Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
dimanche 30 juin 2013
Fiers !
Rimbaud
Arthur Rimbaud - IlluminationsAube
J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.
samedi 29 juin 2013
Goûter musical
Il règne un joli tumulte dans cette salle où l'on a confié les enfants pour un goûter. Des confiseries du commerce, mais aussi des gâteaux qu'ils ont eux-même confectionnés. Du chocolat, beaucoup de chocolat. Et de ces bonbons industriels qui piquent, vous font frissonner comme une agréable douleur.
De passage, M., jeune et beau pianiste de passage, farfouille dans les partitions, cherchant une pièce qu'il maîtrise. Il en extrait la 1ère ballade de Frédéric Chopin et s'excuse par avance : "Il y a longtemps que je ne l'ai pas jouée". Il s'installe au piano japonais, et dès la première note le silence se fait. Subjugués, les mômes boivent la Musique. M, concentré, habité, joue sans aucune erreur pendant que je tourne les pages, ému, fier. Les enfants ont goûté.
Ci-dessus, la première page du manuscrit (1835).
Et, ci-dessous, une interprétation de référence, celle d'Arthur Rubinstein :
De passage, M., jeune et beau pianiste de passage, farfouille dans les partitions, cherchant une pièce qu'il maîtrise. Il en extrait la 1ère ballade de Frédéric Chopin et s'excuse par avance : "Il y a longtemps que je ne l'ai pas jouée". Il s'installe au piano japonais, et dès la première note le silence se fait. Subjugués, les mômes boivent la Musique. M, concentré, habité, joue sans aucune erreur pendant que je tourne les pages, ému, fier. Les enfants ont goûté.
Ci-dessus, la première page du manuscrit (1835).
Et, ci-dessous, une interprétation de référence, celle d'Arthur Rubinstein :
vendredi 28 juin 2013
Les séparés (N'écris pas)
N'écris pas. Je suis triste, et je voudrais m'éteindre.
Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau.
J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre,
Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau.
N'écris pas !
N'écris pas. N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu'à Dieu... qu'à toi, si je t'aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes,
C'est entendre le ciel sans y monter jamais.
N'écris pas !
N'écris pas. Je te crains ; j'ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent.
Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N'écris pas !
N'écris pas ces doux mots que je n'ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur.
N'écris pas !
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)
Chronique de la haine ordinaire (3)
Franck, lecteur attentif et fidèle m'envoie ces 3 photos pour faire suite à la publication d'un extrait des travaux de l'historien américain Gerard Koskovich avec lequel il a collaboré sur le sujet de la déportation des homosexuels sous le IIIè Reich.
On y voit l'Eldorado, évoqué dans le billet (ici), qui fut un haut lieu du Berlin "gay" avant l'arrivée des nazis au pouvoir ; les photos (dont la dernière prise par Franck lui-même) montrent les lieux à 3 époques différentes :
L'Eldorado a vraisemblablement inspiré Christopher Isherwood pour son recueil de nouvelles/roman "Adieu à Berlin", lequel servit de base à la comédie musicale Cabaret et au film adapté de celle-ci par Bob Fosse (extrait ci-dessous).
Précision d'Another Country : Les deux photos en NB de l'Eldorado sont tirées de "Days of masquerade - Life stories of lesbians during the Third Reich: An Introduction" de Claudia Schoppmann, Columbia University Press, 1996, translated by Allison Brown.
On y voit l'Eldorado, évoqué dans le billet (ici), qui fut un haut lieu du Berlin "gay" avant l'arrivée des nazis au pouvoir ; les photos (dont la dernière prise par Franck lui-même) montrent les lieux à 3 époques différentes :
A la folle époque - Le slogan dit : "Vous l'avez trouvé !" |
Transformé en centre électoral par les nazis |
Aujourd'hui, tel que photographié par Franck |
L'Eldorado a vraisemblablement inspiré Christopher Isherwood pour son recueil de nouvelles/roman "Adieu à Berlin", lequel servit de base à la comédie musicale Cabaret et au film adapté de celle-ci par Bob Fosse (extrait ci-dessous).
Précision d'Another Country : Les deux photos en NB de l'Eldorado sont tirées de "Days of masquerade - Life stories of lesbians during the Third Reich: An Introduction" de Claudia Schoppmann, Columbia University Press, 1996, translated by Allison Brown.
jeudi 27 juin 2013
Bien de sa personne
Elégant jeune homme. Souvent, hélas, le verbe n'est pas... concordant. |
C'est fou les a priori que l'on peut avoir. Les garçons-modèles, ceux qui hantent nos magazines de mode (et, parfois, nos blogs), pourraient nous sembler fats, niais, artificiels. L'un deux vint prendre place en terrasse, samedi dernier, comme je devisais avec un ami, auquel, voyant arriver le jeune homme, grand, lunettes de marque sur le nez parfait, casquette rouge élégamment posée sur la tête, je dis "tiens donc, un "top model", ce à quoi, mon compagnon de table, peu au fait de certaines choses, me rétorque "à quoi vois-tu ça ?". A peine assis, le garçon s'empara de son téléphone de marque-à-la-pomme, confirmant mes soupçons en quelques secondes de conversation vraisemblablement professionnelle. Contrairement à mes certitudes (j'en ai encore, à mon âge, c'est inadmissible !), le garçon s'exprimait, d'une fort jolie voix, dans un français impeccable tel que les jeunes de sa génération, croyais-je, ne le parlent guère. Pas un français littéraire, ampoulé, infatué, non : une langue naturelle, ne répugnant pas utiliser les termes de l'époque et ses anglicismes, mais sans cette grossièreté communément admise de nos jours où "enculé", "connard" et "putain" sont la ponctuation du parler ordinaire.
Je vais me mettre à fréquenter les semaines de la mode ("fashion week" pour qui ne comprendrait pas).
Reviens
Via edgarwhitmanilde |
”Le seul vrai mot, c’est : reviens, je veux être avec toi, je t’aime.”
Arthur Rimbaud
Lettre à Verlaine, 5 juillet 1873
mercredi 26 juin 2013
Chronique de la haine ordinaire (2)
Peut-être ne lisez-vous pas les commentaires postés sous mes billets. Quelquefois anodins, sympathiquement absurdes parfois, exprimant simplement une approbation souvent, ou, de temps à autre, apportant réellement un complément très utile au billet concerné, comme ceux de Pierre, par exemple, que je remercie au passage.
En réaction au billet d'hier où, entre autres, figurait un extrait d'Apocalypse montrant ce que furent les autodafés du IIIème Reich (c'est ici : clic), mon confrère blogueur Another Country, a pris le temps de me transmettre (quel beau verbe !) ceci, dont je le remercie :
Les nazis et leurs sympathisants classèrent immédiatement les homosexuels parmi les groupes prétendument responsables de l'instabilité de la société allemande et de la faiblesse de l'Etat. Juif, homme de gauche, réformateur social et militant de la cause homosexuelle, Magnus Hirschfeld devint l'une des premières cibles des nazis. En 1921, lors d'une conférence donnée à Munich, le berceau de l'extrême-droite allemande, Hirschfeld fut couvert d'insultes. Lorsqu'il quitta la salle, le médecin âgé de cinquante-deux ans fut traîtreusement lapidé par une bande de jeunes voyous. Un coup à la tête l'assomma et Hirschfeld, atteint d'une fracture du crâne et saignant abondamment, s'effondra sur le trottoir. De nombreux Allemands furent choqués par la nouvelle de cette agression, mais cela n'empêcha pas un journal de Dresde de publier le commentaire suivant : "La mauvaise herbe ne meurt jamais. Le célèbre Dr Magnus Hirschfeld a été si sérieusement blessé qu'on le disait à l'article de la mort. Aujourd'hui, nous apprenons qu'il se remet de ses blessures. Nous n'hésitons pas à dire qu'il est dommage que cet horrible et éhonté empoisonneur de notre peuple n'ait pas trouvé la fin qu'il méritait."Dès leur arrivée au pouvoir au début de l'année 1933, les nazis entreprirent rapidement de transformer cette idéologie en politique nationale et d'élaborer les stratégies permettant de définir les homosexuels comme des êtres inférieurs et le désir homosexuel comme une menace pour la société.
La première de ces actions intervint moins d'un mois après l'accession d'Adolf Hitler au poste de Chancelier. Le gouvernement prohiba les publications à caractère sexuel, y compris tous les journaux homosexuels (même ceux dont le contenu était anodin) et déclara hors la loi les associations militant en faveur des droits des homosexuels. Quatre semaines plus tard, des officiers S.S. mirent à sac l'appartement du directeur du Comité Scientifique-Humanitaire, Kurt Hiller, qui, tout comme Hirschfeld, était homosexuel, juif et socialiste. Une semaine plus tard, Hiller fut déporté au camp de concentration d'Oranienburg, où il fut torturé à maintes reprises avant d'être libéré par inadvertance neuf mois plus tard.
La campagne visant à détruire le mouvement homosexuel et à éliminer l'imagerie homosexuelle débuta le 6 mai par l'irruption d'une centaine d'étudiants nazis dans l'Institut de la Science Sexuelle de Magnus Hirschfeld, qu'un théoricien du parti qualifia plus tard de "dépotoir et de terreau à vermine sans équivalent". Les étudiants s'emparèrent de la bibliothèque et des archives qui, dans la nuit du 10 mai, allèrent rejoindre les livres "non-allemands" sur le gigantesque bûcher allumé devant l'opéra de Berlin. Un buste grandeur nature d'Hirschfeld fut également passé par les flammes. Si Hirschfeld lui-même échappa à l'arrestation, c'est tout simplement parce qu'il se trouvait à l'étranger pour une série de conférences. Quelques jours plus tard, Hirschfeld put voir les images de la conflagration dans une salle de cinéma parisienne. Il eut alors le sentiment, en regardant les flammes consumer l'œuvre de sa vie, d'assister à son propre enterrement. Il demeura en exil jusqu'à sa mort en 1935. Adolf Brand fut lui aussi inquiété. Entre les mois de mai et de novembre, la police effectua cinq descentes dans sa maison d'édition. Ces raids se soldèrent par la saisie de tous les livres et magazines qu'il avait archivés pendant près de quarante ans.
(De l'Eldorado au IIIe Reich, Vie et mort d'une culture homosexuelle, Gerard Koskovich, 1997)
Texte intégral : lien
En réaction au billet d'hier où, entre autres, figurait un extrait d'Apocalypse montrant ce que furent les autodafés du IIIème Reich (c'est ici : clic), mon confrère blogueur Another Country, a pris le temps de me transmettre (quel beau verbe !) ceci, dont je le remercie :
Les nazis et leurs sympathisants classèrent immédiatement les homosexuels parmi les groupes prétendument responsables de l'instabilité de la société allemande et de la faiblesse de l'Etat. Juif, homme de gauche, réformateur social et militant de la cause homosexuelle, Magnus Hirschfeld devint l'une des premières cibles des nazis. En 1921, lors d'une conférence donnée à Munich, le berceau de l'extrême-droite allemande, Hirschfeld fut couvert d'insultes. Lorsqu'il quitta la salle, le médecin âgé de cinquante-deux ans fut traîtreusement lapidé par une bande de jeunes voyous. Un coup à la tête l'assomma et Hirschfeld, atteint d'une fracture du crâne et saignant abondamment, s'effondra sur le trottoir. De nombreux Allemands furent choqués par la nouvelle de cette agression, mais cela n'empêcha pas un journal de Dresde de publier le commentaire suivant : "La mauvaise herbe ne meurt jamais. Le célèbre Dr Magnus Hirschfeld a été si sérieusement blessé qu'on le disait à l'article de la mort. Aujourd'hui, nous apprenons qu'il se remet de ses blessures. Nous n'hésitons pas à dire qu'il est dommage que cet horrible et éhonté empoisonneur de notre peuple n'ait pas trouvé la fin qu'il méritait."Dès leur arrivée au pouvoir au début de l'année 1933, les nazis entreprirent rapidement de transformer cette idéologie en politique nationale et d'élaborer les stratégies permettant de définir les homosexuels comme des êtres inférieurs et le désir homosexuel comme une menace pour la société.
La première de ces actions intervint moins d'un mois après l'accession d'Adolf Hitler au poste de Chancelier. Le gouvernement prohiba les publications à caractère sexuel, y compris tous les journaux homosexuels (même ceux dont le contenu était anodin) et déclara hors la loi les associations militant en faveur des droits des homosexuels. Quatre semaines plus tard, des officiers S.S. mirent à sac l'appartement du directeur du Comité Scientifique-Humanitaire, Kurt Hiller, qui, tout comme Hirschfeld, était homosexuel, juif et socialiste. Une semaine plus tard, Hiller fut déporté au camp de concentration d'Oranienburg, où il fut torturé à maintes reprises avant d'être libéré par inadvertance neuf mois plus tard.
Kurt Hiller |
La campagne visant à détruire le mouvement homosexuel et à éliminer l'imagerie homosexuelle débuta le 6 mai par l'irruption d'une centaine d'étudiants nazis dans l'Institut de la Science Sexuelle de Magnus Hirschfeld, qu'un théoricien du parti qualifia plus tard de "dépotoir et de terreau à vermine sans équivalent". Les étudiants s'emparèrent de la bibliothèque et des archives qui, dans la nuit du 10 mai, allèrent rejoindre les livres "non-allemands" sur le gigantesque bûcher allumé devant l'opéra de Berlin. Un buste grandeur nature d'Hirschfeld fut également passé par les flammes. Si Hirschfeld lui-même échappa à l'arrestation, c'est tout simplement parce qu'il se trouvait à l'étranger pour une série de conférences. Quelques jours plus tard, Hirschfeld put voir les images de la conflagration dans une salle de cinéma parisienne. Il eut alors le sentiment, en regardant les flammes consumer l'œuvre de sa vie, d'assister à son propre enterrement. Il demeura en exil jusqu'à sa mort en 1935. Adolf Brand fut lui aussi inquiété. Entre les mois de mai et de novembre, la police effectua cinq descentes dans sa maison d'édition. Ces raids se soldèrent par la saisie de tous les livres et magazines qu'il avait archivés pendant près de quarante ans.
Magnus Hirschfeld |
Le printemps
et l'été 1933 coïncidèrent avec l'extension de cette offensive aux
territoires sociaux des homosexuels. Les bars et les boîtes de nuits
qu'ils fréquentaient furent attaqués par les S.A. Parmi les premiers
lieux de débauche répertoriés comme foyers de subversion par les nazis
figurait le célèbre Eldorado de Berlin, qui demeurait un agréable
point de convergence pour une foule bigarrée et cosmopolite de
lesbiennes, d'homosexuels, de travestis des deux sexes et de touristes
en goguette. Le grand et élégant espace de la Motzstrasse rouvrit
immédiatement... sous forme d'un bureau de propagande du parti nazi, la
façade couverte d'énormes svastikas et d'une gigantesque bannière
rédigée en lettres gothiques invitant le chaland à voter pour la liste
hitlérienne aux élections parlementaires. La croix gammée recouvrait
désormais l'inscription qui avait fait la renommée de l'Eldorado : "Vous
l'avez trouvé !" Pour les homosexuels allemands, l'Eldorado venait
d'être brutalement relégué aux pays des rêves...
(De l'Eldorado au IIIe Reich, Vie et mort d'une culture homosexuelle, Gerard Koskovich, 1997)
Texte intégral : lien
mardi 25 juin 2013
Chronique de la haine ordinaire
L'une des œuvres d'Olivier Ciappa victimes du carnage |
Internet, formidable outil de communication, est aussi, hélas, un immense café du commerce où se défoule la haine la plus crasse. La lecture des "réactions" (c'est le mot !) aux articles des journaux en ligne, les appels à l'intolérance relayés par les réseaux "sociaux" (tu parles !), la surmédiatisation de la violence observée goulument par les média soucieux de "faire du buzz " polluent gravement notre environnement. Favorisée par la crise et l'accroissement du chômage, mais aussi par la société du spectacle, la montée en puissance de l'extrême-droite, constatée dans les élections partielles récentes, est plus que préoccupante. Le "ravalement" d'un parti qui se dit républicain tout en rejetant les valeurs de la République (Liberté Égalité Fraternité) abuse une population exaspérée par l'impuissance des partis réellement républicains à résoudre ses problèmes.
Formidable avancée sociétale, la loi instituant le mariage entre personnes de même sexe, votée, promulguée et appliquée selon les règles de la démocratie, a, en effet boomerang, provoqué une vague d'homophobie telle que notre pays n'en a jamais connue. Symbole de cette haine ordinaire, la vandalisation, à Paris, des photos d'Olivier Ciappa mettant en scène l'amour. Ces actes sont aussi révélateurs, à mon sens, d'une aversion pour le culturel qui rappelle les moments les plus tragiques de l'Histoire du 20è siècle. On doit garder en mémoire la phrase de Baldur von Schirach, haut dignitaire du régime nazi (condamné, lors du procès de Nuremberg à 20 ans de prison) : « Quand j'entends le mot « culture », je sors mon revolver ! »
Avant de pratiquer les autodafés, les nazis avaient sans doute commencé par lacérer des œuvres d'art.
Quant à moi j'intègrerai samedi prochain la Marche des Fiertés, de Montparnasse à Bastille.
lundi 24 juin 2013
Révélation
"Toujours je fus attiré par la méditation
du corps humain. Je me souviens de mon émotion, à huit ans, - il m'est
possible de donner cette date avec précision, - quand je feuilletais en
famille tel album de tableaux de l'art italien, à mesure que, tournant
les pages, j'approchais de certain "Saint Sébastien", et de ma crainte
que cette émotion ne fût remarquée".
Henry de Montherlant - "Paysage des olympiques"
Oncle et neveu
dimanche 23 juin 2013
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