Robert Longo |
mardi 30 juin 2020
lundi 29 juin 2020
Vie à Venise
Dans l'excellent journal ou magazine (on ne dira plus blog, OK men ?) de Lorenzo intitulé TramezziniMag, du nom de ces sandwiches au pain de mie que l'on peut reproduire à loisir sous la pâtisserie dénommée "Sacré Cœur", mais n'auront jamais ce goût inimitable sans doute imprégné de l'humidité saline de la Sérénissime, Lorenzo cite le bel article d'Arièle Butaux, confinée à Venise pendant la période dramatique, bien plus dure que la nôtre, que vient de vivre l'Italie, la région Veneto (Vénétie) ayant été miraculeusement préservée jusqu'aux confins de la Lombardie, laquelle est encore sanguinolente des plaies infligées à Brescia, Bergame, et autres joyaux qui me sont si précieux, devenus indispensables à mon équilibre.
L'article d'Arièle Butaux, sans doute l'une de ces françaises tombées en amour de Venezia, titre et sous-titre :
L'article d'Arièle Butaux, sans doute l'une de ces françaises tombées en amour de Venezia, titre et sous-titre :
"À Venise, le bonheur du dimanche et notre solitude apprivoisée
Ce que ce confinement nous prend de liberté et d’insouciance, il nous le rend en acuité. Nous n’avons plus cinq sens mais six ou sept, en éveil."
Il est daté du 10 avril, date où nous étions nous-mêmes reclus.
Je vous mettrai le lien en fin de billet, rassurez-vous, mais je voulais vous dire mon ressenti à sa lecture : j'en ai reçu un désir irrépressible de retourner très vite là-bas où je n'ai pas mis les pieds depuis 2013, ce qui n'est guère dans mon rythme vénitien. Je veux te revoir, ville aussi éternelle que Rome, sans le vrombissement des sirènes des bateaux de croisières gratte-ciel, sans les "jeunes mariés" d'Asie en quête de la photo idéale pour Instagram, sans les hordes se gavant de bouffe importée sur les marches de San Marco devant le Museo Correr !
Oh, je vous en prie, n'ébruitez pas que Venise s'offrira, dans les prochaines semaines, plus sereine, plus saine, plus rare, moins maladivement fébrile qu'elle le fut ces dernières années - d'où mon absence ? - qu'elle va trouver une autre manière d'accueillir ses amoureux ! J'y crois : je vois l'énergie que déploient les associations qui s'époumonent à dénoncer les atteintes à l'intégrité de l'ancienne République, et je veux aller les soutenir en visiteur responsable, en véritable amoureux d'une ville qui doit redevenir la plus belle du monde.
Le beau texte "en confinement" d'Arièle Butaux : ici
Le Grand Canal pendant le confinement |
dimanche 28 juin 2020
Vieux fantasme
Le dénommé Travis Fimmel, ci-dessus, ci-contre et aussi dessous, n'a jamais daigné répondre à l'une des 253 lettres d'amour que je lui adressai quand il était le héraut - mais aussi mon héros - de la marque de sous-vêtements Calvin Klein.
Aujourd'hui, barbu, chevelu, il joue les vikings dans des sous-produits télévisés.
Si je le croisais, je le snoberais : plus du tout mon genre.
Bon, allez,
bon dimanche !
Glacé, glaçant, jouissif
Je me souviens de la première projection, à l'adolescence, du film d'Eisenstein au ciné-club dont j'étais l'un des animateurs.
J'en sortis exalté : jamais je n'avais pu apprécier autant la fusion entre la musique et l'image. D'Eisenstein, je connaissais Le cuirassé Potemkine, film muet dont la scène historique du landau dévalant les marches fut reprise maintes fois en clin-d’œil par nombre de metteurs en scène de cinéma, comme De Palma dans ses Incorruptibles.
Alexandre Nevski fera naître quelques sourires devant la pauvreté d'effets spéciaux balbutiants, mais aussi, sans doute, des mines admiratives d'une réalisation virtuose (notamment dans cette scène dite de "la bataille sur la glace"), et d'un jeu d'acteurs totalement impliqués jusqu'au plus obscur figurant.
Nevski, personnage symbolique de la lutte contre toutes les oppressions était en l'occurrence "récupéré" par le régime soviétique, la défaites des horribles teutons grâce à une stratégie des plus originales, des plus ingénieuses, pouvant sonner comme un avertissement face aux velléités de conquête du IIIème Reich.
La scène se révèle prophétique, préfigurant l'enlisement des armées nazies qui devait sonner le glas des ambitions d'un Führer dont on sait aujourd'hui qu'il fut un piètre stratège.
J'ai choisi un extrait du film avec sa bande-son d'origine, fatiguée par 82 ans de lecture optique, tel que j'ai découvert ce chef-d'oeuvre.
Ensuite, sur les images originales, on pourra apprécier la musique quasi hallucinée de Prokofiev enregistrée de nos jours par le Philharmonique de St. Petersburg sous la baguette de Yuri Temirkanov.
J'avais une version russe, vinylique, éditée par "Le chant du monde", disparue à la défaveur de mes pérégrinations. Aujourd'hui, j'écoute, en CD, l'admirable version du Chicago Symphony, enregistrée pour RCA Victor sous la direction de Fritz Reiner à la fin des années 50.
Je recommande.
Et puis, bien sûr, il y a le film, en vente dans toutes les bonnes pharmacies.
J'en sortis exalté : jamais je n'avais pu apprécier autant la fusion entre la musique et l'image. D'Eisenstein, je connaissais Le cuirassé Potemkine, film muet dont la scène historique du landau dévalant les marches fut reprise maintes fois en clin-d’œil par nombre de metteurs en scène de cinéma, comme De Palma dans ses Incorruptibles.
Alexandre Nevski fera naître quelques sourires devant la pauvreté d'effets spéciaux balbutiants, mais aussi, sans doute, des mines admiratives d'une réalisation virtuose (notamment dans cette scène dite de "la bataille sur la glace"), et d'un jeu d'acteurs totalement impliqués jusqu'au plus obscur figurant.
Nevski, personnage symbolique de la lutte contre toutes les oppressions était en l'occurrence "récupéré" par le régime soviétique, la défaites des horribles teutons grâce à une stratégie des plus originales, des plus ingénieuses, pouvant sonner comme un avertissement face aux velléités de conquête du IIIème Reich.
La scène se révèle prophétique, préfigurant l'enlisement des armées nazies qui devait sonner le glas des ambitions d'un Führer dont on sait aujourd'hui qu'il fut un piètre stratège.
J'ai choisi un extrait du film avec sa bande-son d'origine, fatiguée par 82 ans de lecture optique, tel que j'ai découvert ce chef-d'oeuvre.
Ensuite, sur les images originales, on pourra apprécier la musique quasi hallucinée de Prokofiev enregistrée de nos jours par le Philharmonique de St. Petersburg sous la baguette de Yuri Temirkanov.
J'avais une version russe, vinylique, éditée par "Le chant du monde", disparue à la défaveur de mes pérégrinations. Aujourd'hui, j'écoute, en CD, l'admirable version du Chicago Symphony, enregistrée pour RCA Victor sous la direction de Fritz Reiner à la fin des années 50.
Je recommande.
Et puis, bien sûr, il y a le film, en vente dans toutes les bonnes pharmacies.
Avec la bande-son originale :
Bande-son récente sur les images d'Eisenstein
samedi 27 juin 2020
vendredi 26 juin 2020
jeudi 25 juin 2020
LA LUTTE CONTRE LE SIDA EST EN DANGER : AUJOURD'HUI JEUDI 25 JUIN, ON SOUTIENT LE SIDACTION
Contraint d'annuler son traditionnel weekend en avril, le Sidaction appelle aux dons, avant sa soirée spéciale, ce jeudi 25 juin sur
France 2, où chanteront
de nombreux artistes.
France 2, où chanteront
de nombreux artistes.
L’annulation du Sidaction 2020 est un coup extrêmement dur pour la lutte contre le VIH. En 2019, les 3 jours de mobilisation avaient permis de récolter 4,5 millions de promesses de dons pour financer la recherche, la prise en charge et l’aide aux personnes vivant avec le VIH en France et à l’international.
« Nous sommes très inquiets pour l’avenir. La crise sanitaire a eu un double impact, à la fois sur les ressources de Sidaction, et plus largement sur la lutte contre le VIH. Pendant la période de confinement, des travaux de recherche ont été suspendus, des actions de prévention n’ont pas pu être réalisées et le suivi médical des personnes vivant avec le VIH n’a pas pu toujours être assuré. En Afrique, nous craignons même des ruptures de stock de traitements dans les semaines ou mois à venir. » explique le Pr. Françoise Barré-Sinoussi, présidente de Sidaction, co-découvreuse du VIH et lauréate 2008 du Prix Nobel de Médecine.
« Nous devons à présent combattre deux virus en même temps pour venir en aide aux plus précaires. Nous ne devons surtout pas baisser la garde face au VIH/sida pour ne pas fragiliser les victoires obtenues ces dernières années. » poursuit Florence Thune, directrice générale de Sidaction.
Le rendez-vous est donc pris le jeudi 25 juin prochain sur France 2 pour une soirée exceptionnelle, une fiction-variété unique en son genre, « 100 ans de comédies musicales : les stars chantent pour Sidaction ». Tous ensemble contre le VIH/sida et pour soutenir Sidaction !
Rendez-vous également sur les antennes et réseaux sociaux du groupe France Télévisions, du groupe TF1, du groupe Canal +, d’Arte, du groupe M6, de MTV, du groupe NRJ, de BFMTV, RMC, RMC Story, RMC découverte, Europe 1, Virgin radio, Radio France et France Médias Monde.
« C’est une chance que l’émission soit reprogrammée et que nos partenaires médias répondent présents. Nous sommes conscients des difficultés économiques auxquelles sont confrontées de nombreuses personnes aujourd’hui mais nous savons que nous pouvons compter sur le public pour être au rendez-vous, comme il l’a toujours été. Plus que jamais nous avons besoin de son soutien ! N’oublions pas que le VIH/sida est toujours là et qu’il continue de faire des ravages. Plus de d’1,7 million de personnes sont infectées chaque année dans le monde. » conclut Florence Thune.
Pour soutenir le Sidaction, c'est ici : clic
mercredi 24 juin 2020
Un chapeau de paille
Même s'il n'est pas d'Italie,
ce qu'il coiffe est bien joli joli !
* Il s'agit de Lauraro Castello pris en photo
par Diego Bigolin.
Murillo au plus haut
Pour son interprétation dans La mouche, adaptée de la nouvelle de George Langelaan par Valérie Lesort et Christian Hecq, Christine Murillo emporte le Molière 2020 de la meilleure comédienne du théâtre public, face à Isabelle Adjani et Isabelle Carré, excusez du peu !
Une consécration pour celle dont les amateurs de théâtre suivent la carrière exemplaire depuis de nombreuses années.
C'est pour moi la meilleure nouvelle de la soirée d'hier.
Je l'aime.
Souhaitons que puisse reprendre au plus tôt une tournée bien démarrée que cette saleté de virus a interrompue.
"La" Murillo dans La mouche |
mardi 23 juin 2020
Tout doucement le matin
et pas trop vite le soir.
Ça résume bien mon état d'esprit actuel concernant votre blog préféré.
Si je paresse quelque peu côté chroniques détaillées, je continue néanmoins à collecter pour vous de jolies ima(n)ges, et à glisser ça et là quelque trait d'humour pour ceux qui en ont le même sens que moi.
Cette période m'a, comme beaucoup d'autres, déstabilisé, le plus difficile étant le retour à la vie "normale", laquelle, après l'isolement, remet à jour toutes ces tares que l'on savait gérer auparavant et qu'il faut réapprendre à subir sans trop de dommages.
Ma lectrice Marie a raison : et si je prenais un chat ?
Photo : il s'agit d'un entraîneur sportif personnel parisien nommé Fabien Chomet.
lundi 22 juin 2020
dimanche 21 juin 2020
Chambre avec vue
Le Brésil, c'est aussi et heureusement ça :
Une diva portoricaine et un chef vénézuélien pour interpréter la cantilène du grand compositeur brésilien : c'est une rencontre rare que celle-ci, qui eut lieu en 2008 au festival de Waldbuhne où règne chaque année le prestigieux Philharmonique de Berlin.
Gustavo Dudanel dirige l'orchestre et Ana Maria Martinez nous conduit au ciel.
Heitor Villa Lobos peut dormir tranquille.
Adulescent
C'est le chanteur et auteur de chansons franco-américain Elias Dris,
photographié en 2015 par TazzioParis (ça ne s'invente pas).