![]() |
![]() | |
|
Karol tout nu.
Vous vous calmez !
(Billet ci-dessous)
Votre article intitulé "Cultissime" nous a été signalé pour être examiné.
Le monde des internautes est, on le sait, tout en bienveillance ; voir les réseaux dits "sociaux".
Signaler des images animées (gif) extraites d'un film visible à volonté par tous publics relève de la bêtise la plus crasse. D'autant que Gay Cultes affiche un "no porn" en intention dans la colonne de droite et qu'on y voit (et ne verra jamais) un pénis en érection.
On m'a déjà fait le coup pour un article présentant les dessins du cinéaste russe Eisenstein ! À quand un signalement pour Michel-Ange ?
Passez donc outre l'avertissement de Blogger/Google, et vous serez sans nul doute choqués au plus haut point.
Je me gausse.
Je me souviens de la volupté ressentie lorsque je nageais, libre et nu, en compagnie de quelque beau camarade. Certains passages de Tombe, Victor ! sont, en la matière, autobiographiques. Aux États-Unis, la pratique de la natation dans le plus simple appareil fut, en des temps reculés, obligatoire ! C'était bien avant l'ère de l'autocrate à casquette actuel, qui brandit la vertu en étendard, malgré les frasques passées (ou présentes) que l'on connaît. L'hypocrisie au plus au sommet.
J'observe trop fréquemment ce type d'individu.
Merci au dialoguiste et à l'excellent Pierre Arditi.
Longtemps après la projection d'Emilia Pérez,
le très beau film de Jacques Audiard,
cette chanson revient bousculer ma mémoire :
![]() |
Revendication légitime à Paris |
Ceci dit, des caméras jalonnaient le parcours pour un recours à la reconnaissance faciale.
Les régimes fascistes ou apparentés n'aiment pas qu'on marche... sur leur intolérance.
Grâce à Gay Cultes, j'ai noué avec l'écrivain helvétique Alexandre Glikine* des liens amicaux qui nous ont amenés à nous rencontrer à Paris. Nous correspondons régulièrement et Alexandre me fait part de ses travaux en cours et de ses découvertes artistiques. Ainsi m'a-t-il envoyé ces photographies prises lors d'un voyage à Lugano. "Ce sont, m'écrit-il, des détails d'une grande fresque peinte en 1529 par Bernardo Luini. D'abord, un St. Sébastien, un peu notre icône. Ensuite, un très beau jeune homme qui porte un bouclier sur lequel figure un scorpion. D'après les explications fournies sur place, il symboliserait le diable...
Diable qu'il est beau !
Ensuite, puisqu'on en est à ce chapitre, un autre détail, photographié dans l'église de S. Pellegrino à Giornico (TI) : c'est plutôt un gag – ils avaient déjà des drones, à l'époque... Détail d'un Jugement Dernier de Giovanni Battista Tarilli et Domenico Caresana , de 1589."
Dans son œuvre, on s'intéressera aussi à Alypios, qui narre la relation amoureuse, au cours d'une cavale, entre un chevalier et son esclave en 267 après J.-C. et au recueil de nouvelles Richter 6.5, dans lequel il poursuit ses interrogations sur la quête de soi et l’indétermination du désir.
Bonus
qui me semble en phase avec L'inconnu d'Aix :
"Quelqu'un m'a demandé un jour, en plaisantant, « Est-ce que les belles personnes sont excitées par leur propre reflet ? ” La question m'a fait rire, mais elle m'a aussi fait réfléchir. En tant que photographe qui a passé des années à travailler avec des hommes étonnamment attrayants, j'ai vu au premier regard comment la beauté opère dans la nature. Oui, il y a la confiance. Oui, il y a une grande conscience de son propre attrait. Mais le narcissisme est plus rare que vous ne le pensez. La vérité est que, malgré la caricature culturelle de la beauté égocentrique, la plupart de ces individus sont beaucoup plus détendus que leur apparence ne le suggère.
La beauté est un paradoxe. Elle attire l'attention – parfois l'admiration, parfois le ressentiment – mais elle ne vous inocule pas contre l'insécurité. Au contraire, cela amplifie certaines peurs. J'ai vu des mannequins s'inquiéter pour un seul bouton, agoniser pour le moindre soupçon d'adoucissement de leur mâchoire, ou avouer leur terreur de vieillir sans pertinence. Certaines des personnes les plus photogéniques que j'ai rencontrées sont aussi les plus hésitantes devant une lentille, se méfient de la façon dont leur image pourrait être tordue, modifiée ou réduite à un stéréotype plat.
La caméra ne ment pas, mais elle ne dit pas toute la vérité non plus.
Ce qui me fascine, ce n'est pas la façade polie, c'est ce qui s'infiltre quand la performance craque. Quand les épaules tombent, quand l'apparence s'estompe dès qu'ils cessent d'essayer d'être beaux. C'est là que la vraie personne émerge. C'est là que vous trouvez la vulnérabilité, le doute et la faim tranquille pour être reconnus comme plus qu'une simple collection d'angles agréables.
Alors, qu'est-ce que ça fait d'être beau ?
J'imagine que cela vient avec le même désir que nous avons tous : être appréciés non pas pour votre apparence, mais pour qui vous êtes lorsque les projecteurs s'éteignent.
Cela dit… ne réfléchissons pas trop. À la fin de la journée, oui — ils sont aussi vraiment beaux."
Igor Mattio, photographe