Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


samedi 30 décembre 2023

Taches de douceur

C'est la chenille qui redémarre. Jusqu'à quand ?

   

   Il faudrait être complétement idiot pour ne pas considérer les dégâts que notre espèce a causés sur la planète qu'elle occupe à titre provisoire — ce qu'elle s'applique à ignorer, le déluge étant pour les suivants. Des dégâts, les humains, dans leur inhumanité, passent leur existence à en faire subir à leurs semblables, dans une sorte d'orgie sanglante qui n'épargne désormais que d'infimes régions du globe. Ici, où l'on n'est pas (encore) à manier l'armement de masse, on se livre à une guéguerre-civile permanente à propos de tout et de rien, on a les nerfs à vifs, guettant la faute qui permettra la curée. Dans un pays qui, nous serine-t-on, fut celui des "Lumières", on s'emmitoufle dans la couverture sombre de l'anonymat pour répandre son fiel, pour vomir les haines les plus crasses, encouragés par les plus vils démagogues, toutes obédiences confondues. Dans un pays qui fut celui des droits de l'homme, on édicte des lois scélérates qui déconstruisent ce qui fut patiemment édifié contre les vents mauvais et les marées délétères. Ce qui pouvait nous rendre fiers est maintenant mis à bas par des pantins à jamais déshonorés*, qu'ils soient de droite "républicaine", du centre (du nombril, plutôt) ou de la"vraie gauche". Cette dernière, ayant fait blocage, peut vociférer ensuite quand c'est la loi "dure" qui est votée.
   Dans les heures qui viennent, on va se répandre (au son des flonflons auto-tunés** d'étoiles de plus en plus filantes, ou, selon les générations, en hurlant que la chenille redémarre) en vœux usuels de bonne santé -bonheur-prospérité. Les vrais "prospères", du haut de leur Aventin mondialisé, se souhaiteront de l'être encore plus et nous laisseront grignoter les reliefs de leur banquet. Nous nous en satisferons, comme d'habitude, en ayant, de temps à autre, une pensée compassionnelle pour la multitude qui crève de faim.
   Je sens mon lecteur habituel sidéré : choisir les dernières heures de 2023 pour lui révéler qu'on ne se contente pas de célébrer les "anges" ou de distiller de belles notes de musique, mais qu'on observe, réfléchit, et, faisant ce piètre état des lieux, que l'on en souffre ?! Eh bien, nous dirons que c'est la meilleure de l'année.
Mais rassurons-nous : je continue ma distribution quotidienne de poudre de perlimpinpin. Ça me fait du bien aussi.
Silvano

Prenons soin de la beauté, préservons-la de toutes les barbaries.

* Un homme vient de mourir,
qui, promis aux plus grands honneurs,
refusa de laisser le moindre espace aux
déshonneurs ordinaires qui guettent les puissants.
Il fit plus pour nous qu'un quelconque roitelet.

** L'auto-tune, c'est ça : clic

Liberté chérie

Bain le soir  (vers 1908) par Károly Ferenczy (1862-1917), peintre hongrois. Huile sur toile

vendredi 29 décembre 2023

Timidement

Dans l'expectative

Photo Rana Young

Chères chairs

 

Montmartre rose, mercredi dernier

Photo C.Baudry

Le boxeur

 

Le peintre Konstantin Somov (1869-1939) fixa pour l'éternité ce boxeur.
Le modèle, Boris Snezhkovsky, fut vraisemblablement l'amant de l'artiste.

Selon Cherine Zidour (Galerie du Taurillon) :
" De la relation tumultueuse entre le peintre Konstantin Andreïevitch Somov et son modèle naquirent de nombreux portraits et des scènes intimes d’une grande intensité, qui ne manqueront pas de faire parler d’eux dans les années 1920, en raison de la nudité du modèle. Le jeune homme au corps herculéen et au visage pensif représenté dans Le Boxeur, c’est Boris Mikhailovich Snejkovsky, la muse du peintre Somov."

jeudi 28 décembre 2023

" Que va-t-il se passer ? "

Pousse au crime

 

La casquette, c'est "up to date"

Les casquettes à l'ancienne font leur grand retour,
ringardisant les modèles "à l'américaine".
Quand — c'est mon cas — on a de beaux cheveux,
on les laisse dépasser gracieusement.
À en rendre jaloux une boule de billard de ma connaissance...

Le charmant Bobby Brazier
porte un modèle très "Peaky Blinders",
légèrement dépassé, je trouve. 
(Sa beauté juvénile me rend acerbe, avouerai-je.)


Si ça vous rappelle quelque chose :


 

mardi 26 décembre 2023

Faune


 

Beau barista

 
Un "barista" qui se respecte
saura vous suggérer le café adapté à vos goûts,
vous en donner la provenance et son mode
de torréfaction. Comme sur cette photo, il
s'adaptera avec bienveillance à tout amateur
du délicieux nectar.
Même si le terme signifie littéralement "barman", 
il s'agit bien d'une vraie spécialité.
Étudiants, si vous êtes intéressés, voyez cette fiche du CIDJ : clic



Je marche seul

 

Strasbourg | Photo Yodamanu

lundi 25 décembre 2023

Cadeau : anges de Noël

German Lavrovskiy par Roma Charakhchyan

Vandenbosch Van Mil par Baud Postma
Austin Feinstein photo Hedi Slimane
Le beau Bo Develius
Le joli slovaque Juraj par Richard Kranzin
Ferre par Eber Figueira