Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


samedi 31 juillet 2021

Enfin !


Hélas, le pire est déjà accompli.

Robuste à souhait


Sam Dezz, carreleur de son état


Sam adore jouer à la brouette avec ses amis :

Du beau mot "liberté"

« Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité. Être libre, rien n'est plus grave ; la liberté est pesante et toutes les chaînes qu'elle ôte au corps, elle les ajoute à la conscience. » Victor Hugo

Villa trévisane

 


vendredi 30 juillet 2021

Beau(x) ballon(s)


Bien sûr, d'Abercrombie, je me contrefitche.
Mais cette publicité déjà ancienne, signée Bruce Weber
est absolument charmante, ne trouvez-vous pas ?

Cicchetti, cicchetti, aïe aïe aïe

Connus seulement des Vénitiens jusqu'à une période récente,  les "cicchetti", ces délicatesses peu onéreuses que l'on déguste au comptoir dans les meilleurs "bacari" (bars avec bonne chère sur-le-pouce) ont subi les envolées dithyrambiques des critiques gastronomiques et des blogs (dont celui-ci, mea culpa !) d'amoureux de la Sérénissime.
Si bien (si mal, devrais-je dire) que des margoulins de toute espèce se sont rués sur le phénomène, et que l'on en trouve au premier bar piège-à-touriste venu : les accroches "cicchetti", voire "cicchetteria" font florès, le pire étant devenu inévitable : je te mets une tranche de baguette avec une rondelle de pancetta de grande surface, et l'affaire est faite !
Confier les bonnes adresses relève d'un privilège qu'on n'accordera qu'à ses meilleur(e)s ami(e)s, la vulgarisation de ces "tapas" lagunaires revêtant pleinement son double-sens.
Ci-contre, une photo des meilleurs cicchetti dégustés dans la Cité des Doges, mais chut.
Si vous allez à Venise, envoyez-moi un mail. S'il est rédigé dans un français acceptable et courtoisement, je vous donnerai l'adresse.

À partir du 9 août :

jeudi 29 juillet 2021

Homme libre...*


*Mon lectorat saura remplacer les points de suspension.

Le ténor et l'enfant


À Treviso/Trévise (Silvano)

Sa mère emmena un soir l'enfant à l'Opéra de Nice.
Dans les décors baignés d'une lumière éblouissante surgit un être surnaturel vêtu d'un costume scintillant.
L'homme, campé sur ses jambes, comme il le demeure à jamais grâce à l'hommage que lui rend la ville de Treviso (Trévise), se mit à chanter, et c'était mieux qu'un chant.
C'était tour à tour une caresse, le tonnerre, l'amour, la rage, la vie.
Il se souviendra toujours de la voix de Mario del Monaco.
Cette nuit-là, l'enfant sut que la musique était entrée pour toujours dans sa vie.

De retour

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mercredi 28 juillet 2021

Pace

Photo Peter de Potter 

Ah, la "pub" !

Il y a cinq ou six ans, je m'irritai de l'écran géant masquant les travaux du Duomo de Milan pour vanter une marque coréenne de téléviseurs et autres vecteurs de médias.
Cette vieille photo des années 40 du siècle précédent démontre que le démon de la publicité sévit depuis fort longtemps. 

Les petits pois sont bleus

?

 

lundi 26 juillet 2021

Comme quoi, quand c'est bien porté,


un bandana,
c'est tout à fait bancharmant.

Sal tout propre


Sal Mineo, acteur (né en 1939, mort assassiné en 1976)

J'ai publié pas mal de billets sur lui.
En se donnant un peu de mal (mais ça le vaut bien), on trouvera, dans la colonne de droite, un petit anglais onglet permettant de "Rechercher dans ce blog" : on tape, par exemple, "Fouloulou !" ou, en l'occurrence "Sal Mineo" et il y a des chances pour que vos désirs soient exaucés.

Péripéties

J'ai eu beaucoup de mal à publier aujourd'hui, la cause en étant des problèmes de connexion.
Je suis obligé de rester à Venise un jour de plus, suite à une mystérieuse annulation de mon vol.
Il y a pire en termes de punition, me direz-vous.

Ne craignez rien, je reste sur mes gardes.
Je ferai attention ce soir en rentrant.

Rose

PINK par Leon Mark

dimanche 25 juillet 2021

Ren-ver-sant !

Stefan Pollmann 📸Marco Strunz

 Bon
dimanche !

Mendelssohn toujours deux fois

Perahia + Barenboim : il y a pire !
Notez que la première de ces deux Romances sans paroles a pour titre Chanson du gondolier vénitien.
Le faire, exprès, moi ?

Veniseries

Ernst Haas : Gondoles | Palais des Doges, Venise

vendredi 23 juillet 2021

J'ai failli oublier


 que nous étions vendredi.

Venise : instantanés

Fondamenta Nani : tu prends le livre qui te plaît, et tu donnes l'un des tiens.


Une galerie rend hommage à Igor Mitoraj en exposant, entre autres, cet Aphrodisios de 1987

Allez donc savoir pourquoi je l'ai suivi ?
Ce jeune homme n'est pas de cire,
qui se prête à une séance-photos
non loin du Palais des Doges.
Vous cherchiez un vêtement de demi-saison ?

Qu'elle est triste, Venise

Un "bacaro" lors de l'acqua alta" de 2019

L'impression que j'ai eue de ce retour à Venise, pour peu de temps cette fois, est que la Sérénissime semble s'étioler dans un climat délétère : les inondations répétées et la pandémie ont gravement nui au moral des Vénitiens.
La Sérénissime se prête aisément à la gaieté, façon Goldoni, tout autant qu'à l'accablement qui suinte des Lugubres Gondoles d'un Franz Liszt
Certes, la Covid-19 n'est pas le choléra ; ni la peste. Mais son impact aura des répercussions de nature à bouleverser le "système" touristique tel qu'il fut jusqu'en 2020. Le temps du baroque Disneyland que je dénonçai ici voilà quelques années, aurait-il vécu ?
Enfin actée, comme disent les technocrates, l'interdiction faite aux navires gratte-ciel de venir narguer l'Histoire jusque dans le bassin de St Marc aura-t-elle pour corollaire la fin de l'irrespect dont fait preuve le touriste d'un jour ?
Le mal est fait hélas. Il suffit pour s'en convaincre d'ouvrir les yeux sans passer par l'écran de son "smartphone" : en témoigne la décrépitude de nombreux "palazzi" rongés par le sel et jamais ravaudés, faute de subsides. Ils ont subi le flux en coups de boutoir de ces mastodontes des mers pendant des décennies. Ils se meurent.
L'ambiance n'est donc pas à la fête en cet été 2021, malgré l'afflux de visiteurs (beaucoup de Français, ai-je noté) censé mettre un peu de baume au cœur après des mois d'affliction. On ressent la peur du provisoire. Il faut toujours être prêt à "indossare" un masque, qui, aujourd'hui, n'est pas de carnaval.

mardi 20 juillet 2021

Le bon vieux temps de l'autostop

Fouloulou rétro envoyé par R.

Aujourd'hui quasiment abandonnée,
la pratique de l'autostop fut autrefois
propice à de belles rencontres.
BlaBlaCar, peut-être ?

Je suis en Italie

Jean Giono
Est-il besoin de dire que je ne suis pas venu ici pour connaître l’Italie, mais pour être heureux ? "

Dans un autre passage de son Voyage en Italie*, Jean Giono écrit cette simple phrase : " Je suis en Italie. "
Cela suffit à son bonheur.
Et au mien.
Car j'écris ces lignes de mon indispensable Venise, où je ne fais qu'une brève halte avant de rejoindre Trévise, ville "moyenne", apaisante, loin des tumultes touristiques de la Sérénissime, à quelques encablures de celle-ci, pourtant.
La lumière, l'air que l'on y respire, l'indolence, la générosité - tous les Italiens ne sont pas de furieux "tifosi"** - la pénombre des églises romanes, si bénéfique quand, l'après-midi, le soleil, au-dehors, se fait implacable, l'ocre des maisons ou leur rouge si particulier contrastant avec le vert de leurs volets, la musique du percolateur quand le "barista" prépare scientifiquement le premier "caffè" du matin, l'antique Fiat 500 (mal) garée dans une venelle, une simple "pasta" à la sauce tomate  - ici, les tomates ont un goût de tomates -, les comptoirs où l'on déguste des cicchetti sans trop sa bourse délier, le copieux "aperitivo" en guise de repas pour jeunes fauchés, les tags antifascistes, les banderoles (Napoli con te, Roma, Torino, Milano...) déployées par les fans de Celentano dans les arènes de Vérone, l'ultime concert d'Ennio Morricone à Rome où je pleurai de le voir diriger assis, l'élégance d'un vénérable (ou non ?) notable (ou voyou retiré des affaires) à chevelure d'argent qui jamais ne fait "vieux beau", comme on les nommait chez nous il n'y a pas si longtemps et mille autres félicités : je suis en Italie. 


Venise lumière...
 
Le "Broletto" de Brescia, aimé de Giono  et... de Silvano
Photos Silvano
* Folio 1143
** Footeux

Treviso (Trévise)

dimanche 18 juillet 2021

C'est l'amour à la plage


Photo Gerardo Vizmanos, Napoli (Naples)

Piotr par Alexandre, ça décoiffe !


Lors du sempiternel Concert de Paris, présenté le 14 juillet à la télé par l'ineffable Stéphane Bern, le jeune Alexandre Kantorow a dérogé à la loi du "tube" obligé, offrant un extrait du deuxième concerto de Tchaïkovski, et non l'ultra célèbre premier concerto, bravo !
Ici, dans ce scherzo, le jeune pianiste donne, en toute simplicité, toute la mesure (!) de son immense talent.
Moooooooooooon dieu, avez-vous vu, il est en jean ?!

Salade niçoise : stop à l'hérésie !

Sous l'appellation "salade niçoise", on sert souvent n'importe quoi (sans parler des immondes barquettes et autres boîtes de conserves abusant de l'appellation) : des pommes de terre, du riz, voire des légumes bouillis (si, ça s'est vu !) sont utilisés par d'infâmes gougnafiers qui pèchent souvent, il est vrai, par ignorance, n'ayant vraisemblablement jamais mis les pieds dans le Vieux Nice et alentours. À l'exception de l’œuf dur, la salade niçoise est composée uniquement de crudités de saison, de filets d'anchois et/ou de thon en boîte. Dans le même ordre d'idée, il est sacrilège d'utiliser du vinaigre : c'est l'huile d'olive, l'ail (dont on frotte le saladier, mais qu'on n'incorpore pas à la préparation) et le basilic qui parfument la recette, un point c'est tout !

Ingrédients (pour 6 couverts : c'est dimanche, on reçoit !) :
-10 tomates mûres - 1 beau concombre - 200 g de petites fèves et/ou 12 petits artichauts violets (dits aussi poivrade) coupés en rondelle - 2 poivrons verts - 6 petits oignons frais - 6 feuilles de basilic - 1 gousse d'ail - 3 œufs durs - 12 filets d'anchois (et/ou 1 boîte de thon) - 100 g de petites olives noires - Huile d'olive - Sel et poivre.

Vous coupez tout d'abord vos tomates en quartier et vous les salez un tout petit peu sur la planche ; vous coupez également les œufs en quartier ou en rondelles, taillez vos filets d'anchois en deux ou 3 morceaux. Si vous mettez du thon, vengez-vous des aléas de l'existence en le mettant en charpie. A regret, je le sais, vous trancherez finement le concombre (aïe !) épluché. Faites subir le même sort aux poivrons verts et aux petits oignons.
Ensuite, d'un geste large et élégant, frottez le fond et les parois du saladier avec votre gousse d'ail coupée en deux et mettez tous les ingrédients (n'oubliez pas les olives, que, personnellement je dénoyaute et détaille en 2 ou 3 morceaux) sauf les tomates.
Pendant que vos ingrédients paressent dans leur récipient, égouttez vos tomates et salez-les à nouveau, mais vraiment très très peu, hein !
Faites la sauce avec 6 cuillères à soupe d'huile d'olive, le basilic que vous venez de hacher menu, le poivre et le sel.
Intégrez vos tomates, arrosez de sauce, et mettez à rafraîchir au réfrigérateur pendant 56 minutes et demie (ou un peu plus, ou légèrement moins).
Les plus perfectionnistes auront pris soin de disposer artistiquement les ingrédients pour obtenir une admirable palette de couleurs ensoleillées.
Servez avec un rosé de Provence de qualité (Bandol, par exemple...) et régalez-vous.

Tolérances : radis, mais pas trop, poivrons rouges au lieu des verts si vous ne pouvez faire autrement. La salade verte est acceptable en fond d'assiette pour la décoration, mais c'est tout.

1 : Pas si mal, mais peut mieux faire : 

Une erreur : on ne met pas de haricots verts, on les garde pour l'aïoli !

2 : Salade "niçoise" pour touriste désinformé (dite également Beurk-Salade) : 

Là, je me sauve en courant !

3 : Aaaaaaaaaaaaah, c'est mieux :

Malgré la salade verte, jolie, mais inutile, on est dans le vrai ! Pour les petits chapeaux, nulle obligation...


Le personnage n'était guère recommandable.
Son livre l'est hautement : 

samedi 17 juillet 2021

"Dictature", port de l'étoile jaune et autres banalités

On peut être réfractaire aux vaccins, contracter la rage, la rougeole, la tuberculose et autres peccadilles si ça distrait, s'opposer aux mesures contraignantes décrétées par nos gouvernants...
Mais porter une étoile jaune en manif anti "pass sanitaire" ou parler de "dictature" pour un oui ou pour un non me laisse plus que perplexe, voire un tantinet indigné.
Je conseillerai à ces gens de saines lectures :