Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
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mardi 10 janvier 2023
vendredi 9 décembre 2022
Sal Mineo, acteur assassiné (réédition - juillet 2008)

C'est Sal Mineo qui posa pour ce "New Adam" (de Harold Stevenson) exposé au S.R Guggenheim Museum



Destinée tragique que celle de Sal Mineo (1939-1976), acteur adulé de la jeunesse américaine dans les années 50, grâce à sa participation au film de Nicholas Ray La fureur de vivre (Rebel without a cause) dans lequel il joue le rôle de Platon.
De sa carrière, on retiendra aussi le personnage de Dov Landau dans Exodus de Preminger et celui de Red Shirt dans Les Cheyennes (Cheyenne Autumn), le magnifique western antiraciste de John Ford.
Issu d'une famille d'immigrés siciliens, Sal sera arrêté pour vol à l'âge de 10 ans et choisira l'école d'acteurs pour échapper à la maison de redressement.
Par ses origines et le milieu dans lequel il évolue, Mineo aura beaucoup de mal à assumer son homosexualité.
On peut supputer sur sa proximité avec James Dean, sachant qu'une scène de baiser unissant les deux jeunes hommes fut coupée au montage de la "Fureur de vivre".
Le temps aidant, avant de connaître une fin de (courte) carrière surtout consacrée aux séries TV, Sal Mineo put mettre en scène et jouer au théâtre la pièce de John Herbert Fortune and men's eyes en 1969 avec un jeune acteur du nom de... Don Johnson ! (Photos ci-dessous)
La pièce se déroule pour l'essentiel en prison et dut certainement faire scandale, tant l'homosexualité y tient une place majeure.
Elle fut portée à l'écran en 71 sous le même titre par Harvey Hart ; le film semble invisible à l'heure actuelle.
Rentrant à son domicile, le 12 février 1976, Sal Minéo est assassiné par Lionel Ray, un toxicomane qui, d'après l'enquête, ne savait rien de sa victime.
À l'époque, John Lennon avait offert une récompense à qui retrouverait le meurtrier.
Fortune and men's eyes :


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Site officiel Sal Mineo : clic
Filmographie : clic
jeudi 8 décembre 2022
vendredi 5 août 2022
Uoluoluof !
Faisant un petit tour dans le grenier de ce blog, je suis, redécouvrant cette image, sur le point de défaillir.
J'ai fait une photo d'un garçon
prénommé D. presque identique
à celle-ci.
Il tourne la tête vers l'objectif
et s'esclaffe de se voir surpris
en sa méticuleuse toilette.
mercredi 11 août 2021
À lire ou à relire ; à voir ou à revoir
Synopsis.
Roland, qui mène à Berlin une vie de débauché, décide à la suite d’une conversation avec son père, de partir pour une petite ville universitaire de province. À peine arrivé, il éprouve une véritable fascination pour son professeur. Celle-ci lui donne une joie intense qu’elle reste cachée, mais, inexorablement, la relation évolue jusqu’au scandale...
La confusion des sentiments naît de la rencontre de ces deux êtres, qui en dépassant la frontière de l’amitié, vont se retrouver sur un terrain inconnu entre l’enfer et le paradis.
Le roman de Stefan Zweig est l'un des fleurons de la littérature du XXè siècle.
On l'aura dévoré sans doute à l'âge où l'on se pose les questions essentielles, tous ces "qui suis-je ?" et autres "où vais-je ?" qui ont afflué dans nos cerveaux adolescents.
On ne fait que vérifier en fait ce que l'on pressentait depuis longtemps.
On se précipita alors sur la chaîne de télévision (La 7, ancêtre d’Arte) qui osait proposer à 20h30 l'adaptation qu'Etienne Périer, bon réalisateur rompu à tous les genres (de certains "Maigret" à une "Rumeur" de bonne mémoire) en fit ; c'était en 1981, en un temps où la télévision pouvait faire son devoir d'édification des foules par la transgression.
Le résultat fut convaincant : le très grand Michel Piccoli et le jeune Pierre Malet (toujours en service d'à présent vieux routard de la télé) incarnaient à merveille le personnage de ce professeur et de cet étudiant en proie à la séduction réciproque en une relation homosexuelle qui, sur le fil, restera somme toute platonique.
Studio Canal eut un jour la bonne idée d'offrir ce téléfilm sur un support DVD dont on n'exigera pas une qualité sans faille.
Mais le document est d'importance, car exemplaire de la "bonne" adaptation d'une œuvre littéraire et qu'il révèle combien l'époque actuelle est devenue frileuse en tous domaines.
On retrouve donc avec plaisir ce transfert sous une bannière "rainbow" qui relègue, par définition, l'objet-DVD au fin fond des officines commerciales (l'enfer ?) alors même que de nombreuses personnes de toutes inclinations seraient susceptibles d'acquérir ce film adapté d'une œuvre importante.
Roland, qui mène à Berlin une vie de débauché, décide à la suite d’une conversation avec son père, de partir pour une petite ville universitaire de province. À peine arrivé, il éprouve une véritable fascination pour son professeur. Celle-ci lui donne une joie intense qu’elle reste cachée, mais, inexorablement, la relation évolue jusqu’au scandale...
La confusion des sentiments naît de la rencontre de ces deux êtres, qui en dépassant la frontière de l’amitié, vont se retrouver sur un terrain inconnu entre l’enfer et le paradis.
![]() |
Pierre Malet et Michel Piccoli |
Le roman de Stefan Zweig est l'un des fleurons de la littérature du XXè siècle.
On l'aura dévoré sans doute à l'âge où l'on se pose les questions essentielles, tous ces "qui suis-je ?" et autres "où vais-je ?" qui ont afflué dans nos cerveaux adolescents.
On ne fait que vérifier en fait ce que l'on pressentait depuis longtemps.
On se précipita alors sur la chaîne de télévision (La 7, ancêtre d’Arte) qui osait proposer à 20h30 l'adaptation qu'Etienne Périer, bon réalisateur rompu à tous les genres (de certains "Maigret" à une "Rumeur" de bonne mémoire) en fit ; c'était en 1981, en un temps où la télévision pouvait faire son devoir d'édification des foules par la transgression.
Le résultat fut convaincant : le très grand Michel Piccoli et le jeune Pierre Malet (toujours en service d'à présent vieux routard de la télé) incarnaient à merveille le personnage de ce professeur et de cet étudiant en proie à la séduction réciproque en une relation homosexuelle qui, sur le fil, restera somme toute platonique.
Studio Canal eut un jour la bonne idée d'offrir ce téléfilm sur un support DVD dont on n'exigera pas une qualité sans faille.
Mais le document est d'importance, car exemplaire de la "bonne" adaptation d'une œuvre littéraire et qu'il révèle combien l'époque actuelle est devenue frileuse en tous domaines.
On retrouve donc avec plaisir ce transfert sous une bannière "rainbow" qui relègue, par définition, l'objet-DVD au fin fond des officines commerciales (l'enfer ?) alors même que de nombreuses personnes de toutes inclinations seraient susceptibles d'acquérir ce film adapté d'une œuvre importante.
"Rainbow Classics" : cqfd.
Bande-annonce :
Bonus :
Pierre Malet est le frère jumeau de Laurent Malet que l'on vit notamment dans Querelle, de Fassbinder.
Les deux frères eurent, dans leur jeunesse, la cote auprès des minettes... et des gays.
Au point de faire la une des magazines pour ados :
Pierre Malet est le frère jumeau de Laurent Malet que l'on vit notamment dans Querelle, de Fassbinder.
Les deux frères eurent, dans leur jeunesse, la cote auprès des minettes... et des gays.
Au point de faire la une des magazines pour ados :
![]() |
Pierre Malet, "garçon d'or 1978", rien que ça ! |
![]() |
Les jumeaux Malet |
mardi 4 septembre 2018
Sal Mineo, acteur assassiné



Destinée tragique que celle de Sal Mineo (1939-1976), acteur adulé de la jeunesse américaine dans les années 50, grâce à sa participation au film de Nicholas Ray La fureur de vivre (Rebel without a cause) dans lequel il joue le rôle de Platon.
De sa carrière, on retiendra aussi le personnage de Dov Landau dans Exodus de Preminger et celui de Red Shirt dans Les Cheyennes (Cheyenne Autumn), le magnifique western antiraciste de John Ford.
Issu d'une famille d'immigrés siciliens, Sal sera arrêté pour vol à l'âge de 10 ans et choisira l'école d'acteurs pour échapper à la maison de redressement.
De par ses origines, et le milieu dans lequel il évolue, Mineo aura beaucoup de mal à assumer son homosexualité.
On peut supputer sur sa proximité avec James Dean, sachant qu'une scène de baiser unissant les deux jeunes hommes fut coupée au montage de la Fureur de vivre.
Le temps aidant, avant de connaître une fin de (courte) carrière surtout consacrée aux séries TV, Sal Mineo put mettre en scène et jouer au théâtre la pièce de John Herbert Fortune and men's eyes en 1969 avec un jeune acteur du nom de... Don Johnson !
La pièce se déroule pour l'essentiel en prison et dut certainement faire scandale, tant l'homosexualité y tient une place majeure.
Elle fut portée à l'écran en 71 sous le même titre par Harvey Hart ; le film semble invisible à l'heure actuelle.
Rentrant à son domicile, le 12 février 1976, Sal Minéo est assassiné par Lionel Ray, un toxicomane qui, d'après l'enquête, ne savait rien de sa victime.
A l'époque, John Lennon offrit une récompense à qui retrouverait le meurtrier.
Fortune and men's eyes :


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Site officiel Sal Mineo : clic
Filmographie : clic
Rediffusion d'un billet de juillet 2008.
lundi 25 janvier 2016
dimanche 16 août 2015
Velvet Goldmine : cultissime ! (rediffusion 2008)



Synopsis : 1984. Arthur Stuart, journaliste anglais vivant à New York, est envoyé à Londres pour enquêter sur Brian Slade, idole du Glam Rock dont la trace a été perdue, dix ans après son simulacre d'assassinat sur scène par Jack Fairy, un chanteur concurrent; c'était en fait un coup monté pour permettre à Slade d'échapper à sa popularité et à ses fans, des adolescents dont il bouleversait la vie en prônant les délires vestimentaires, les maquillages outranciers, le look androgyne, la liberté de mœurs et la bisexualité. Arthur retrouve ceux qui ont jalonné l'ascension de la star : son premier manager Cecil, sa femme Mandy, et enfin Curt Wild, le chanteur américain qui était devenu son amant...
C'est un trio de beaux garçons qui constitue l'essentiel de la distribution du Velvet Goldmine de Todd Haynes (1998) : Jonathan Rhys Meyers, Christian Bale et Ewan McGregor sont en effet les principaux protagonistes de ce film qui retrace la période musicale la plus "camp" de l'histoire : celle du Glam Rock où, bien avant la mode des "drag queen", les stars de la pop étaient des garçons qui misèrent tout sur leur look androgyne.
Costumes insensés, maquillages felliniens, les tenants de ce style dont le David Bowie de Ziggy Stardust fut le roi/reine incontesté firent souffler sur la musique un vent de folie jamais atteint auparavant.
Le cocktail sexe (tous azimuts), drogue et rock & roll fut entretenu par des étoiles souvent filantes guère exigeantes, il est vrai, quant à la qualité de leur production.
On retient de cette vague quelques "stars" auto-détruites comme Marc Bolan (T Rex), Gary Glitter et son... band ou encore Paul Slade.
C'est dans cette période dévastatrice que nous emmène le film de Todd Haynes qui, depuis, a signé un film magnifique qui nous touche beaucoup, Loin du Paradis (Far from heaven) qui est un bel hommage aux mélodrames de Douglas Sirk et, tout récemment, le magnifique I'm not there qui compte les "multiples vies" de Bob Dylan, lequel est incarné tour à tour par une pléiade d'acteurs (-trices) totalement investi(e)s.
Dans ce Velvet Goldmine, les références aux sexualités considérées comme déviantes sont permanentes.
La déchéance du "héros", Brian Slade, n'est pas décrite ici comme le résultat "moral" de son comportement ; elle est voulue par lui-même, désireux d'échapper à la voracité des fans, refusant de payer la rançon de la gloire.
Que dire d'autre si ce n'est que Velvet Goldmine est un film fluorescent, fantasmagorique, inoubliable doté, c'est bien le moins, d'une bande originale où se côtoient les plus grands noms de l'histoire des 70's : outre les interprétations personnelles de Rhys Meyers (plus beau que jamais dans le rôle de Brian) et de McGregor, on y retrouve pêle-mêle Iggy Pop,Brian Eno, Brian Ferry, Placebo, et beaucoup d'autres.

Le visuel intérieur du cd précise : "à écouter au volume maximum !"
Ci-dessous, la bande annonce et un extrait chanté :
DVD édité en France parTf1 vidéo.
Cet éditeur n'a pas cru bon d'offrir une piste en 5.1 : une hérésie pour ce genre de films !
L'édition américaine (non sous-titrée) en bénéficie.
Le CD de la bande originale est "indisponible" en France.
Nos lecteurs des autres pays auront peut-être plus de chance !?
samedi 15 août 2015
vendredi 14 août 2015
Les roseaux sauvages : inoubliable (rediffusion 2009)
L'histoire : 1962, le sud-ouest de la France, à la fin de l’année scolaire. Une noce à la campagne. François et Maïté, des camarades de lycée, y sont invités avec Mme Alvarez, mère de Maïté, professeur et militante communiste. Le marié, Pierre, ne voudrait pas partir pour l’Algérie. Mme Alvarez refuse de l’aider à déserter, comme il le lui demande. François, élève brillant et sensible, est partagé entre son attirance pour Maïté et pour Serge, frère de Pierre, solide garçon d’origine paysanne, qui l’a entraîné, un soir, à l’internat, dans une relation homosexuelle. Dans la classe, il y a aussi Henri, plus âgé, Pied-noir d’origine, qui a connu la violence, a vu son père mort, le visage arraché par une grenade. Il en veut aux Français qui ont abandonné les siens et il sympathise avec l’OAS...



Dans les années 70, un slogan publicitaire proclamait : "Le cinéma, c'est la vie !".
Dans le cas de ce film d'André Téchiné de 1994, cette phrase trouve toute sa signification.
Destinés au départ à la télévision (Arte, bien sûr), ces "Roseaux sauvages" sont considérés encore aujourd'hui comme le meilleur film de leur auteur.
Sincère, ce cinéma-là l'est au détour de chaque plan, nimbé de mélancolie, lyrique sans excès, vrai.
On en retiendra à jamais la fraîcheur de ses quatre jeunes acteurs principaux, Elodie Bouchez, Gaël Morel, Frédéric Gorny et un Stéphane Rideau apte à faire fantasmer un morceau de bois !
Scénario impeccable en contexte historique douloureux, en partie autobiographique sans doute, photo magnifique des paysages du sud-ouest de la France : "Les roseaux sauvages" est un grand film qui aborde en apparente légèreté les moments essentiels de la vie tels que la découverte de son homosexualité par un adolescent dans la France profonde, les premières amours contrariées, les désirs inassouvis.
Sorti en 2004, le DVD (Studio Canal) s'impose dans toute bonne vidéothèque.
Captures images : Gay Cultes.
Dans les années 70, un slogan publicitaire proclamait : "Le cinéma, c'est la vie !".
Dans le cas de ce film d'André Téchiné de 1994, cette phrase trouve toute sa signification.
Destinés au départ à la télévision (Arte, bien sûr), ces "Roseaux sauvages" sont considérés encore aujourd'hui comme le meilleur film de leur auteur.
Sincère, ce cinéma-là l'est au détour de chaque plan, nimbé de mélancolie, lyrique sans excès, vrai.
On en retiendra à jamais la fraîcheur de ses quatre jeunes acteurs principaux, Elodie Bouchez, Gaël Morel, Frédéric Gorny et un Stéphane Rideau apte à faire fantasmer un morceau de bois !
Scénario impeccable en contexte historique douloureux, en partie autobiographique sans doute, photo magnifique des paysages du sud-ouest de la France : "Les roseaux sauvages" est un grand film qui aborde en apparente légèreté les moments essentiels de la vie tels que la découverte de son homosexualité par un adolescent dans la France profonde, les premières amours contrariées, les désirs inassouvis.

Captures images : Gay Cultes.
jeudi 13 août 2015
mercredi 12 août 2015
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