Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 31 mai 2021

Ce garçon...

Cole Alves photographié par Thomas Carmona

est tout aussi heureux de vivre que le précédent.
Nous avouerons toutefois que s'il lui prenait envie
d'essayer notre lit (à baldaquin), nous n'irions pas
coucher dans la baignoire. 

À cet âge, et bien doté physiquement,

on peut se permettre
d'être totalement
inexpressif.
Ta beauté, Liam Hawkshade*
t'épargne toute critique.

 * (Liam est livreur à vélo pour Délivrenous, ou quelque chose comme ça. 
Je commande une garbure illico.)

J'aime bien


dimanche 30 mai 2021

samedi 29 mai 2021

Fou...


Vous confirmerez ou infirmerez,
mais il me semble qu'il s'agit encore de Phillip Mayberry.
Je l'ai reconnu à ses abdominaux.
Et à ses yeux.

Il y a encore de véritables A.C.I*



Frayer avec des gens plus jeunes permet de rester en vie.
Ce sont eux qui me suggèrent d'écouter les nouveaux talents, notamment ceux qui n'ont pas droit aux expositions médiatiques des "Voice" et autres formats convenus.
Ici, outre la voix plutôt classique, il y a mélodie, rythme, harmonies : ça semble basique, mais ces ingrédients assaisonnés d'un réel talent font les véritables artistes.
À suivre.

* Auteurs compositeurs interprètes.

Silvano météo



vous annonce un ouiquinde
ensoleillé !
Prenez vos aises.
 

jeudi 27 mai 2021

Profilé

Neige en août

On avance comme on peut pour être les meilleurs au monde

Mettre les plus belles paillettes autour de nos peines en nombre
On tente juste d'être bien malgré tout ce qui nous inonde
À toute vitesse, on est à presque rien d'se confondre
On recherche les fêtes sans être touchés par les bombes
De fenêtre en détresse, on panse les mêmes plaies profondes
Certains devancent même les chutes avant qu'ça s'effondre
Ce qui nous reste, c'est d'être dans le même monde qui tombe
Dis-moi si tu vas bien (dis-moi si tu vas bien)
En ces temps qui grondent
Dis-moi si tu te tiens (dis-moi si tu te tiens)
Aux branches des rêves qui fondent
Sens-tu qu'on est pleins à être dans le doute ?
Regarde ce matin, tout va bien, il y a de la neige en août
Est-ce moi qui vois que l'mal ou nous sommes bien plus informés ?
Est-ce les hommes qui brillent seuls ou qui savent mieux le romancer ?
Est-ce moi qu'ai plus d'espoirs ou toi qui n'sait plus me rassurer
Moi qui décide de trop voir où tes yeux qui se sont fermés
Sais-tu c'est quoi le futur si on a nulle part où danser ?
Si tu dansais sur les morts, sur les murs qu'on a fondés ?
Dis-moi c'est quoi l'azur si on ne peut plus le contempler ?
Dans le ciel, beaucoup trop de corps, je ne fais que m'étouffer
Dis-moi si tu vas bien (dis-moi si tu vas bien)
En ces temps qui grondent
Dis-moi si tu te tiens (dis-moi si tu te tiens)
Aux branches des rêves qui fondent
Sens-tu qu'on est pleins à être dans le doute ?
Regarde ce matin, tout va bien, il y a de la neige en août
Pas question d'tout gâcher, impossible de tout rendre
Y a du beau dans les ratés, y a du vrai dans les autres, oh
Pas question de se gâcher, pas question de se rendre
Y a du laid dans les faits-là, à laisser ou à prendre
Dis-moi si tu vas bien (dis-moi si tu vas bien)
En ces temps qui grondent
Dis-moi si tu te tiens (dis-moi si tu te tiens)
Aux branches des rêves qui fondent
Sens-tu qu'on est pleins à être dans le gouffre ?
Regarde ce matin, tout va bien, il y a de la neige en août

Tout à fait d'accord

Cette affiche, signée Tom Eckersley, date de 1948.
Prémonitoire, n'est-il pas ?

mercredi 26 mai 2021

Jonah et d'autres choses qui n'ont rien à voir

Jonah dans sa chambre par Liz Kaufman
Rien à voir,
mais je suis en avance d'une minute :
habituellement je publie l'ange du jour
à sept heures du matin et quarante minutes.
Rien à voir non plus, mais
lundi dernier dit "de Pentecôte", je me suis vautré dans l'ennui.
Est-ce vraiment désagréable ?
Aucun de mes jeunes n'était dans les parages.
Un peu après sept heures du soir, comme j'étais sur le balcon, le soleil a fait une brève apparition.
Je suis allé me servir un jus de tomate ; j'ai forcé la dose sur le sel de céleri pour me fouetter le sang.
Habituellement, à cette heure - appréciez le jeu de mots -, on fait "salute" avec du whisky, toujours irlandais, de l'ouzo ou du Martini tel quel, pas celui des films américains où l'épouse, se rengorgeant, déclare à ses invités que son mari fait les meilleurs Martini de Manhattan.
Vers sept heures vingt-sept à peu près, le soleil a pris la tangente, il a fait froid ; je suis rentré, et finalement je me suis servi un Jameson qui n'avait pas le même goût que lors du deuxième confinement où je connus celui qui m'a manqué si fort à ce moment très précis.
Ce qui a à voir, c'est que j'aime beaucoup la photo toute simple de ce Jonah Peterschild dont je ne sais rien, mais qui me plaît bien.

 



Avoue que c'était passionnant.


Printemps, par Odd Nerdrum

Odd Nerdrum est un peintre norvégien né en Suède en 1944.
Il se définit lui-même comme "peintre kitsch" ; fantaisie d'artiste.
L'œuvre ci-dessus, est intitulée Spring.

Au fil des rues

mardi 25 mai 2021

La grâce jusque dans l'effort

Si seulement...

Envoyé à S. par S., l'ami attentif.

On peut signer ici : clic

L'inconnu dans le lac



Lors du pont de l'Ascension, je descendis jusqu'en Bourgogne, non loin d'une roche de Solutré pas assez proche, cependant, pour que j'en pratique... l'ascension.
Malgré la météo peu favorable - nous eûmes néanmoins quelques belles éclaircies - je trouvai en ce lieu un nouveau souffle ; je pus faire bonne chère et déguster de bons vins d'une région généreuse en la matière.
Un après-midi, comme je faisais quelques aller-retours sur les rives du lac tout proche, mon attention fut attirée par l'arrivée d'un jeune homme accompagné de ses parents ; le tout jeune adulte se débarrassa prestement de ses vêtements pour plonger dans le lac dont les eaux semblaient pourtant glaciales.
J'admirai la témérité du jeune nageur qui pratiqua quelques longueurs d'un crawl souple et délié.
Par un hasard malicieux, mon jeune "plus qu'ami" m'envoya, le même jour, une photo de lui tentant une incursion dans une Manche peu propice, en ce mois de mai qui joue à être mars, aux ébats aquatiques.
Terriblement frustrés, privés depuis plusieurs mois des libertés essentielles, les jeunes gens profitent de la moindre occasion de respirer ou d'enfin se rencontrer à l'air libre.
Comme dit l'autre, "avoir vingt ans en 2021 n'est pas facile".



Photos Silvano, Gay Cultes

lundi 24 mai 2021

Lire à toute heure

La lecture est un acte de résistance

Aujourd'hui plus que jamais, lire, c'est résister à la médiocrité qui plombe l'époque que nous traversons. 
Celle de la facilité, de la connaissance qui s'acquiert d'un clic et s'oublie aussitôt.
Celle des chaînes dites d'information en surenchère, où les divagations d'un Zemmour font "un carton" diraient les tenants d'audience à n'importe quel prix. L'un de ces canaux, celui où sévit cet olibrius, assume un populisme en gémellité avec la chaîne américaine qui encensa à longueur d'émissions le sinistre Trump.
Ailleurs, la tendance est désormais à la dérision de tout sujet qui demande un minimum de sérieux, à la dégénérescence d'une langue française qui fut autrefois admirable, respectée de par le monde. Le règne du "quoi", ce pronom interrogatif qui conclut à présent les questions de journalistes dont on se dit qu'ils ont oublié les préceptes enseignés dans leurs écoles.
Pour fuir ces nuisibles écrans, notre seule voie de salut est la lecture. Par elle, un condamné à la mort par décérébration peut s'échapper. 

Je lis - trop peu - à un tempo adagio ; au lit, souvent, avec une préférence pour les auteurs qui usent du... point-virgule.
Je plaisantais, quoique...
Mes lectures d'avril-
mai : 

C'est l'ouvrage déjà ancien (2013) de la pianiste Zhu Xiao-Mei qui ne parvint à la notoriété qu'à l'âge de quarante-deux ans. Et pour cause : victime et actrice malgré elle de la "révolution culturelle" dans la Chine de Mao, elle eut une vie de merde - je ne trouve pas d'expression mieux appropriée - jusqu'à son arrivée dans une France où le mot "culture" avait encore tout son sens.
Connue, reconnue, pour ses Variations Goldberg et son Clavier bien tempéré du Dieu Bach, son livre est bouleversant de bout en bout.





Publié en France cette année, Le dernier été en ville de Gianfranco Calligarich parut en Italie en... 1973 !
C'est l'histoire d'un amour impossible entre le narrateur, Leo Gazzara, milanais installé à Rome, vivant de petits boulots, dont des piges pour un journal de sports, et une belle jeune femme inconstante qui ne saura le sauver de l'ennui d'une existence aléatoire dans une capitale qui lui paraît hostile : de rencontres mondaines sans intérêt, d'errances dans la ville tour à tour suffocante et glaciale selon lui, l'homme se réfugie dans l'alcool et renonce à la "réussite".
Un roman du désenchantement admirablement écrit.
(Gallimard éd.)






Conversations... sur mon balcon.
Conversations dans un jardin de Bernard Pignero, dont j'avais beaucoup apprécié en son temps le roman Mélomane et, les hasards de la vie aidant, avais pu le lui faire savoir, est un recueil de six nouvelles : le genre semble en résurgence, qui connut une inexplicable désaffection des éditeurs ; plus que des lecteurs me semble-t-il. D'emblée, peu abordée dans les précédents ouvrages de l'auteur, l'homosexualité est ici au cœur de ces six histoires, mais subtilement, en permanent filigrane, plus affirmée dans celle qui donne son titre à ce livre élégant, rédigé dans un français irréprochable.
Le lecteur en quête de "roman LGBT" sera quelque peu décontenancé toutefois, tant le propos semblera distancié.
Il faudra donc savoir lire entre ces lignes toujours pudiques. On ne s'étonnera pas que j'aie immédiatement été aimanté par la nouvelle intitulée Un pianiste (la dernière), l'avantage du genre étant que l'on peut vagabonder d'un récit à l'autre.
(Encretoile éd.)

À écouter en lisant... ce que vous voulez :


Jean-Sébastien Bach Variations Goldberg BWV 988 Zhu Xiao Mei

Thème du jour

dimanche 23 mai 2021

Pudeur


Bon dimanche !


Frissons


C'est l'une des pièces pianistiques de mon "Top 10".
J'en possède, en vinyle et en coffret CD, l'interprétation, célébrée sur le tard  par la critique, de Julius Katchen.
Radu Lupu, grand spécialiste, à mon grand dam, des annulations de concerts, en donne ici une version très habitée, d'un très haut niveau.
C'est l'une de mes pièces "du matin".
Mais quelle que soit l'heure, j'espère que ce bref chef-d'œuvre saura illuminer votre dimanche.

Omelette dominicale




L'omelette du dimanche soir, vite faite, est
de tradition en de nombreux foyers.
Un ami très cher excelle à m'en préparer de savoureuses
à l'occasion de ses visites en ma demeure : légères, parfumées à l'oseille,
ou plus roboratives, à la mode paysanne, avec des pommes de terre, du jambon
et du fromage râpé (diététique, non ?).
Il ne rate jamais ce plat réputé facile, mais dont la consistance souhaitée exige vigilance
et dextérité.
S'il peut être fier de sa plastique de modèle, le jeune Brandon Rowland (photos), semble désappointé du résultat :


Allons, mon chéri, les œufs brouillés, c'est bon aussi !

samedi 22 mai 2021

Hors sol

Se "soigner" de ce que l'on est

Un fidèle lecteur attirait dernièrement mon attention, par courriel, sur le remarquable document diffusé tout récemment par Arte sur les ignobles "thérapies de conversion".
Homothérapies, conversion forcée, le film de Bernard Nicolas réalisé en 2019 est bouleversant à plus d'un titre ; cette enquête approfondie donne la parole à des victimes de tous pays, laminées par ce qu'elles ont subi.
J'avais vu le film lors de sa première diffusion, et en sortis effaré.
Pour le voir, il suffit de cliquer ICI

L'année précédente, l'excellent film américain Boy Erased de Joe Edgerton était consacré à cette ignominie.
En complément du film de B. Nicolas, je ne peux que le conseiller.
En voici la bande-annonce (le film existe en DVD, et en VOD sur plusieurs plateformes) :

Phillip et Mina

En 2018, le magazine Vogue Italia consacrait quelques-unes de ses pages au "look" de la grande chanteuse italienne Mina Mazzini, appelée plus communément "Mina". Souvent imitée dans les spectacles de travestis, Mina est, au-delà des Alpes, une véritable icône gay.
Quelle surprise de retrouver, dans ce Vogue italien, le beau modèle Phillip Mayberry que vous avez pu apprécier ici même en surfeur de charme.
C'était mercredi dernier, là ! 
Le voici donc en simili-Mina :

Forever Mina par Luigi & Iango - Vogue Italia Octobre 2018 | Modèle : Phillip Mayberry


En cadeau,
Mina dans l'une
de mes chansons préférées
de son répertoire.
L'ambitus vocal de la chanteuse
y est brillamment exploité :


En cadeau supplémentaire, une photo de Phillip très "nature" :

jeudi 20 mai 2021

Lisons

Sileye Sow par Cole Fawcett

Laisser l'esprit vagabonder



On peut penser à la vue des affiches et photos qui ornent les murs (Bowie, Clint Eastwood) qu'elle date de la fin des années 70 ou du début des années 80.
Note :
Et l'infaillible Ugo de me donner la source : A typical boy's room 1970s (Photo 19)
in Eton Voices Interviews by Danny Danziger Penguin Books 1988
Je vous laisse traduire, c'est fastoche.

mercredi 19 mai 2021

"Cidre brut de New York"

 fait


de jolies

photos

d'un certain

Phillip Mayberry

Photos signées Hard Cider NY, donc
(Merci au lecteur qui a inspiré ce billet.)

Je n'ai pas le nom du modèle. Oh, vous le reconnaîtrez sûrement !

mardi 18 mai 2021

Affectueusement


Moa Åberg et Ton Heukels par Bruce Weber

Il Volo : ça, c'est du "bel canto" !

C'est sans doute la formule des "3 ténors", initiée par Luciano Pavarotti, qui inspira en 2010 la création du trio "Il Volo" que l'on entend ici lors du concert du Prix Nobel 2012.
Les trois garçons (deux ténors, un baryton) n'étaient alors qu'à l'orée d'une carrière devenue par la suite mondiale.
Le répertoire du trio est pléthorique, qui unit l'opéra, la variété italienne (comme là-haut) et les standards internationaux.
Le grand Placido Domingo, bluffé, les a adoubés, lequel dirigea l'orchestre lors d'une "nuit magique" à Florence en juillet 2016. De même, ils ont reçu l'onction, entre autres, de Barbra Streisand, de Britney Spears (!) et... du pape François.
Partout dans le monde, un accueil plus qu'enthousiaste leur est réservé.
Si vous craquez pour eux, voyez le concert intégral donné en 2019 à Matera pour le dixième anniversaire de leur formation, entrecoupé d'entretiens et de documents glanés en grandes occasions : c'est ici.
Si Il Mondo, ci-dessus, est l'une de mes chansons italiennes préférées, leur interprétation, ci-après, de Nessun Dorma à Florence (à Santa Croce), avec le grand Domingo à la baguette, est proprement magnifique ; comme le sont les prises de vues.
Chapeau, les gars !


Note : les concerts prévus l'été prochain (je me réjouissais de les entendre à Vérone) sont reportés à l'année 2022 en raison de la crise sanitaire.

lundi 17 mai 2021

Semaine du blanc

Arón Piper par Kito Muñoz 

D'anthologie


Extrait fameux du film Le talentueux Mr Ripley d'Anthony Minghella
 (1999) avec Jude Law et Matt Damon.
Oscarisée cinq fois, cette adaptation du roman de Patricia Higsmith Mr Ripley, quarante ans après celle de René Clément, Plein soleil (1) avec Alain Delon au sommet de sa beauté et l'excellent Maurice Ronet, n'a pas à souffrir de la comparaison : les références à l'homosexualité y sont bien plus explicites.
Le film, revu tout récemment, n'a pas pris une ride.
Un excellent moment de cinéma.

La version de My Funny Valentine, excellemment interprétée par le talentueux Mr Matt Damon est inspirée par celle de Chet Baker :


(1) Dans mon roman Tombe, Victor !, c'est le film que vont voir Paul et Victor au Palmarium. La fulgurante beauté du jeune Delon y est évoquée.

Comparaison des deux versions.
On peut activer sur You Tube des sous-titres français quelque peu fantaisistes, voire... hilarants :