Into the Light (Dans la lumière) - Anne Magill

À mon ami très "ami d'homos"* dont c'est l'anniversaire

Tu me disais qu'il t'arrive de venir ici et d'y musarder en compagnie de ta fiancée ; laquelle, brune toscane, s'est réjouie, un jour, d'y voir la photo de tes belles mains de pianiste.
Nous discutons parfois des différentes manières que vous avez, vous, les "hétéros" (que ce mot sonne mal ! ), d'être "amis d'homos*", faisant la différence avec une espèce différente que l'on nomme "homo-compatible", en référence à une période de ma vie où je parvenais à circonvenir des garçons-à-femmes.
Ça t'épate, parce qu'aujourd'hui les différentes populations sont nettement clivées.
Tu es un beau jeune homme qui ne voit pas les regards que posent sur toi, au hasard de nos pérégrinations italiennes, certains garçons-à-garçons.
Ces regards me rendent fier, un peu bêtement.
Tu te fiches royalement de ce que pensent nos hôtes et leurs clients quand nous prenons une chambre d'hôtel.
Je pense sans aucune modestie que tu es fier et heureux d'être avec moi : je suis ton ami et ton père, dis-tu.
27 ans !
Je te souhaite un bel anniversaire, E.
*Également "gay friendly" pour ceux de mes lecteurs - une minorité, je n'en doute pas ! - qui se sentent nettement anglo-saxons. 

Cadeau : ça, c'est de la mélodie !


Cette sublime aria - l'une de mes madeleines musicales - est extraite de l'opéra de Georges Bizet (qui n'a pas écrit que Carmen) Les pêcheurs de perles dont l'argument est très beau : deux pêcheurs de perles, Nadir et Zurga (ce dernier étant le chef des pêcheurs), amis, mais rivaux car aimant la prêtresse Leïla. Celle-ci, bien qu’ayant fait vœu de chasteté, est amoureuse de Nadir, ce qui déclenchera la colère de Zurga lorsqu’il apprendra leur liaison. Les amants échapperont à leur condamnation à mort, car Zurga découvrira en Leïla celle qui lui avait sauvé la vie dans le passé, dont il ignorait alors l’identité…
Cet air est chanté par Nadir (ci-dessus incarné par le grand Alain Vanzo), évoquant le doux souvenir de Leïla.

En cadeau bonus, en voici le texte pour vous permettre de jouer les rossignols sous la douche :

Je crois entendre encore,
Caché sous les palmiers,
Sa voix tendre et sonore
Comme un chant de ramier!
O nuit enchanteresse!
Divin ravissement!
O souvenir charmant!
Folle ivresse! doux rêve!

Aux clartés des étoiles,
Je crois encore la voir,
Entr'ouvrir ses longs voiles
Aux vents tièdes du soir!
O nuit enchanteresse!
Divin ravissement!
O souvenir charmant!
Folle ivresse! doux rêve!
Charmant souvenir!
Charmant souvenir!


mercredi 29 avril 2015

Embarque-moi !

Impossible d'identifier cette image...

Garçons | Boys | Jongens

Photos issues du film chroniqué (annoncé, plutôt) dans le billet précédent.



Boys | Garçons | Jongens



Boys | Garçons
Un film de  Mischa Kamp
Pays-Bas 2014

Synopsis :
Sieger est un jeune sportif de 17 ans qui s'entraîne pour des championnats. Lors de vacances d'été, il fait la connaissance de Marc, un jeune homme intriguant. Amitié et complicité se développent rapidement entre les deux adolescents. Naissent alors des sentiments bien plus forts. 


La bande-annonce et l'extrait ci-dessus augurent d'un excellent film.
Peut-on espérer qu'un distributeur français s'y intéresse ?
En attendant, si vous pratiquez le néerlandais ou l'espagnol, voire les deux, vous pouvez voir le film ici : clic

Persée a beau dos

Benvenuto Cellini 1500/1571
De dos, c'est très joli aussi.

D'ailleurs, j'aime beaucoup les dos (et leur bas) :


mardi 28 avril 2015

Les ragazzi de Herr Konrad


Konrad Helbig (1917-1986) sublima les garçons ; d'Italie (beaucoup) 
et
j'aime
ça.



Chanson : Non fa per me, par Scio

Bonus


C'est toujours Edward Wilding photographié par Cuneyt Akeroglu 
 Je n'allais pas les garder pour moi tout seul, vous m'accuseriez de rétention d'informations capitales.

Floraison pas funèbre

Nicolas-René Jollain | Hyacinthe changé en fleur (1769) Versailles, Petit Trianon (dessus-de-porte)
Je me sens d'humeur butine.

Certes,

mais
dans ce blog
il n'y a que des
imberbes.

lundi 27 avril 2015

Guili guili

Je suis également de ceux
que ce genre de chatouillis
rend heureux.

Parler couramment le Silvano

Je manie souvent le second degré ; ce qui semble échapper à certains de mes commentateurs et me vaut des avis complètement "à côté de la plaque".
Ainsi, par exemple, lorsque j'intitule un billet Viril(e)s et distingué(e)s (voir ici : clic), il faut traduire que je pense exactement le contraire, les lettres entre parenthèses (pas vu ? pas le temps ?) étant un indice qui ne devrait guère égarer le lecteur attentif.
Je suis surpris, souvent, que des lecteurs qui me suivent depuis très longtemps n'aient pas encore saisi mes malices de langage.
Ou alors, peut-être survolent-ils - ah, l'immédiateté et la vitesse de l'époque ! - Gay Cultes du haut de leur navette spatiale virtuelle.

Que ce vieil homme est moche !*
*Ne commentez pas : "pas du tout ! c'est un joli jeune homme !".

Prora

Ce joli film suisse a été tourné à Prora, complexe balnéaire de béton construit par les nazis sur l'île de Rügen entre 1936 et 1939.
Après la guerre, le complexe accueillit les troupes parachutistes de l'armée d'Allemagne de l'Est.
Monument classé, le complexe abrite aujourd'hui, notamment, une auberge de jeunesse.
Ses pensionnaires y vivent-ils les mêmes émotions que les garçons du court-métrage ci-dessous ?



La plus grande partie du complexe est, depuis peu, reconvertie en appartements de luxe.
Les plus curieux iront voir un article des Inrocks qui en fait état : clic

Retour au bercail

Pluie,
mines renfrognées :
heureusement,
la musique
sauve.

dimanche 26 avril 2015

Amants d'avant*

Photo George Platt Lynes 1941
*D'emblée, je titrai ce billet Amants d'alors.
Puis me vint la crainte qu'un lecteur malicieux ne sous-titre : Amanda Lear.
Vous n'oseriez pas, n'est-ce-pas ?

Si le temps le permet...

Photo Jake Stangel


Et même sous la pluie...



Cadeau : vous en avez pour la matinée !



Je suis rentré, et, comme promis, j'ai publié les nombreux commentaires que vous avez écrits cette semaine.
Je devrais repartir : hier, vendredi, un record d'affluence a été battu, que je ne m'explique nullement.

Cadeau du jour (votre fidélité le mérite) : un concert Corelli du dimanche matin (deux heures de doux bonheur), c'est ce qu'il me faut pour reprendre pied à Paris ; pas une note qui ne soit superflue.

Viril(e)s et distingué(e)s*


* C'est MON blog, et je glousse si je veux !

Dans ma collec'






Actuellement en vadrouille à la recherche de mes racines, je vous offre ces bijoux glanés ça et là au fil de mes pérégrinations, virtuelles celles-là.
Je publie vos commentaires en souffrance dès demain à l'aube.
Et puis, en fouillant bien, il doit y avoir à lire dans ce blog, non ?

Les conseils du vénérable Silvano : savoir maillot choisir

Quand vous choisissez un maillot de bain, prenez garde à sa texture.
Ou non (parce que "ou pas" est une expression qui m'énerve).

vendredi 24 avril 2015

Les 3 grâces

Photo Konrad Helbig 1955
On verrait bien ces Trois Grâces sur la place de la Comédie (Montpellier) en vis-à-vis de leurs homonymes féminines.

Pathétique

Dirk Bogarde | Mort à Venise de Luchino Visconti, d'après Thomas Mann
Voilà pourquoi, jamais je ne me teindrai les cheveux.

jeudi 23 avril 2015

Presque
encore
au
biberon.

Mon joli garçon sensible

Mon joli garçon sensible,
tu montes chez moi : le locataire du dessous s'arrête sur le seuil de son appartement pour te regarder ; nous en rions : je le soupçonne, à raison sans aucun doute, de jauger ton fessier en connaisseur.
Le gratin de chou-fleur attendait poliment le coup de sonnette pour glisser dans le four ; tu le dégusteras du bel appétit des jeunes gens qui ont couru Paris toute la journée.
Auparavant, pianotage et Spritz sur le balcon. Il fait presque aussi doux que toi.
Quelques verres d'un vin capiteux, sudiste en diable, pendant le repas-confidences où l'on s'en dit tant et tant ; en fond sonore - on a mis le volume au minimum - musique énervante sur Radio Classique qui ne connaît rien de plus que le sempiternel concerto pour violon et orchestre de Mendelssohn, ou, voulant se la jouer "pointu" à une heure avancée, déjà, distille numériquement un opéra improbable. Doux secrets échangés, souvenirs de Toscane. En routard chevronné de l'amour, je prodigue conseils et encouragements : j'aimerais que, comme sur cette photo, tu trouves le bonheur que tu mérites, joli garçon sensible, droit, intègre, provincial qui te défies avec raison des mirages de Paris.
Tu dis : "je dirai à ma mère que c'est si bon, le gratin de chou-fleur au chorizo".