Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


jeudi 29 novembre 2018

Super Conor



Conor photographié par Pantelis
Qu'en pensez-vous, je labellise Fouloulou ?

Du côté de chez Franz



La pianiste turque Idil Biret, que son professeur Wilhelm Kempff aimait tant, n'a pas la notoriété d'une Martha Argerich. C'est pourtant une très grande interprète au vaste répertoire d'un rare éclectisme qui va de Bach à Boulez en passant par tous les autres grands, parmi lesquels Franz Liszt dont elle visite ici la maison de Weimar encore "habitée" par le grand pianiste et compositeur auquel elle rend hommage sur le Bechstein d'époque, avec cette Légende de St François d'Assise prêchant aux oiseaux. 
Visitons avec elle cette maison historique, bercés par ces notes ruisselantes d'une période "mystique" de celui qui fut auparavant une "idole" qui faisait se pâmer un public féminin dans les premiers "récitals" de l'histoire de la musique.
Sérénité et plénitude : ça vous va ?

Nota bene
La fiche Wikipedia d'Idil Biret est très bien faite, qui déroule son impressionnante discographie. 
C'est ici : clic


Le comble du raffinement...


c'est
de le
lire
sur
place.

mercredi 28 novembre 2018

Hey Jude !

Jude Law | Wilde (Brian Gilbert 1997 - Martin Fuhrer, directeur de la photo)

Bertolucci : "Innocents/The dreamers", film gay compatible



J'ai déjà publié maintes photographies et billets autour de ce film sorti en France en 2003 où Bertolucci alterne hommages à Henri Langlois, père de la Cinémathèque française, célèbre mai 68 en images quelque peu stéréotypées, et, ce que les garçons sensibles en ont essentiellement retenu, situations scabreuses sur fond de triolisme et d'inceste.
Il faut dire que le choix de distribution ("casting" pour nos illustres polyglottes) était fort judicieux : Michael Pitt, Eva Green et Louis Garrel avaient tous les atouts pour séduire les publics de toutes obédiences.


B.Bertolucci avec Louis Garrel

Chaud devant !

Hommage à Godard
L'anatomie de Louis...
n'est-ce pas ?!

Dernières images : tout est dit.


Lire


mardi 27 novembre 2018

Je trouve particulièrement stupide...

Fabian, par Pantelis






cette mode lancée par quelque déco (rateur ou ratrice) qui consiste à retourner les livres des bibliothèques, ce qui tend à prouver que, chez ces gens-là, les livres ne sont pas fait pour être lus. Fort heureusement, il reste toujours, dans le décor, des éléments plus agréables à regarder.

Τσαρούχης Γιάννης

C'est le genre de garçons
que j'aimais aimer quand
je vivais dans le sud de la France.
C'est une œuvre de Yannis Tsarouchis.

Gardin

© 2014 Gianni Berengo Gardin : Contrasto

lundi 26 novembre 2018

Bernardo Bertolucci est mort


"Bob" et "Gégé" dans 1900/Novecento, très grand film.

De tous ses films, c'est Novecento que j'ai au cœur.
Mais aussi Le conformiste, ou Prima della rivoluzione ou La tragédie d'un homme ridicule, peu ou pas du tout cités dans les biographies médiatiques.
Les Italiens ont, plus que nous, le sens de l'hommage rendu aux bienfaiteurs en matière de culture : on se souvient de celui qui fut rendu à Claudio Abbado à Milan sur la place de la Scala. Pour Bertolucci, une cérémonie devrait se dérouler à Rome, au Campidoglio (Capitole), dans les deux jours !

Tourtereaux





Ces garçons qui, apparemment, éprouvent de l'affection l'un pour l'autre, se nomment Jakub et Vitali.
Ils sont photographiés par Robbie Wilhelm.

Historique



Anders als die andern (Différent des autres) est un film allemand de 1919, réalisé par Richard Oswald, et écrit par Richard Oswald et Magnus Hirschfeld, médecin allemand et cofondateur en 1897 du Comité scientifique humanitaire, le WhK. Ce film est l'un des tout premiers à défendre la cause des homosexuels, alors à la merci du tristement fameux "paragraphe 175" qui sanctionnait durement les rapports sexuels entre hommes. Si les condamnations cessèrent définitivement en 1970 (tout de même !), le fameux article de loi ne fut abrogé qu'en... 1994 !

Solution du jeu



Les mélomanes, nombreux à fréquenter Gay Cultes, n'ont pas hésité : il s'agissait du piano de Glenn Gould, que l'on pouvait identifier grâce à une chaise mythique s'il en est.
En 1953, le père du pianiste adapta au piano une banale chaise pliable en bois, lui adjoignant un mécanisme qui permettait de régler sa hauteur de quelques centimètres après en avoir préalablement scié les pieds. Gould ne put jamais se résoudre à s'en séparer, malgré l'usure du coussin de l'assise, dont il ne subsista finalement plus rien.
La chaise est aujourd'hui exposée, dans une châsse de verre, au Centre national des arts d'Ottawa.




On lira les commentaires/réponses et ma conclusion ici : clic

C'est lundi, mon chéri


samedi 24 novembre 2018

Entre autre choses

Gabriel Garbow Young Man on Railing (Ocean Beach)


Comme beaucoup de personnes autour de moi, parmi lesquelles des partisans de la "vraie gauche", voire des mouvements anarchistes, je suis très perplexe sur le mouvement dit "des gilets jaunes". Les propos racistes et homophobes entendus ça et là, la livraison aux autorités de migrants découverts dans un camion-citerne, la haine de la presse, ont de quoi faire vaciller les sentiments d'empathie qu'aurait pu faire naître, à ses débuts, la manifestation donnée comme spontanée issue des roulements de tambours des réseaux dits "sociaux".
Las, dans ce conglomérat de "petits blancs", cette France en mode Trump, on cherchera vainement la femme de ménage et l'éboueur noirs, la caissière du supermarché, ces vrais pauvres qui n'ont même pas les moyens de posséder une voiture, et encore moins, comme on en voit sur les images complaisamment distillées par des médias paradoxalement  heureux de ce grain à moudre, des Porsche Cayenne ou des 4x4.
Les rodomontades des Wauquiez (10 minutes montre en main sur les lieux) et autres grotesques Dupont-Aignan n'incitent pas à l'indulgence, tant la récupération, mais aussi une complicité qui s'affirme de jour en jour, corroborent ce sentiment de malaise.


Le Wauquiez précédemment cité s'est distingué dernièrement en affirmant, quant à  l'autorisation de la PMA en France :   « Tout ceci a un nom, c’est l’eugénisme ; tout ceci a été fait par un régime, c’est le nazisme », en considérant également que « cet engrenage nous mènera inéluctablement à la gestation pour autrui, parce que tout le raisonnement intellectuel sur lequel il repose (y) mène évidemment ». Bon, c'était devant les sémillants progressistes de "Sens commun", et, depuis, le guide des "républicains" a tenté de temporiser. Là où le temps fait son œuvre sans barguigner, c'est en matière d'agressions homophobes, lesquelles se multiplient à la faveur des conneries que des gens comme Wauquiez et consorts se complaisent à instiller dans l'inconscient collectif.

La tendance est à la haine : "bobos" contre "beaufs", dénonciation des "élites", des intellectuels et autres saltimbanques.
Dans cette ambiance anxiogène, j'ai choisi d'adoucir le propos par des images qui font du bien.

Photo 1 : ?
Photo 2 Maxime à Londres par Yann Faucher
Photo 3 Maxime à Paris par Yann Faucher

jeudi 22 novembre 2018

Un pont, à Rome

Photo Philippe Apatie novembre 2018

Il est bon, il est beau, le Tamino nouveau



Tout l'album est de la même veine.
Bravo.

Ah, enfin un gamin déterminé !

 Selon notre vigilant Ugo,
il s'agit d'une carte de voeux éditée par la société britannique Malarkey Cards ; celle-ci de la série "quand je serai grand" agrémentée d'un commentaire insolite . Vendue 2.20 livres avec l' enveloppe.

Petit jeu


Hyper
mega
over
fastoche :
à qui appartenait ce piano ?
(Réponse et publication des commentaires lundi)

mercredi 21 novembre 2018

Touché par la grâce







C'est un film en état de grâce, une fable doublée d'une vision assez désespérante de l'espèce humaine. Lazzaro traverse le film tel un nouveau Saint François d'Assise avec pour seul bagage une qualité rarissime : sa bonté. 
Mais reste-t-il de nos jours une place sur cette terre pour les hommes bons ? 
Bouleversant et juste.






Synopsis
Lazzaro, un jeune paysan d’une bonté exceptionnelle vit à l’Inviolata, un hameau resté à l’écart du monde sur lequel règne la marquise Alfonsina de Luna.
La vie des paysans est inchangée depuis toujours, ils sont exploités, et à leur tour, ils abusent de la bonté de Lazzaro.
Un été, il se lie d’amitié avec Tancredi, le fils de la marquise.  Une amitié si précieuse (à ses yeux, ndr) qu’elle lui fera traverser le temps et mènera Lazzaro au monde moderne. 

Les "suzerains" accèdent à leur "propriété"
 
Tancredi et Lazzaro



lundi 19 novembre 2018

Deux images


du
prodigieux
Xavier Dolan


Ne flippez pas !*

Luke Halpin prêt à tourner 
* Les plus anciens d'entre nous 
auront compris.**

** Oui, bon évidemment, si on agrandit la photo, 
même les nouveaux...