Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


samedi 31 janvier 2015

GC Déco : osez le téléscopage !

Adam Gumula par Bell Soto
Mêlez donc l'ancien et le contemporain !

Ange pour toujours


Ce n'est pas une photo pour papiers glacés ; le garçon se contente d'être beau sans en tirer bénéfices.
A-t-il seulement conscience de sa beauté ?
C'est l'une de ces photos qu'on prend pendant les grandes vacances. Qui se cache derrière l'objectif ? Une petite amie ? Un copain amoureux qui n'ose se dévoiler ? En tout cas, quelqu'un qui est désireux de garder pour l'éternité l'image de la jeunesse en majesté.

Cadeau : baroquissime !



Francesco Geminiani (Lucca 1687 - Dublin 1762) composa cette musique de ballet (La forêt enchantée) à Paris, en un temps où l'on y trouvait encore des lumières.
Dans sa très brève notice, Wikipedia, - toujours sujette à caution - nous dit : "À Dublin, en 1761, un serviteur lui dérobe un manuscrit musical ; d'après ses proches, la contrariété d'être volé de son temps et du fruit de son travail aurait provoqué son décès prématuré."
Joli !



 J'y trouve quelque similitude avec un roman que j'ai beaucoup aimé, Les joyaux du paradis de Donna Leon (Calmann-Lévy éd.; existe en "poche"), épatant thriller autour du musicien vénitien Agostino Steffani, que je ne saurais trop vous recommander.

Feltre


On n'aura pas assez d'une vie pour tout connaitre de l'Italie. Voguant au fil de la toile, je découvre Feltre, emmitouflée au creux des  escarpées
Dolomites ; à une heure et demie de chemin de fer, Venise, déjà. J'ai envie d'elle, subitement.




Feltre, bourgade qui semble fatiguée, province de Belluno, région Vénétie (It.)

Parmesan

Via mauri-zio
Le "Parmigiano Reggiano" (parmesan certifié d'origine), fromage royal entre tous.
J'aime à en servir à l'apéritif accompagné, comme en Emilie Romagne de cubes de mortadelle.
Pas léger léger, dites-vous ?

vendredi 30 janvier 2015

Du bon usage de certain privilège


Ne jamais les pétrir, les malaxer, non : les effleurer seulement en murmurant des gentillesses à son oreille, de celles qui le font ronronner. Y poser la tête et converser ainsi, le regard égaré, se laisser submerger par le flux des vagues de tendresse, s'y réchauffer sous la couette dans le petit matin renaissant. Y déposer un baiser et s'en séparer à regret : lui apporter un café presque aussi brûlant que l'émotion de ce moment unique.

The Normal Heart : bouleversant !

L'ami me tanne depuis plusieurs jours : "Comment, tu as vu et aimé The Normal Heart, et tu ne l'as pas encore chroniqué ?"
C'est, cher ami, qu'il m'a fallu voir quelques films un peu plus légers avant d'achever ma réflexion sur cette production HBO (en DVD uniquement) qui narre l'arrivée du SIDA dans l'Amérique en pleine libération (homo)sexuelle du début des années 80 et le combat d'un homme pour faire réagir des autorités inertes face à l'épidémie. Ned Weeks, le personnage principal, contraint d'user de méthodes de plus en plus agressives pour contraindre les pouvoirs publics à débloquer des fonds, se heurtera également à l'incompréhension des membres de l'association qu'il a fondée, de ses amis frappés de cécité face à la menace.
Mes jeunes lecteurs (il y en a beaucoup) ne peuvent imaginer à quel point le fléau, pendant de longues, longues années, fit de ravages, en véritable hécatombe dans le "milieu", touchant également (et à quelle échelle !) les populations les plus démunies du tiers-monde, les moins à même de le combattre.
Les moins jeunes se souviendront de l'énumération en litanie, dans leur entourage, des amis, des ex-amants, des célébrités, qui provoquèrent, dans les cimetières, le grand embouteillage de la faucheuse.
Mark Ruffalo (Ned) et Matt Bomer (Felix), le grand, le bel amour
Le film de Ryan Murphy dépeint admirablement la tragédie, servi par l'interprétation remarquable d'un Mark Ruffalo, pleinement investi dans la peau de Ned, l'écrivain-journaliste, qui lui a valu de nombreuses récompenses amplement méritées.
Matt Bomer, lui, auquel on vient de décerner le Golden Globe du meilleur second rôle, livre une véritable performance, bouleversant dans le rôle de Felix, l'amant de Ned Weeks.
Julia Roberts (Emma)
Enfin, Julia Roberts est parfaite en Emma Brookner, médecin en première ligne contre le virus, laquelle soutiendra sans faillir la cause de Ned Weeks.
The Normal Heart ne nous épargne rien de la déchéance physique de garçons que l'on voit, dans les premières minutes, beaux comme de jeunes dieux, en pleine vitalité, insouciants.
Parce que c'est comme cela que ça s'est passé, voyez-vous, et que le film nous l'assène dans le but évident de combattre l'oubli et l'ignorance, à l'heure où, sous couvert de trithérapies qui représentent un progrès, certes, mais ne sont pas, loin de là, la panacée, les pratiques à risque se répandent, générant chaque jour une nouvelle génération de porteurs du virus.

Adaptation télé (d'une qualité néanmoins cinématographique, tant la réalisation est maîtrisée) de la pièce de Larry Kramer créée en 1985, The Normal Heart est maintenant distribué en DVD (excellent transfert) : il faut l'avoir !

Convaincre à tout prix !



Innocents | Bertolucci


jeudi 29 janvier 2015

Fin d'après-midi

Photo de Matt Lambert

Nous avions beaucoup fait,
mais, au bout du compte,
n'avions pas grand chose à nous dire.

Cadeau : Bach en Rondeau - Rondeau en Bach


Le formidable claveciniste Jean Rondeau (24 ans !), personnalité atypique d'un monde de la musique qui a bien besoin d'un tel vent de fraîcheur (et de folie) sera dimanche prochain 1er février au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, pour un concert du matin (début à 11h, arrivez tôt !) consacré à Bach avec l'ensemble baroque Nevermind ; j'y serai aussi.
Amis de province, guettez le passage de Rondeau en vos murs !

[ Cheveux en pétard, sourire narquois, notre petit génie aux allures de rock star a raflé en 2012 deux des prix les plus courus de la planète Clavecin : ceux de Bruges et du Printemps de Prague.]
Thierry Hilleriteau - Madame Figaro 

Et éclectique, avec ça ! :

[Jean Rondeau n'hésite pas à troquer son clavecin pour le piano dans le cadre d'un groupe à tendance jazz, Note Forget, The Project, avec lequel il improvise et compose. Un genre d'activités complémentaires « assez risqué », admet-il, tout en soulignant que « le confort n'a pas sa place dans la musique ». Une prise de risques dont Jean Rondeau attend beaucoup, en retour, dans l'approche de la pulsation, la liberté de l'interprétation.]
Benoît Fauchet - Diapason

Je suis resté très simple

Si
le
ridicule
tuait
vraiment,
les
trottoirs
de
nos
cités
seraient
jonchés
de
cadavres.
-Moi-

Pour lire


mercredi 28 janvier 2015

Tension


Philip Zech par Sebastian Wagner

Cadeau : laissez-vous émouvoir et vibrez, parce que...

la "grande" musique, c'est pas plus grand que 
le trou d'une oreille :


Violon : Maxim Vengerov
Le Chicago Symphony Orchestra est dirigé par le trèèèèèèèèèèès estimé Daniel Barenboim.

Diaghilev, mort à Venise

Diaghilev attablé (2è à droite) à Venise (années 20)
Serge de Diaghilev, génial imprésario, fondateur des ballets russes et amant de Nijinski avec lequel il se brouilla après le mariage de ce dernier, est l'une des rares personnalités inhumées au cimetière San Michele de Venise.
Derrière l'Opéra Garnier, une place parisienne porte son nom.

lundi 26 janvier 2015

Juste un carré d'étoffe


Nicolas Ripoll - Photo Craig McDean

Love Is Strange : l'amour est universel


Il y a du Woody Allen dans ce film très inspiré d'Ira Sachs ; pas le Woody Allen des tout derniers avatars en forme de dépliant touristique avec zeste d'humour - il lui en reste ! -, non, du Woody à son meilleur d'il y a longtemps déjà, de Manhattan à Hannah et ses sœurs dont Sachs reconnaît humblement l'influence.
Le synopsis suffit à allécher le chaland en quête d'émotion :

Ben et George attendaient ce jour avec impatience : après 28 années de vie commune, ils vont enfin se marier. Ils ont réuni tous leurs amis, très heureux pour eux. Le couple les mettra bientôt à contribution quand George perd son emploi de professeur de musique. Tout le monde savait qu' ;il était gay, mais son union officielle avec Ben a braqué des parents d'élèves... Contraint de déménager, le couple demande donc à son entourage de les héberger. Séparés par la force des choses, Ben et George font le point sur leur relation...


Avec son "étrange amour", Ira Sachs réussit le tour de force de nous émouvoir constamment sans jamais verser dans le pathos, y compris dans les toutes dernières scènes, qu'un tâcheron eût pu lacrimoser* à outrance.  
Il montre l'universalité flagrante de l'amour, évite le piège de la production ciblée "film de pédés pour pédés" au même titre que des films aussi grand-public que Brokeback Mountain ou, dans une moindre mesure, le Maurice de James Ivory.
La qualité première de son film est la subtilité avec laquelle il évoque la relation des deux protagonistes principaux avec des proches qu'un tout petit événement - aïe aïe aïe, un bel ado dans le jeu de quilles ! - va confronter à de vieux préjugés qu'ils croyaient enfouis. 
Joey (... ) réalisant son égarement
Le mariage de ces deux hommes (John Lithgow et Alfred Molina, formidables !) épris l'un de l'autre depuis tant d'années, est une fête, considéré par tous comme chose légitime jusqu'au moment où les aléas de  l'existence provoqueront un lent délitement des relations : ainsi, le jeune Joey, épouvanté à l'idée que son meilleur copain puisse être un peu plus ouvert que lui à la différence, affichera un comportement odieux jusqu'au dénouement, réalisant son égarement en ces dernières minutes que le réalisateur parvient à sauver adroitement du poncif.
Magnifique histoire d'amour, Love is strange laisse le spectateur ému, certes, mais optimiste quand à l'évolution de la société, malgré le vol des oiseaux de malheur au-dessus de nos têtes, malgré les résistances au nécessaire progrès des mœurs, en dépit de la bêtise et de l'aveuglement de certains.
Un film nécessaire.

*J'ai "fait latin" au lycée...

Je me demande parfois...

s'ils
sont
bien
réels.

dimanche 25 janvier 2015

Ma très belle laverie



Philharmonie de Paris : enfin !



Après maints rebondissements lors de sa construction, dont de sérieux (mais prévisibles) dépassements de budget, l'imposante Philharmonie de Paris, due à l'architecte Jean Nouvel a enfin ouvert ses portes la semaine dernière.
Restent encore quelques travaux autour de la magnifique grande salle de concert  (et une polémique opposant Jean Nouvel à la direction) ; à court terme, c'est un véritable espace de vie qui s'offre au visiteur mélomane : lieux d'expositions, restaurants adaptés aux différents budgets, bars, espaces éducatifs, salle de répétitions, amphithéâtre...
Les concerts d'inauguration ont reçu un accueil enthousiaste des 2500 spectateurs de la grande salle : public et artistes en ont loué l'acoustique (exceptionnelle) et la faculté de "voir" de toute place de ce beau lieu dédié à la musique (classique, jazz, rock...).
Le 1er Concerto de Tchaïkovski, pourtant mille fois entendu, fut "arraché" par un Lang Lang heureux, n'hésitant pas à prendre quelques libertés avec nuances et phrasé : mais l'interprète n'est-il pas voué à faire vivre la musique ?
J'entends les exégètes sourcilleux dénoncer le côté "bling bling" de ce (grand, oui !) pianiste qui participe à la  vulgarisation de la musique dite "grande", est susceptible d'y faire affluer la jeunesse comme aucun autre. On ne fera pas la moue, et applaudirons ce jeu enthousiaste et communicatif, comme, l'autre soir, ses auditeurs qui lui firent un triomphe à marquer dans les annales des concerts parisiens.
Ce lieu est une bénédiction pour la Musique. Que tous ceux qui en furent, en sont, en seront les artisans en soient remerciés !

Et savez-vous, lecteurs de Gay Cultes : on peut voir les 2 concerts en intégralité ici : Arte Concert

Ci-dessous : extrait de répétition du Concerto pour piano n°1 par Lang Lang et l'Orchestre de Paris dirigé par Paavo Järvi avant le concert inaugural du 15 janvier 2015.


J'ai même rencontré un pianiste heureux !

Un lieu de vie signé Jean Nouvel

B&B à Florence

Soprarno Suites, Florence - Beaucoup plus cher qu'une Auberge de Jeunesse : on peut m'inviter...


Si tu as des livres, évidemment...


samedi 24 janvier 2015

Gay Cultes furieusement "tendance"


Le créateur Rick Owens a présenté sa collection à l'occasion de la "semaine de la mode". Pas de pantalons, pas de sous-vêtements.
Messieurs, voilà dans quelle tenue nous pourrons aller travailler ou nous divertir l'hiver prochain.
Classe, non ?



Jacob Morton par Marcus Cooper


Louis-le-magnétique*


Extrait : Saint-Laurent, de Bertrand Bonello... par Telerama_BA

Photo Patrick Swirc / Modds pour Télérama

Louis Garrel réalise son premier film et livre un entretien à coeur ouvert pour Télérama.fr.
C'est à lire ici : clic 

Extrait :
[ Quel est le sujet de votre film ?
J'ai du mal à en parler, je ne sais absolument pas à quoi le résultat va ressembler. Je voudrais montrer une amitié aussi forte qu'un amour fou. Deux garçons qui s'aiment, mais pas comme deux potes. Avec de la sensualité, de la jalousie. Quelque chose de fiévreux et de sentimental. Pas mélancolique et pas ennuyeux : le diable, c'est l'ennui. Je voudrais que les hommes puissent se retrouver dans cette relation, mais pas en éprouvant une complicité honteuse, en reconnaissant une part idéale, sacrée d'eux-mêmes. Un film réussi devrait toujours nous redonner envie de vivre.]

* Dans le film de Bonello, Gaspard Ulliel est également excellent. On peut profiter du Festival Télérama pour une séance de rattrapage si nécessaire.

Michel Ange, quel bougre !

Oui, oui, là-haut, à droite, un baiser passionné entre deux blondinets.
Comment, lecteur avisé et cultivé, j'enfonce une porte ouverte ?
Ne vous méprenez pas, ça n'a d'autre but que de vous informer qu'on peut effectuer à présent une "visite gay" du Vatican, si !
L'agence de tourisme Quiiky , en a fait sa spécialité, qui se propose de démontrer comment la sexualité des artistes (dont notre signore Buonarotti) a pu influencer leur oeuvre.
Voir leur site (en italien ou en anglais ici : clic


Sur le sujet, Europe 1 nous dit : "Les visites proposées par Quiiky n'ont pas "l'approbation officielle du Vatican", mais l'agence "n'a reçu aucune plainte depuis les lancement des visites", assure son directeur."  
Ça évolue, au pays des gardes suisses.

Bon, voyons ce Jugement dernier de plus près :


Cadeau : "bis" et "encore" !


J'aime le jeu de Lugansky : cette étude de Scriabine, très connue, est trop souvent jouée avec brutalité. Ici, en quelques secondes, le pianiste nous montre toute l'étendue de sa palette sonore.

J'aime aussi que les anglo-saxons nomment "encore" ce que nous appelons "bis" : c'est joli.

Jeux d'eau


vendredi 23 janvier 2015

Œuvre d'art

Tobias Brahmst par Paolo Reversi

Aujourd'hui, c'est Jimmy !

Photo Dennis Stock

Vivre Vite avec Philippe Besson

Philippe Besson ne le savait pas jusqu'à mardi dernier : il est l'un de mes familiers. En l'absence des hommes et son Retour parmi les hommes en séquelle m'avaient accompagné, avec leur Vincent-narrateur (le "je" est une marque de fabrique bessonienne) lors d'un séjour sur les rives du Lac Majeur, et son Garçon d'Italie m'avait ramené à Florence quand je croyais ne plus y revenir avant longtemps. J'avais découvert l'écrivain lors de la publication de Un homme accidentel, qui m'avait passionné. J'étais ravi qu'un auteur français suive, à sa manière, la voie tracée par Joseph Hansen, papa du détective gay Dave Brandstetter (allez voir les romans publiés par Rivages/Noir, c'est vraiment bien !).
Je suis donc devenu attentif à l'actualité du sieur Besson, et l'annonce, un matin, sur France Inter, de la publication de Vivre Vite doublait le plaisir que j'aurais - sans aucun doute - à le découvrir : pensez-donc, James Dean au centre d'un bouquin, voilà de quoi satisfaire cinéphage en manque perpétuel !

Comme je l'écrivais dans un précédent billet, j'ai pour habitude d'entreprendre la lecture de plusieurs livres à la fois. L'emporte celui qui parvient à me faire entrer en immersion. C'est le cas ici, pour cette fiction biographique que j'ai avalée aussi vite que son héros les kilomètres au volant de ses bolides (sans les mêmes dommages, heureusement).
Dans son Vivre Vite, Besson use d'un procédé narratif original : le "je" se multiplie, l'auteur se substituant à Dean, à sa mère, à son père, à Brando, à son photographe, à ses proches, à ses profs (beau personnage que celui d'Adeline Brookshire, sa prof d'art dramatique à Fairmount), et à Rock Hudson, jaloux de l'aura du jeune acteur mort à 24 ans, lui qui jamais n'incendia un écran.
En dire plus serait porter atteinte à l'intérêt que vous porterez à ce (trop) court roman, à votre désir de le déguster, ce que les cinéphiles appellent "spoiler" dans leurs forums.
Mieux-lisant sensuel
L'art de Philippe Besson consiste, à mon sens, à nous passionner pour la vie d'une icône au sujet de laquelle tout a été dit, écrit et filmé (les biographies pour la télé sont d'ailleurs insipides, incapables de transcrire un magnétisme unique au monde), ce qui n'est pas rien.
Circulent maintes biographies, dont l'une (je n'ai plus la référence), "non autorisée" proclamait la couverture, glosait sur la sexualité de l'acteur en n'épargnant au lecteur aucun détail salace. 
Au cours de la rencontre à laquelle j'assistai mardi dernier à la Fnac, Besson fit preuve, sur le sujet, d'une saine pudeur, et, s'il s'attacha à démontrer la bisexualité du comédien, ne céda pas un pouce de terrain à un "interviewer" gourmand d'anecdotes croustillantes.
Suscitant d'emblée l'empathie, l'écrivain sacrifia au rite des dédicaces : la mienne est émouvante, dont je le remercie à nouveau s'il lit ces lignes. Je souhaite que ce soit la première de ma "collec". 

Je connais deux jeunes gens du milieu cinématographique, auxquels je dis souvent : lisez davantage !