains. |
Il y a déjà quelques années, une amie romaine m'en avait donné la recette.
Si la "pasta all'amatriciana" doit son nom à cette pauvre ville d'Amatrice aujourd'hui sinistrée, elle est devenue au fil du temps une incontournable spécialité de la capitale italienne.
À Rome, c'est la trattoria Pommidoro, à San Lorenzo, où Pasolini fit son dernier repas, qui m'en a laissé le meilleur souvenir.
La recette en est simplissime.
Mais, mais, mais, pour la réussir, il faut avoir fait l'emplette des meilleurs produits, dont le fameux "guanciale" (joue) auquel on ne doit en aucun cas substituer une vulgaire "pancetta" (poitrine, c'est pas la même chose). De même, si en lieu et place du "pecorino romano", vous utilisez du parmesan, vous sortez tout de suite et que je ne vous revoie plus !
Comme toujours en cuisine, la qualité du produit est essentielle.
C'est l'un des avantages d'habiter une grande ville : on peut y dégoter l'épicerie italienne (attention aux arnaques !) qui dispose des ingrédients nécessaires.
À Paris, je vais chez Alessandra Pierini, à l'épicerie RAP qui vaut bien une publicité gracieuse dans ce blog : elle peut néanmoins s'en passer, ayant eu les honneurs du journal télévisé, mais elle le mérite.
Autre fournisseur de qualité : la Cooperativa Latte Cisternino (3 ou 4 adresses, cherchez dans les pages jaunes, je ne vais pas tout faire dans cette maison, à la fin !).
Ecco ! (Voilà !) |
Voici donc comment, il y a peu, mon petit convive préféré s'est pourléché les babines en dégustant cette succulente "pasta" :
Pour nous deux, donc, j'ai fait couper 3 tranches de guanciale (c'est de la joue, mon bijou) que mon aimable visiteur du soir a détaillées en lardons (pas petits, hein, on n'est pas dans l'un de ces simili "ristorante italiano" qui n'en ont que le nom, crénom !).
Ensuite, entre deux blagounettes salaces (on adore, si !), nous avons fait revenir les lardons dans une grande poêle. J'en ai réservé la moitié et ajouté au reste le contenu d'un boîte de "pelati" (tomates pelées), à 3 euros la petite boîte, mais la qualité, ça se paie (un bras). Le gras des lardons fond et se mêle intimement à la tomate, et c'est ce qui va donner ce goût inimitable que va venir relever notre "pecorino romano".
Car oui, après que l'on a éteint le feu (au bout de dix minutes à peu près), on amalgame une bonne quantité de fromage râpé de frais, et l'on remettra le tout à flamme réduite un peu avant d'y ajouter les pâtes, lesquelles ont cuit dans l'eau bouillante (pas trop de sel, attention !) jusqu'à consistance "al dente".
On éteint à nouveau, on égoutte les "bucatini" que l'on verse ensuite dans la poêle ; on réintègre le guanciale qu'on avait mis en quarantaine, on brasse énergiquement mais avec amour, et l'on sert avec un bon vin rouge italien (bien sûr !), un Montepulciano par exemple.
Et on kiffe grave (je n'ai pas que des lecteurs ayant connu Caruso).
Bonus santé : Photo Matthew Kulisch |