Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 26 novembre 2018

Bernardo Bertolucci est mort


"Bob" et "Gégé" dans 1900/Novecento, très grand film.

De tous ses films, c'est Novecento que j'ai au cœur.
Mais aussi Le conformiste, ou Prima della rivoluzione ou La tragédie d'un homme ridicule, peu ou pas du tout cités dans les biographies médiatiques.
Les Italiens ont, plus que nous, le sens de l'hommage rendu aux bienfaiteurs en matière de culture : on se souvient de celui qui fut rendu à Claudio Abbado à Milan sur la place de la Scala. Pour Bertolucci, une cérémonie devrait se dérouler à Rome, au Campidoglio (Capitole), dans les deux jours !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Maintenant nous voions en TV il piccolo Budda mais il n'est pas assez, il est un grand Maestro du cine'. Tristesse.
Catania

pepito a dit…

je suis de ceux qui se sont estimés trahis par BB après "Little Buddha" (inclus)... j'ai cordialement détestés tous ses films depuis... avec une incise (de mauvaise foi) à propos de "The dreamers"...
mais avant ! avant, il ne fut rien de moins qu'un héros avec cette fresque hallucinante que je n'ai jamais pu revoir (parce que je pense me souvenir de chaque détail) : NOVECENTO...
le hasard a voulu que je me procurasse vendredi soir la version collectorissime dudit film... un objet d'une beauté (marketing) époustouflante...
avant, c'était un pasolinien hardcore...
rien que pour tout ça, même ma détestation, j'adorais l'adorer...
ciao signore...

Silvano a dit…

Pepito, comme d'habitude, je suis moins négatif que vous, et, si je n'ai pas aimé "Little Buddah", je n'ai pas été insensible à "Un thé au Sahara" (pour de bonnes mauvaises raisons, j'avoue, mais je ne vais pas raconter ici mon Maroc très lointain). "Le dernier empereur" est un grand beau film ; le seul reproche que d'aucuns trouveront à faire est d'avoir été un vrai succès public et d'avoir décroché 9 "Oscar", ce qui fait, en général, grincer les grincheux. Mais le film, son scénario, sa photo, son interprétation, et la sublime b.o de Sakamoto, si ça laisse indifférent...
Evidemment, je me suis également procuré le coffret Wildside de "Novecento" : je le chroniquerai. Ça fait des années que j'attendais une version digne de ce nom, merci à la cinémathèque de Bologne, une fois de plus. Je l'avais revu à la Cinémathèque Française il y a deux ou trois ans dans une copie immonde, et le film, malgré ça, avait gardé toute sa force. Le signore, alors, avait bien le droit de tourner quelques navets que je ne lui reprocherai pas. RIP
Silvano