Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


vendredi 30 janvier 2009

Luke



Luke Worral est à gauche, sur cette photo.


Ces photographies du modèle Luke Worral, loin d'être exclusives , sont dans le droit fil du billet précédent.
Ce garçon joue ici de sa féminité ; mais l'on verra un peu plus tard que Luke sait mettre en avant son côté "voyou".
Pour ceux que leur ambivalence effraie.

mardi 27 janvier 2009

Glam Hour

David Bowie

Ziggy Stardust est le symbole de la période dont il est question dans le billet précédent...

Velvet Goldmine : Cultissime.







Visuel France


Visuel U.S.A


Synopsis : 1984. Arthur Stuart, journaliste anglais vivant à New York, est envoyé à Londres pour enquêter sur Brian Slade, idole du Glam Rock dont la trace a été perdue, dix ans après son simulacre d'assassinat sur scène par Jack Fairy, un chanteur concurrent; c'était en fait un coup monté pour permettre à Slade d'échapper à sa popularité et à ses fans, des adolescents dont il bouleversait la vie en prônant les délires vestimentaires, les maquillages outranciers, le look androgyne, la liberté de mœurs et la bisexualité. Arthur retrouve ceux qui ont jalonné l'ascension de la star : son premier manager Cecil, sa femme Mandy, et enfin Curt Wild, le chanteur américain qui était devenu son amant...


C'est un trio de beaux garçons qui constitue l'essentiel de la distribution du Velvet Goldmine de Todd Haynes (1998) : Jonathan Rhys Meyers, Christian Bale et Ewan McGregor sont en effet les principaux protagonistes de ce film qui retrace la période musicale la plus "camp" de l'histoire : celle du Glam Rock où, bien avant la mode des "drag queen", les stars de la pop étaient des garçons qui misèrent tout sur leur look androgyne.
Costumes insensés, maquillages felliniens, les tenants de ce style dont le David Bowie de Ziggy Stardust fut le roi/reine incontesté firent souffler sur la musique un vent de folie jamais atteint auparavant.
Le cocktail sexe (tous azimuts), drogue et rock & roll fut entretenu par des étoiles souvent filantes guère exigeantes, il est vrai, quant à la qualité de leur production.
On retient de cette vague quelques "stars" auto-détruites comme Marc Bolan (T Rex), Gary Glitter et son... band ou encore Paul Slade.
C'est dans cette période dévastatrice que nous emmène le film de Todd Haynes qui, depuis, a signé un film magnifique qui nous touche beaucoup, "Loin du Paradis" (Far from heaven) qui est un bel hommage aux mélodrames de Douglas Sirk et, tout récemment, le magnifique "I'm not there" qui compte les "multiples vies" de Bob Dylan, lequel est incarné tour à tour par une pléiade d'acteurs (-trices) totalement investi(e)s.

Dans ce Velvet Goldmine, les références aux sexualités considérées comme déviantes sont permanentes.
La déchéance du "héros", Brian Slade, n'est pas décrite ici comme le résultat "moral" de son comportement ; elle est voulue par lui-même, désireux d'échapper à la voracité des fans, refusant de payer la rançon de la gloire.

Que dire d'autre si ce n'est que Velvet Goldmine est un film fluorescent, fantasmagorique, inoubliable doté, c'est bien le moins, d'une bande originale où se côtoient les plus grands noms de l'histoire des 70's : outre les interprétations personnelles de Rhys Meyers (plus beau que jamais dans le rôle de Brian) et de McGregor, on y retrouve pêle-mêle Iggy Pop,Brian Eno, Brian Ferry, Placebo, et beaucoup d'autres.


Jonathan Rhys Meyers
Le visuel intérieur du cd précise : "à écouter au volume maximum !"

Ci-dessous, la bande annonce et un extrait chanté :






DVD édité en France parTf1 vidéo.
Cet éditeur n'a pas cru bon d'offrir une piste en 5.1 : une hérésie pour ce genre de films !
L'édition américaine (non sous-titrée) en bénéficie.

Le CD de la bande originale est "indisponible" en France.
Nos lecteurs des autres pays auront peut-être plus de chance !?

jeudi 22 janvier 2009

Le corps de Joey


-Joe par Greg Vaughan-

Alerté par A Cause Des Garçons, Gay Cultes a aimé contempler le modèle Joe Kirchner.
Et vous ?

mardi 20 janvier 2009

Erreur

Obscurantisme contrarié

Passion dévorante

Sur la table basse

-Gay Cultes at home-

C dans l'eau

-Via Non-Format-
Photography by Jake Walters

C dans l'air

-Via Non-Format-
Photography by Jake Walters

Heureux jour ! (Happy day !)

Dans un tout récent discours, Monsieur Obama a littéralement intégré les homosexuels au peuple américain.
Que l'avènement de ce nouveau Président des Etats-Unis soit le début d'une ère de tolérance envers les minorités, un symbole de progrès pour l'humanité toute entière.
En cette période de crise financière partie des USA, l'arrivée d'un tel homme à la tête de la première puissance mondiale nous fait rêver à la fin du règne de l'argent-roi et au retour des valeurs humanistes qui font espérer en l'homme.
Congratulations à nos lecteurs américains.
C'est aussi un espoir qui se lève pour nous, européens, et sans doute pour les peuples du monde.


«We are one» (nous ne formons qu’un).

vendredi 16 janvier 2009

Court et drôle

A cuestas, con mis padres est un court-métrage de Vicente Bonet qui nous a été envoyé.
Pour le voir en plein écran : clic
C'est sous-titré en anglais, mais la situation, quelque peu surréaliste, est claire.

mercredi 14 janvier 2009

Rock Hudson, 5 photos.





Rock Hudson (1925-1985 ), mort du SIDA

Le public fut frappé de stupeur quand l'acteur-star, archétype du séducteur hollywoodien, annonça qu'il était frappé par le fléau et fit du même coup son "coming out".
Cow-boy, play-boy, amuseur, jeune premier, Hudson marqua le cinéma des années 50/60 avec les films de Douglas Sirk dont il fut un interprète privilégié, tourna avec les plus grands cinéastes américains (dont Howard Hawks) et eut une fin de carrière plutôt tournée vers la comédie où son charme teinté d'ironie excellait.

Filmographie : clic




vendredi 9 janvier 2009

Narcissist

-via Olly Moss-
Gay Cultes making of ?

Poupons russes

-Brian Kenny-
envoy

Jeune & vieux

-Pierre Klossowski-

Billy Budd



Du roman d'Herman Melville Billy Budd, Benjamin Britten fit un opéra qui reste son chef d'œuvre, souvent repris sur les grandes scènes internationales.
En 1962, Peter Ustinov en fit un film respectueux de l'oeuvre originale où Terence Stamp campait un Billy dont la beauté et une sorte de "sainteté" provoquent le trouble tout autour de lui, préfigurant le "Théorème" de Pasolini dont l'acteur sera le héros peu après.
Un peu dans le film d'Ustinov, beaucoup dans la plupart des diverses reprises de l'opéra de Britten (lui-même homosexuel), la dimension "gay" de l'oeuvre de Melville n'échappera à personne, d'autant qu'elle est sublimée, dans l'opéra, par le livret d'E.M Forster et Eric Crozier.
Souvenons-nous que c'est à Forster que l'on doit l'inoubliable "Maurice" porté à l'écran par James Ivory.

Ici, un "medley" de l'opéra extrait du DVD Decca Classics, hautement recommandable :



Et la bande-annonce du film de P.Ustinov :



-DVD Warner "Légendes du cinéma".-

jeudi 8 janvier 2009

Schroeter



Pascal Greggory

Le film "Nuit de chien", de Werner Schroeter vient de sortir à Paris.
Le cinéaste baroque allemand, qui vient de surmonter une maladie qui aurait pu nous priver de son talent, déclarait, lors de la dernière Mostra de Venise :

«Maintenant, je sais ça, la brutalité, la violence sont créés par ceux qui ont peur de la mort. Assassiner les autres, c’est espérer se trouver éternel. L’appropriation propre au capitalisme va dans le même sens. Ça rejoint aussi mon seul sujet, depuis toujours, dans ma vie comme dans mes films, qui est la quête de l’amour. Celui ou celle qui refuse d’être quitté, l’appropriation dont ils font preuve, est, elle aussi, une forme d’assassinat. En 1968, la mère de mon fils était tombée amoureuse de mon amant, un jeune artiste peintre américain. Elle était enceinte de quatre mois, ils se sont mariés et ont eu mon fils. J’étais heureux, vous ne pouvez pas imaginer. J’avais libéré ces deux êtres. Il faut ouvrir les bras, laisser partir, c’est cela la vie. En 1981, j’avais été chez Michel Foucault, qui avait écrit un texte fantastique sur la Mort de Maria Malibran. Chez Foucault, il y avait deux téléphones. Le second était pour la seule personne qui avait ce numéro, un jeune garçon dont il était amoureux et qui n’appelait jamais. Mais il était heureux en attendant ce coup de fil qui ne venait jamais… C’est cela, la liberté.»

Un extrait de Nuit de chien :