Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
lundi 30 avril 2012
Un parfum de lavande
Il régnait dans la maison un parfum de lavande.
Elle s'est essuyé les mains,rougeâtres, sur son tablier : "Il veut pas se lever. Essayez, vous ! Je vous souhaite bon courage !"
Nino m'avait dit de passer à neuf heures : "On ira se baquer aux "contrebandiers", et on ira manger un pan-bagnat au kiosque, d'ac. ?"
Et j'avais dit "ok" parce que j'étais super content de cette première sortie avec lui, rien que tous les deux.
"Vous êtes sûre ?", j'ai dit à sa mère.
Elle m'a dit "je suis en plein travail, moi je n'insiste plus, débrouillez vous", et, du menton, elle m'a désigné le porte de la chambre de Nino.
J'ai frappé doucement. Rien.
J'ai tourné la poignée en laiton et je suis entré. Je l'ai vu, allongé de tout son long sur le lit, entièrement nu. Je me suis demandé où il allait se baigner : son corps était uniformément halé. Pas un de ces bronzages cuivrés de maître-nageur, non, une jolie couleur pain-d'épices, une harmonie totale ; je remarquai les fesses rondes, glabres, que je ne sais quel frisson avait rendues légèrement granuleuses.
Je l'ai contemplé le plus longtemps possible.
J'ai émis deux ou trois raclements de gorge puis me suis décidé : "Nino, c'est moi ! Tu m'as dit de venir à neuf heures, tu te souviens ? ", j'ai dit à mi-voix.
J'ai entendu un grognement et "je sais, je suis réveillé, qu'est-ce-que tu crois ? ".
Et Nino s'est retourné en riant aux éclats. Sans la moindre pudeur, il exhibait avec fierté sa vigueur matinale, me prouvant ainsi qu'il m'avait perçu, compris, approuvé, sans que j'aie eu besoin de le séduire. On avait évoqué les sexualités différentes, hier soir ; il avait dit cette banalité "chacun prend son plaisir comme il veut", et j'avais entendu, moi, "y a pas de mal à se faire du bien", et je savais qu'avec lui, c'était gagné.
Maintenant, sa nudité victorieuse de tout jeune homme, il me l'offrait fièrement.
J'ai fait un pas vers le lit. Il a mis un doigt sur ses lèvres, faisant un signe vers le salon où sa mère s'acquittait des tâches quotidiennes. "Je bois un café, et on démarre. On passe chez toi, d'abord, si tu veux.".
Après, on a pris nos cyclomoteurs et on est allés au studio. Nous ne nous sommes pas baignés ce jour-là.
Silvano- Avril 2012
dimanche 29 avril 2012
Le détail qui change tout
La première chose
que
l'on remarque,
c'est, évidemment,
la poignée du
tiroir, originale
en...
diable.
Somptueux
Roberto Bolle et Isabel Seabra
La Scala (Milano)
Vision en plein écran hautement recommandée !
(Source: amsterdam4dude)
samedi 28 avril 2012
Happy Together : juste une histoire d'amour
En 1997, trois ans avant le triomphe planétaire de "In the mood for love", Wong Kar-Wai signe la sublime histoire d'une passion contrariée entre deux jeunes hommes.Le film commence sur l'amour en train de se faire, que l'on verra se défaire. On assistera, déracinement aidant -ils émigrent à Buenos Aires- au délitement des sentiments, à leur résurgence espérée, à la désespérance finale.
Le tour de force du maître chinois, c'est de savoir faire oublier que les deux principaux protagonistes sont des hommes, nous démontrant que l'amour est un sentiment universel, beau, irraisonné, quelles que soient les préférences de ceux qui lui succombent.
D'un synopsis tout simple (Deux amants, Lai et Ho, quittent Hong Kong pour l'Argentine. Leur aventure tourne mal et ils se quittent. Lai retourne à Buenos Aires et travaille comme aboyeur dans un bar de tango pour économiser l'argent de son retour à Hong Kong. Ho réapparait et s'installe chez Lai. Il trouve du travail dans un restaurant chinois où il rencontre Chang, qui vient de Taiwan) Wong Kar-Wai offre l'un des plus beaux films jamais réalisés sur le sentiment amoureux, qu'il réalise en virtuose avec l'aide de son chef-opérateur fétiche Christopher Doyle, lequel, dans cette alternance d'images en couleurs et en noir et blanc, joue des lumières argentines (et argentiques) avec une maestria qui laisse pantois.
Enfin, les deux principaux acteurs, Tony Leung et Leslie Cheung (décédé en 2003) sont deux amants bouleversants.
DVD : à ma connaissance, Happy Together n'est disponible en France qu'inclus dans le coffret "La révolution Wong Kar-Wai" vendu à un prix prohibitif, parce que rare.
Reste à espérer une nouvelle sortie en édition simple.
On peut entrevoir une mise sur le marché, le film étant sorti aux USA et au Canada en DVD (zone 1, nécessitant un lecteur ad hoc) et en Blu-ray (Région A, même contrainte donc), ces deux derniers ne bénéficiant pas de sous-titres français (anglais seulement).
Happy together - bande annonce par k-chan
Le tour de force du maître chinois, c'est de savoir faire oublier que les deux principaux protagonistes sont des hommes, nous démontrant que l'amour est un sentiment universel, beau, irraisonné, quelles que soient les préférences de ceux qui lui succombent.
D'un synopsis tout simple (Deux amants, Lai et Ho, quittent Hong Kong pour l'Argentine. Leur aventure tourne mal et ils se quittent. Lai retourne à Buenos Aires et travaille comme aboyeur dans un bar de tango pour économiser l'argent de son retour à Hong Kong. Ho réapparait et s'installe chez Lai. Il trouve du travail dans un restaurant chinois où il rencontre Chang, qui vient de Taiwan) Wong Kar-Wai offre l'un des plus beaux films jamais réalisés sur le sentiment amoureux, qu'il réalise en virtuose avec l'aide de son chef-opérateur fétiche Christopher Doyle, lequel, dans cette alternance d'images en couleurs et en noir et blanc, joue des lumières argentines (et argentiques) avec une maestria qui laisse pantois.
Enfin, les deux principaux acteurs, Tony Leung et Leslie Cheung (décédé en 2003) sont deux amants bouleversants.
Tango triste à pleurer |
Christopher Doyle manie la photo avec maestria. |
DVD : à ma connaissance, Happy Together n'est disponible en France qu'inclus dans le coffret "La révolution Wong Kar-Wai" vendu à un prix prohibitif, parce que rare.
Reste à espérer une nouvelle sortie en édition simple.
On peut entrevoir une mise sur le marché, le film étant sorti aux USA et au Canada en DVD (zone 1, nécessitant un lecteur ad hoc) et en Blu-ray (Région A, même contrainte donc), ces deux derniers ne bénéficiant pas de sous-titres français (anglais seulement).
Bande-annonce :
vendredi 27 avril 2012
Le grand jeu Gay Cultes
De dos, ça passe, mais de face... |
Le superbe postérieur inséré mercredi dernier appartient à l'Hercule & Cacus (Ercola e Caco) de Baccio Bandinelli (1493-1560) de la Piazza della Signoria à Florence.
Il accueille, à droite, les visiteurs du Palazzo Vecchio.
A gauche, une reproduction du David de Michel-Ange est photographiée des milliers de fois dans la journée par des touristes qui croient admirer l'original !
C'est Elias qui remporte le grand jeu concours et gagne... un abonnement à Gay Cultes et deux "baci".
De plus, Elias a raison de souligner la laideur de cette sculpture.
A côté du David (même en facsimilé), l'Hercule et Cacus fait piètre figure :
N'est ce pas ? |
Toujours trouver du temps pour lire
En observant attentivement,
ma première impression
-le jeune homme lit un bande dessinée-
se dissipe : il y a une image au centre de
la page, une seule.
Le décor me plait.
Le lecteur aussi.
Je repars comme j'étais entré,
sur la pointe des pieds...
Livres
Dans "Splendor", d'Ettore Scola (1989, déjà !) , la libraire, jouée par Marina Vlady, laisse toujours ouverte la porte de son échoppe :
"Qui volerait un livre dans cette ville ?"
jeudi 26 avril 2012
mercredi 25 avril 2012
mardi 24 avril 2012
lundi 23 avril 2012
dimanche 22 avril 2012
samedi 21 avril 2012
Joue-moi nos souvenirs
Je pars
pour l'Italie,
encore.
Fermez les
yeux,
écoutez
ma chanson...
Elle est douce.
Laissez-moi en échange
un petit
morceau de votre
cœur.
J'en prendrai
soin.Carte postale
J'avais presque trente ans et toi un peu moins de dix-huit.
J'ai conservé cette carte que tu m'avais envoyée,
une vieille photo (1883 !) de Thomas Eakins couleur sépia,
largement diffusée depuis, mais fort rare à cette époque.
Tu étais très fier de me l'avoir adressée sans enveloppe.
Au dos, tu avais écrit : "pour faire bander le facteur !".
Je ne saurai jamais comment le préposé a réagi.
vendredi 20 avril 2012
jeudi 19 avril 2012
Beau meuble (2)
Les miroirs en triptyque, l'acajou, c'est sans doute une "coiffeuse" d'époque Napoléon III.
La glace de gauche est cassée en sa partie inférieure droite, ce qui est de nature à déprécier
le meuble, lequel n'est pas présenté en son entier, m'empêchant d'en donner une estimation
exacte.
Je suis à la disposition du propriétaire pour me rendre sur place et procéder à une analyse
plus approfondie.
mercredi 18 avril 2012
Beau meuble
J'aime beaucoup cette
table,
vraisemblablement
chinée chez
l'antiquaire.
On devine en
son centre
ce qui
pourrait être
une rose des
vents.
On ne devrait
jamais rien
poser sur
de si jolis
meubles, non ?
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