Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 31 mars 2020

Ode à Neptune

Konrad Helbig, Sicília, 1950

Tuile


Les adeptes de la chasse à l'homme dans le jardin des Tuileries seront déçus.
J'y ai passé l'après-midi, hier : pas âme qui vive !
La vie parisienne gay, c'est plus ce que c'était.

Mon nouveau rideau de douche


Mais je n'suis pas fou, vous savez ?!

lundi 30 mars 2020

Ma très belle laverie


Modèles Km Krauze, Yonatan Exss, Camiel Ronner, Jacobo Jarr, Antonio Noguera 
Photos Kito Muñoz


España




Nous avons en mémoire une Espagne rouge et or.
Aujourd'hui, comme les photos d'Andrew Clegg Littler, elle est en noir et blanc.


Et puis viendront des jours meilleurs


Étrangement, dans cette période s'exacerbe ma libido.
Je pense à toi, à toi et à toi, aux grains de peau tellement différents, 
soie, velours, laque ; à ta façon de jouir et à la sienne, à cette grimace du 
plus jeune au moment crucial, qui ne peut, pourtant, altérer ses traits tant il est beau.
Je dois faire attention à moi, survivre dans l'espoir des retrouvailles, du vrai revoir, d'user à nouveau mes yeux en vous détaillant, toi, toi et toi.
Et peut-être toi aussi, enfin.


dimanche 29 mars 2020

Et enfin, l'ange vint*

BoN dIManChE


Jai Bower | Photos de Mia Rankin

* Rien à voir avec la bonne ville d'Angers.
N'empêche que si j'en croise un comme ça dans ma villégiature parisienne (mon appart', quoi !), je le dévore tout cru.

Cadeau : vivre sans Brahms ?! Tu plaisantes !


Sans aucun doute l'une de mes œuvres préférées, dans ma version de prédilection : Arrau et Haitink, avec le Royal Concertgebouw Orchestra, tous en osmose.

S'il reste des pâtes chez vous

Palermo, Sicilia - Par djtennis
Si vous avez la chance de posséder de l'or des pâtes, je vous suggère cette recette ultra simple à mettre en oeuvre (tiens, le e dans le o a disparu de Blogger !).
J'en fais très souvent, selon la même méthode que Le Fooding qui a édité la vidéo ci-dessous, dans sa série Confinades (!).
On prépare généralement la "pasta cacio e pepe" (fromage et poivre) avec des spaghetti et du pecorino romano dont je rappelle qu'on en trouve, râpé, dans les Monoprix
Ingrédients (pour 1 personne) :
110 g de pâtes
60 g de pecorino romano
1 g de grains de poivre
10 g de sel
1 filet d’huile d’olive
Recette :
Saler 4 litres d’eau et porter à ébullition. Y faire cuire les pâtes al dente voire fermes.
Râper le pecorino.
Écraser le poivre. Faire chauffer l’huile dans une poêle, y faire toaster le poivre 1 ou 2 minutes. Verser les pâtes dans la poêle.
Ajouter un peu d’eau de cuisson : l’amidon des pâtes qu’elle contient va lier les pâtes. Mélanger. Retirer du feu.
Ajouter le pecorino. Mélanger. On peut ajouter encore un peu d’eau des pâtes pour une sauce plus crémeuse.
Dresser dans un bol. A l’aide d’une maryse (spatule souple), recueillir la crème au fond de la poêle et la déposer dans le bol.
Saupoudrer d’un peu de pecorino.
Servir.

samedi 28 mars 2020

Roméo, je veux bien...

Douglas Booth dans Romeo et Juliette (2013)


être ta Juliette.
Même si, dit-on , tu joues plutôt mal,
je te ferai travailler la diction, je serai ton Pygmalion.
Bref, dès que ça ira mieux, viens visiter Paris, allez !

Chine 2020

Photo Pierre Alivon à Beijing/Pékin

" Puisque c'est comme ça,


je le reprends, na ! "

Images provenant de la série TV américaine Cheyenne
avec Clint Walker (sur ABC entre 1955 et 1962).

vendredi 27 mars 2020

Owen (le saint)


Vous aurez bien sûr reconnu Owen Lindberg,  qu'a photographié Hanson Walker.
Dans la négative, contentez-vous ici, je vous prie, de cet aspect de son anatomie.
Je ne doute pas que, muni du patronyme de ce garçon, vous trouverez sur la toile de quoi satisfaire votre curiosité.
Si, de plus, vous n'avez rien d'autre à faire en ce moment...

Rester forts

Jun Masuda, Tulsa Ballet - Académie Princesse Grace

Nu Nurejev

Rudolf Nurejev par Richard Avedon - 1961

mardi 24 mars 2020

Diversité


Il y a une énorme différence entre ces deux manières de se vêtir. D'aucuns penseront que j'ai un préférence pour la première, plus classique que la seconde. Or, voyez-vous, j'hésite : il est vrai que je pourrais sortir habillé comme le garçon du dessus sans que ça choque quiconque. J'aurais bien du mal à adopter la tenue vestimentaire du second. Mais, à l’œil, ce côté "petite canaille" est assez excitant.  


I - Ce gentleman se nomme Robbie Wadge.
II - Cette canaille a pour patronyme Timothée Collinet.

Cadeau : pom pom pom pooom, oui, mais pas que !


En cette année Beethoven, permettez que je m'éloigne des symphonies et concertos ressassés sur Radioclassik : cet Adagio du Trio avec clarinette Opus 11 nous dévoile une autre facette du génie de Bonn.
Il est joué ici avec subtilité par Romie de Guise-Langlois, Peter Stumpf et Gilles Vonsattel lors du Bridgehampton Chamber Music Festival d'août 2012.

" Il faut vous raser ! "

Quand le Docteur Patrick Pelloux 
devient un allié de poids de Gay Cultes :

Cliquez-moi dessus pour accéder !

lundi 23 mars 2020

Lire Edmund White


C'est la photo de couverture, signée Dan Weaks, de l'édition originale du roman autobiographique A boy's Own Story (titre français Un jeune américain) d'Edmund White.

Caetano chez Pedro : gravé

De l'intérêt du confinement*



* Mais je pense que les visiteurs quotidiens de ce blog en sont convaincus.

Il est important

de faire un minimum
d'exercice physique.
L'ennemi, en cette 
période où l'on se confine,
c'est l'avachissement.

Image animée : Eadward Muybridge  | Leapfrog en 1883

dimanche 22 mars 2020

Prudence, et...


BON
DIMANCHE !

Du Bach... et puis ?

Faisons-nous du bien !

Les articles de blogueurs en confinement font florès sur la toile depuis lundi dernier. Cette sorte de réclusion, pendant laquelle est admise une promenade sur un parcours plus ou moins délimité selon l'humeur du fonctionnaire de police qui nous contrôle, peut mener au meilleur comme au pire.
Pour l'heure, en ce qui me concerne, hormis le tour matutinal du quartier, c'est lecture, blog, écriture, piano, conversations téléphoniques avec les ami(e)s, préparation de repas (frugaux, car quand on est seul...), et, en nouveau rituel, la sortie de huit heures du soir sur le balcon pour applaudir et ovationner les professions médicales sur la brèche. C'est alors le moment du défoulement quotidien, celui des cris primaux, mais aussi l'occasion d'échanger pour de vrai quelques phrases avec les garçons du dessus, dont l'un est originaire de Brescia, la si belle cité de Lombardie particulièrement touchée par le sale virus.
Il y a, pour vivre cette période, ce mot d'ordre que je me suis intimé : musique, amour, humour... et gourmandise !

Note en milieu de matinée

Ce billet, rédigé hier soir, était prémonitoire : mon voisin a déposé ce matin des viennoiseries sur le pas de ma porte.
Ce seront ces petits bonheurs, ces gestes d'humanité, qui nous permettront d'affronter plus sereinement les journées difficiles qui s'annoncent.

À moi les pâtes et le papier-toilettes !


samedi 21 mars 2020

'a y est, je suis caché !

"Tu as bien dit que si tu me trouvais... ?"
Connor Franta

Suzy, partie sans tra la la



La vedette féminine du Quai des orfèvres de Clouzot est morte dimanche dernier à l'âge vénérable de 102 ans.
Celle qui marqua l'histoire du cinéma français d'un simple et enjoué "tra la la" n'a pas eu droit à une cérémonie d'adieu digne de sa carrière en raison du confinement dû à la crise sanitaire ; ce fut le cas, également, pour la réalisatrice Tonie Marshall, disparue tout récemment.
Des hommages seront vraisemblablement organisés quand tout danger sera écarté.

jeudi 19 mars 2020

Il m'avait dit,

me laissant seul avec mon œuf mayonnaise :
- Excuse-moi deux minutes, je vais me rafraîchir.


Amici italiani

Les images de l'alignement des cercueils dans la belle église de Bergamo (Bergame) me hantent depuis leur diffusion télé.
Ce "bel canto" est plus spécialement dédié à mes amis italiens.

Restiamo a casa


mercredi 18 mars 2020

Fabian

Fabian Gamba par Rinaldo Sata
Dis-moi,
connais-tu
La Chanson de Lara,
Fabian ?

Grivèlerie

Un jour, nous retrouverons le plaisir des bonnes bouffes entre amis au restaurant.
Voici un extrait pas triste du film de Sergio Citti Il minestrone (1981) avec trois acteurs éminemment "pasoliniens" : Ninetto DavoliRoberto Benigni et Franco Citti dans une scène d'anthologie :
Nul n'est besoin de connaître la langue de Dante pour saisir tout le sel de la situation :

F'est ra-vi-ffant !

Le modèle
contraint de
porter ces choses
se nomme Pierre Baudrier.

mardi 17 mars 2020

lundi 16 mars 2020

En appoint éloquent du billet précédent


Jusqu'ici... tout va bien ?

Samedi dernier au matin, bien avant que notre premier ministre n'annonce le passage à des mesures beaucoup plus restrictives, des Français vivant à Venise, "la cité qui inventa la quarantaine en temps de peste", se désespéraient, dans le blog Qui viviamo bene, de l'attitude de leurs compatriotes dans l'hexagone.
Piazza San Marco, Venezia, marzo (mars) 2020
Au même moment on annonçait que des centaines de "gilets jaunes" se préparaient à manifester, au mépris du comportement le plus élémentaire en cette période de pandémie !
Le soir même aux infos, on nous montrait les terrasses marseillaises envahies, en toute promiscuité, de "citoyens" (si peu) en mal de farniente au soleil, Paris n'ayant que peu à leur envier, précisé-je*.
L'article inquiet de nos compatriotes expatriés prenait là tout son sens. Auparavant, des Italiens, déjà, avaient manifesté leur stupéfaction face au laisser-aller observé de l'autre côté de leurs Alpes, eux qui, réputés indisciplinés et frivoles, ont adopté une attitude responsable et savent conjurer le mauvais sort en chantant à leurs fenêtres pour défier cette saloperie de virus, applaudissant au passage les véhicules de secours débordés par l'ampleur de la tâche et leurs équipes exténuées.
J'ai dû faire face, ces derniers jours, à des réactions diamétralement opposées quant au virus : l'un cédait à la plus irraisonnée des paranoïas quand l'autre, beaucoup plus âgé, semblait vivre comme si de rien n'était !
J'avais anticipé le cap des 100 personnes et annulé dès mardi dernier une série de concerts organisés dans une salle pouvant accueillir 180 personnes.
Dès jeudi, après la prise de parole de M. Macron, je pris la décision de fermer l'établissement associatif dont j'ai la charge.
Etant de surcroît un sujet à risques alerté par son médecin et ne voulant en prendre aucun, je décidai de prendre personnellement les dispositions qui s'imposent en toute logique : outre les mesures  d'hygiène et de comportement maintes fois répétées (et ignorées par beaucoup !) j'ai décidé d'éviter toute sortie inutile dans mon quartier et de m'abstenir de me déplacer dans Paris en empruntant les transports en commun.
Hier dimanche, convaincu que la démocratie est toujours le meilleur des pires régimes qui soit, je suis allé voter tout en désapprouvant le choix de maintenir ces municipales : c'est une grosse erreur du pouvoir en place d'avoir cédé aux injonctions des partis, gauche et droite confondues, n'ayant d'autre souci en pareille période que celui de mesurer leurs forces et, pour la plupart, celui de conserver leur dérisoire pouvoir.
Voilà que nous arrivons dans un moment difficile, une crise sanitaire mondiale dont nous aurons beaucoup de mal à nous remettre à tous niveaux.
Quant à moi, je vais continuer à venir ici quotidiennement, à chercher la beauté et à la partager.
Plus que jamais je fais confiance à la musique, à l'amitié, à l'amour et l'humour.
Chers membres de cette petite communauté Gay Cultes, prenez soin de vous et vive la vie !
Silvano

Le billet vénitien ici : clic

Vive la vie !

*Note, ce lundi matin : les images des familles et groupes de Parisiens joyeusement mêlées, souvent à touche-touche, hier, dimanche, dans les parcs et squares de la capitale n'étaient pas encore parvenues à mes yeux stupéfaits quand j'ai rédigé ce billet. 

Photos : 
I Venise - Catherine Hédouin (via TraMeZziniMag) 
II Sergio Perdomo par Adam Washington

Ils reviendront