Erwan Jeammot & Théo Malet in “Jeux de mains, jeux de vilains” par Mathilde Biron, Juillet 2019 Le premier est danseur, le second étudie et se destine au cinéma d'animation.
J'avais publié en octobre dernier d'autres photos de cette série ici.
Bonus
Une photo d'Erwan Jeammot issue de son Instagram :
Parfois excessif comme peuvent l'être les Italiens, l'excellent danseur-étoile Roberto Bolle a une nette tendance à galvauder son talent dans des "shows" quelque peu popasses bling-bling, mais sans doute d'un excellent rapport financier.
Mais bon, Pavarotti, en son temps...
Ces deux beaux jeunes hommes sont le danseur de ballet Rhys Kosakowski, 24 ans, de nationalité anglaise et le modèle américain Indar Smith . (Photo de l'acteur,cinéaste,écrivain et photographe américain David-Simon Dayan.) (Merci à Ugo, toujours vigilant !)
Il doit être bien difficile (et courageux), pour une célébrité, de faire son "coming-out" en Italie. Le chanteur Tiziano (quel beau prénom) Ferro le fit il y a déjà quelques années.
Rien que pour ce haut fait, je peux offrir ce billet promotionnel.
Bien que la vidéo suivante ait déjà dépassé les 9 Millions de visites !
Devant la Salle Gaveau : assurance, humilité, sérénité
J'avais promis un compte-rendu.
Le petit russe de 18 ans a enflammé, mardi dernier, une Salle Gaveau comble qu'il a quittée sous les vivats d'un public qu'il avait généreusement choyé en offrant une belle série de bis(*) ; et tant pis pour les mamies et papys terrifiés à l'idée de rentrer chez eux à pas d'heure qui auront manqué quelques "visions fugitives" de haute-volée, des extraits de "Casse-noisettes" arrangés par Pletnev, un Intermezzo de Brahms pudique et intériorisé et la périlleuse Toccata en ré mineur de Prokofiev en supplément gracieux à un programme que l'on penserait éreintant, si le jeune homme ne s'en jouait avec cette énergie qu'insuffle une véritable passion pour son art.
Démarrer un récital par l'Appassionata, de Beethoven, c'est entrer dans l'arène avec une oeuvre exigeante ô combien, dont le jeune artiste tire le meilleur, avec panache et une concentration de chaque millième de seconde.
On remarque d'entrée les longues mains, la puissance, l'utilisation intelligente des pédales, et on pense à l'illustre ancêtre, oui on pense à Richter !
Après la célèbre Sonate de Beethoven, boum, Malofeev enchaîne avec la 2ème Sonate en si bémol mineur de Rachmaninov, sans concession, cette fois, au battu et rebattu des salles de concert de l'hexagone et d'ailleurs : et c'est tourbillonnant, dantesque comme le sera plus tard dans la soirée la 7ème de Prokofiev, mais aussi chatoyant, car le garçon possède - déjà, a-t-on envie d'écrire ! - une palette de couleurs d'une belle richesse.
Après l’entracte, programme russe avec Tchaïkovski (Dumka et l'Andante Maestoso de Casse-Noisettes pour souffler un peu, peut-être ?), le réputé injouable Islamey de Balakirev, sidérant de justesse, techniquement impressionnant, pour asséner enfin comme une estocade un Prokofiev ravageur.
Le gamin qui jouait à 11 ans le Concerto de Grieg comme un pro poursuit avec bonheur son mûrissement, parcourant (trop, peut-être ?) les salles les plus courues de la planète, élargissant chaque jour son répertoire, jouant et rejouant avec un plaisir qui nous saute aux yeux et aux oreilles.
Quant à son attitude hors-piano, elle surprend de par son humble assurance, une sérénité, l'impression que son esprit, pendant les saluts et l'ovation-debout, voyage déjà sur d'autres pages musicales.
J'aime ces pianistes russes qui, au contraire de leurs confrères asiatiques, pratiquent peu Chopin, préférant prendre de vrais risques sans adopter de ces attitudes affectées (suivez mon regard) qui font de certains des phénomènes de foire médiatique.
Malofeev est phénoménal, mais certes pas exhibitionniste.
Chapeau bas !
(*) Un maigre bouquet de fleurs jaunes offert en fin de concert, quand le jeune pianiste en reçoit par brassées lors de ses concerts au Japon : ça, c'est Paris !
Les photographies proviennent de la page Facebook d'Alexander Malofeev.
Son site (en russe ou en anglais, au choix) est ici : clic
Surpris par un(e) fan, à Brive -la-Gaillarde, dimanche dernier.
Cadeau : Alexander Malofeev à 15 ans dans la fameuse Mephisto Walz N°1 de Franz Liszt.
Une paille !
Callum Wilson habillé par Sylvester Yiu - Ph. D. Urbanke
C'est très sympa,
mais je me tâte (ce qui n'est pas désagréable)
pour sortir ainsi vêtu dans mon 18 e arrondissement. Note : certes, la photo date de 2012 ; personne n'ayant jamais porté cet ensemble depuis, vous pouvez tenter le coup sans craindre de passer pour un ""has been".
Avec P., lors d'un séjour napolitain, j'étais tombé en arrêt sur ce bronze d'un petit pêcheur nu, tenant contre son coeur un poisson tout juste sorti de l'onde, que nous avions trouvé d'excellente facture bien que l'auteur nous fût inconnu.
Vincenzo Gemito (1852-1929) en est l'auteur. L'oeuvre, présentée à Paris en 1871, fut très mal reçue par les critiques conservateurs, mais l'accueil du public et celui d'Auguste Rodin furent tout autre, qui permirent à l'artiste napolitain de s'installer dans la capitale en 1877.
Ses gamins des rues et ses petits pêcheurs du golfe d'argile ou de bronze ont conquis par leur grâce et leur réalisme.
Sombrant dans la folie, seul, Gemito fut oublié jusqu'à nos jours où son talent lui vaut d'être exposé à Paris.
Vincenzo Gemino, le sculpteur de l'âme napolitaine
J'aime ces élégances décontractées,
un peu fouillis, qui révèlent une vie active
de jeune homme pas toujours discipliné, et c'est tant mieux :
"Ivan, on t'attend pour la photo, grouille-toi !".
Moins galvaudé que son Clair de lune, c'est le Passepied de la Suite Bergamasque qu'a choisi Pietro Marcello pour accompagner les premières minutes de son Martin Eden.
C'est Elena, cette fille de bonne famille dont Martin tombe illico amoureux, qui est censée la jouer dans le film.
On est loin, bien sûr, sous les doigts de la jeune femme, de l'interprétation "historique" de Samson François, que j'ai déjà proposée ici.
Pour l'heure, j'ai dégoté cette excellente interprétation d'un pianiste vivant (!) qui joue dans le tempo idéal avec une extrême délicatesse.
Après Brive et Nantes,
Alexander Malofeev
jouera ce soir Salle Gaveau.
Je crois que c'est complet.
Comme le sera mon bonheur de l'entendre. NB : mes impressions sur ce récital dimanche 24 novembre.
R., lecteur attentif, voire attentionné, m'a envoyé cette photo.
Un excellent piano (un Bechstein) et de quoi s'enrichir l'esprit : le rêve !
Ne reste plus qu'à trouver l'adresse et à recevoir le titre de propriété pour Noël.
Le premier éditeur allemand d'écrits et de photos gays
Adolf Brand (1874/1945)était un éditeur, écrivain et photographe allemand. Il était également un pionnier en faveur de l'acceptation de la bisexualité masculine et de l'homosexualité. Il est né à Berlin en 1874, fils d'un maître vitrier assez aisé, ce qui lui permit de vivre une confortable vie de famille. Il devint brièvement enseignant avant de créer une maison d'édition et de produire un périodique allemand, Der Eigene (L'Unique) dès 1896. Il s'agissait de la première publication homosexuelle au monde qui parut jusqu'en 1931. Der Eigene s'est concentré sur le matériel culturel gay. , et aurait eu jusqu'à 1500 abonnés par numéro au cours de son existence, bien que les chiffres exacts soient incertains.
Erich Mühsam, Kurt Hiller, John Henry Mackay (sous le pseudonyme de Sagitta), ainsi que les artistes et photographes Wilhelm von Gloeden, Fidus et Sascha Schneider ont également contribué à la revue. Brand a lui-même rédigé de nombreux poèmes et articles. Les écrits de Brand, ainsi que ceux d’autres contributeurs de Der Eigene visaient à célébrer la pédérastie grecque pour en faire le modèle culturel de l’homosexualité moderne. Brand est devenu membre du groupe de réforme Friedrichshagener Poets Circle. Il croyait en l’égoïsme du "surhomme" de Nietzsche, un rôle qu’il souhaitait lui-même assumer. Il aimait la provocation et l'appel fédérateur de la philosophie nietzschéenne. En 1899, il fut condamné à un an de prison et à de lourdes amendes pour avoir frappé publiquement Ernst Lieber, un délégué du Reichstag. Lieber était à la tête du parti du centre lié à l'Église catholique. Brand fut accusé de l'avoir frappé avec un fouet, ainsi que de la diffusion d'écrits présumés obscènes. Sévèrement traité à la prison de Kaiserreich, il fut déclaré anarchiste en 1899 et surveillé par la police toute sa vie.
Le genre de photo qu'on trouvait dans la revue de Brand
Brand participa à la première organisation publique de défense des droits des personnes gaies de Magnus Hirschfeld et finit même par financer la recherche scientifique menée par Hirschfeld jusqu’à la scission de 1903 :la même année, Brand fonda la Communauté de l’Unique (GdE). Ce nouveau groupe prônait l'amour entre hommes, en particulier celui de l'homme mûr et du jeune homme, considéré comme un simple aspect de la virilité à la portée de tous les hommes. GDE rejetait les théories médicales de médecins tels que Magnus Hirschfeld, lequel affirmait qu'un homme homosexuel était un type de personne différent, représentant le "sexe intermédiaire". La Communauté de l’Unique de Brand était une sorte de mouvement ayant pour credo l'idéal guerrier de Sparte et celui de la pédérastie dans la Grèce antique. Elle était très impliquée dans le camping et la randonnée proche du scoutisme et pratiquait parfois le naturisme à une époque où le culte de la nudité était fort répandu en Allemagne., ce qui devait aboutir dans les années 20 à la "Freikörperkultur" d'Adolf Koch. Les écrits et les théories de l'anarchiste romantique John Henry Mackay (1864-1933) eurent une influence considérable sur la GdE à partir de 1906. Il y avait beaucoup d'artistes et d'écrivains gais, et Adolf Brand a réussi à réunir de nombreux poètes, peintres et photographes. Des célébrités telles que Ludwig Renn, Erich Mühsam, Thomas Mann et Klaus Mann en faisaient partie. Fondée en 1903, l'association «La communauté des personnes» était considérée comme un lieu de rencontre pour les hommes homosexuels qui souhaitaient discuter d'idées extrêmement politiques, mais aussi rencontrer de nouveaux partenaires.
Adolf Brand
Bisexuel, Adolf Brand a vécu après la Première Guerre mondiale avec son épouse Elise et son amant Max Miede. Avec l’ascension d’Hitler en 1933, sa carrière en tant qu’éditeur de littérature homosexuelle s’achève. Selon la rumeur, des documents homosexuels confisqués au domicile de Brands auraient été remis au nazi Ernst Rohm avant l’assassinat de ce dernier évoqué dans le film de Visconti Les damnés. Les nazis ont effectué d'innombrables perquisitions au domicile de Brand, de 1933 à 1937. Brand a été condamné à de nombreuses amendes qu'il a payées par petits versements jusqu'en 1939. Peu de personnes se sont rendues au domicile des Brand, craignant des représailles. Adolf et Elise Brand sont morts en février 1945 lors d'un bombardement allié de Berlin. Ironiquement, les nazis ont célébré leurs funérailles et ont officiellement déclaré Brand «héros de la nation».
Je préfère vous écouter dans le contexte ci-dessus, Jakub : le "clip" façonné par Warner pour vendre le disque que l'on peut voir par ailleurs sur YouTube, est quelque peu vulgaire à mon goût, même si la beauté du chanteur y explose à la face du spectateur. Ensuite, c'est une suite d'images qu'on pourrait coller sur n'importe quelle scie ultra-médiatisée.
Le consommateur de la vidéo retiendra-t-il la magie de Handel ?
Ou ceci :