mardi 28 février 2017
Tout n'est pas sombre
Barry Jenkis et son scénariste Tarell Alvin Mc Craney - (Frazer Harrison/Getty Images/AFP ) |
Moonlight triomphe
La récompense peut être vue comme un acte de résistance des artistes et techniciens du cinéma américain ; outre la mise à bas de tabous d'importance, l'Oscar sanctionne avant tout l’œuvre d'un cinéaste qui a su déjouer tous les pièges du mélo et ne pas sombrer dans un pathétique de pacotille. Moonlight est un signal fort en direction des intolérants de toute espèce.
Elles se sont dit "oui"
Heureux, les gays de Maribor, deuxième ville de Slovénie |
Un grand pas en avant, même si le parlement slovène a rejeté une proposition visant à autoriser l'adoption d'enfant par les couples de même sexe.
Encore un effort !
lundi 27 février 2017
Inaccessibles, mes anges ?
Depuis le début - il y aura dix ans en novembre - j'exprime ici, par le truchement de ces photographies, mon goût pour les jeunes hommes.
Ma vie de chaque jour (aux "minuscules joies", chantait Bécaud) me met en présence d'une jeunesse à laquelle je m'abreuve, non pas en élixir de jouvence, mais en échange que je crois équilibré, où le désir a (parfois, mais pas toujours) aussi sa place, moins prégnante au fil des ans. Le fossé qui sépare les générations s'en trouve comblé, à travers nos discussions, nos disputes, nos regards, tendres, le plus souvent.
Je constate que ce n'est pas toujours compréhensible, que le privilège qui m'est accordé peut dépasser l'entendement, quand on n'a pas la chance de vivre ces moments, qu'en 2015, un correspondant désignait sans véhémence aucune comme émouvants, de par " la différence d'âge, la relation quasi paternelle, une complicité sans doute bien plus grande et des sentiments surtout qui relèvent de l'interdit" .
Ces "minuscules joies", si grandes, me maintiennent en vie.
Toc florentin
"troisdemi" contribue à ce journal en m'envoyant cette photo d'une boutique florentine. On frémit de penser au touriste qui fait l'acquisition de ce genre de babiole qui fait insulte à la plus inspirée des créations artistiques de tous les temps.
dimanche 26 février 2017
Les César :
Le discours engagé de François Ruffin pour... par CinemaCanalPlus
De cette "cérémonie", il ne subsistera dans les esprits un peu éveillés que l'intervention utile de François Ruffin, lequel avait revêtu un maillot pied-de-nez à l'effigie de Vincent Bolloré, patron de la chaîne qui est partie prenante (c'est le cas de le dire) de ce quant-à-soi médiatique. Salubre. Comme son film, au demeurant.
Meilleur film, Elle, de Paul Verhoeven, comme prévu.
Meilleur réalisateur (!), Xavier Dolan, récompensé pour son plus mauvais film : on sait ce que j'en ai pensé si l'on me suit régulièrement.
On a tout de même donné quelques gages à la diversité et au non-politiquement correct en récompensant Divines de Houda Benyamina et sa jolie jeune actrice, Oulaya Amamra, mais ce ne sont que hochets de circonstance.
Enfin, Ma vie de courgette, très belle ode à la différence a été récompensé, mais pas assez : je lui aurais donné le "meilleur film". Si vous ne l'avez pas encore vu, il vient de sortir en DVD.
Comme d'habitude, si ce n'est l'intervention ci-dessus, la soirée fut assez ennuyeuse pour permettre de vaquer à de saines occupations domestiques entre deux résultats.
samedi 25 février 2017
vendredi 24 février 2017
Palimpsestes (1) : d'un lecteur de talent
L'un de mes visiteurs,"troisdemi", m'a fait parvenir deux collections de photographies de son cru.
Celle-ci est extraite de sa série Palimpsestes
Travail réalisé sans aucun "trucage" selon le principe de la surimpression à la prise de vue (donc sur le négatif d'origine) et sans aucune modification ultérieure. Trois modèles ont évolué dans un lieu en destruction et leur surimpression sur le fond a été modulée selon la densité de ce fond.
Dans les jours à venir, j'insérerai les œuvres qui s'accordent le mieux, à mon sens, à l'esprit Gay Cultes.
Le bel album de Pepito a 10 ans
Rapporté d'une visite au Louvre |
De plus, en belle complicité avec Gay Cultes, l'auteur est un amoureux de l'Italie d'où il rapporte quelques beaux morceaux d'Histoire.
J'ai repéré, notamment, une série de photos de murs romains que j'ai trouvée originale. Une idée que l'on peut trouver "toute bête" : encore fallait-il l'avoir, et les murs, en général, en disent long sur les hommes.
Presque pas de textes, mais un bien joli pêle-mêle qu'on parcourra avec tendresse.
C'est ici : clic
Mur de Rome |
Un gamin de Paris |
Vers le ciel
jeudi 23 février 2017
Bienfaiteurs de l'humanité
Cette machine expresso,
chef-d’œuvre esthétique,
appelée Venus Family
est évidemment italienne.
Du haut de gamme en
trois versions : cuivre, chrome
ou vulgaire laiton (à 1100 Euros tout de même).
Pensez aux dons à l'auteur de ce blog, merci.
chef-d’œuvre esthétique,
appelée Venus Family
est évidemment italienne.
Du haut de gamme en
trois versions : cuivre, chrome
ou vulgaire laiton (à 1100 Euros tout de même).
Pensez aux dons à l'auteur de ce blog, merci.
Dès le début du vingtième siècle (c'est si loin !),
la firme Victoria Arduino de Turin a popularisé l'espresso à travers le monde.
la firme Victoria Arduino de Turin a popularisé l'espresso à travers le monde.
Livraison à Venise, début du vingtième siècle |
Affiche signée Leonetto Cappiello en 1922 |
mercredi 22 février 2017
mardi 21 février 2017
Entracte
Aujourd'hui,
comme lui, je
fais une pause.
En fait, j'ai du travail, moi !
(Et un dégât des eaux, si !)
comme lui, je
fais une pause.
En fait, j'ai du travail, moi !
(Et un dégât des eaux, si !)
lundi 20 février 2017
Paul, avant Victor
En attendant la suite de Mon amant de Saint-Jean, en exclusivité mondiale, ce texte, que je n'avais pas retenu pour la version définitive de Tombe, Victor ! :
Enfants au sommet de la tour Hassan - L'accès est interdit de nos jours |
Quand on est un petit garçon, le temps est une éternité.
Longtemps, je ne gardais du Maroc qu’un souvenir de fandangos endiablés dans ma chambre, où je m’affublais d'un vieux rideau verdâtre imprimé de fleurs jaunes : je devenais ainsi l’une des danseuses de la troupe de L’Eldorado, qui dressait son chapiteau, une fois par trimestre, dans le terrain vague voisin sommairement nettoyé. Les parfums sont tenaces qui surgissent parfois d’un recoin de ma mémoire : odeurs d’alcali, de sciure, mêlées de manière confuse à celle des merguez et des brochettes qu’on dégustait à même le trottoir de l’avenue Marie Feuillet.
Le théâtre ambulant présentait une revue où se succédaient danseurs de flamenco, chansons et numéros comiques. Avec Gabriel, mon frère, je reconstituais ces spectacles à la maison, ou dans la coursive quand les voisins, excédés par le bruit de nos piétinements, étaient venus protester.
... je me levais à l'aube pour aller servir la messe à Saint Joseph |
Ma famille vécut pendant quatre années à Rabat, dans le quartier de l’Océan. À l’âge de six ans, je me levais à l’aube pour aller servir la messe à Saint Joseph ; ensuite j’allais à l’école Sainte Marguerite-Marie où j’appris à lire et à écrire, mais aussi les premiers rudiments du piano sous la férule d’un professeur sévère et indulgent à la fois, du nom de M. Desclaux.
Outre les cours dispensés, à l’aide de la Méthode Rose, sur le piano à chandeliers de l’école, M. Desclaux venait, une fois la semaine, m’enseigner le solfège à la maison.
Jusqu’à un âge avancé fut occultée de mes souvenirs la haute silhouette campée fièrement sur ses jambes, devant le commissariat de la rue du Vardar à Rabat, d’un homme jeune au corps élancé, fier sans doute de son état de policier du Roi.
Je ne sais plus de quoi nous parlions en ces longues conversations d’après l’école ; je sais qu’il m’écoutait, toujours attentif, moi le petit garçon ébloui par le bel uniforme gris-vert et la casquette frappée de l’étoile chérifienne.
Un sourire permanent adoucissait son beau visage brun aux traits réguliers, qu’ombraient à peine quelques poils rétifs à la lame du rasoir.
Je sais qu’il me respectait, non parce que j’étais l’un de ces fils de « français » qui coopéraient avec les marocains après l’indépendance, mais parce qu’il savait exercer sur moi, peut-être, une fascination dont il était fier.
Je ne pouvais m’expliquer le trouble, l’étrange sensation qui me parcourait quand nous devisions sur ce bout de trottoir.
Aujourd'hui, j'ai compris.
(c) Louis Arjaillès - Gay Cultes 2017dimanche 19 février 2017
Cadeau : vraiment trop bien ! *
Allez, c'est dimanche, vous flemmardez !
Que sont ces quarante-cinq minutes d'anthologie dans une vie ?
Et bien, je vous le dis, un absolu bonheur !
Leonid Kogan, Mstislav Rostropovich, et Emil Gilels "captés" à Moscou en 1952, ça vous fait un enregistrement historique - dont je possède un vinyle en parfait état, oui !
Gay Cultes aime ses visiteurs, non ?
* C'est fait pour attirer le chaland : je déteste que l'on dise "trop bien" ou, pis encore, "vraiment trop bien". Le pire étant "cromignon" et ses dérivés.
Grasse matinée
Ce pourrait être chez moi.
À la différence que je n'ai
pas besoin de lunettes pour lire.
Il se pourrait que ce matin j'aie
droit à des croissants chauds.
Je vais être délicieusement aimable,
c'est juré !