Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 27 janvier 2009

Velvet Goldmine : Cultissime.







Visuel France


Visuel U.S.A


Synopsis : 1984. Arthur Stuart, journaliste anglais vivant à New York, est envoyé à Londres pour enquêter sur Brian Slade, idole du Glam Rock dont la trace a été perdue, dix ans après son simulacre d'assassinat sur scène par Jack Fairy, un chanteur concurrent; c'était en fait un coup monté pour permettre à Slade d'échapper à sa popularité et à ses fans, des adolescents dont il bouleversait la vie en prônant les délires vestimentaires, les maquillages outranciers, le look androgyne, la liberté de mœurs et la bisexualité. Arthur retrouve ceux qui ont jalonné l'ascension de la star : son premier manager Cecil, sa femme Mandy, et enfin Curt Wild, le chanteur américain qui était devenu son amant...


C'est un trio de beaux garçons qui constitue l'essentiel de la distribution du Velvet Goldmine de Todd Haynes (1998) : Jonathan Rhys Meyers, Christian Bale et Ewan McGregor sont en effet les principaux protagonistes de ce film qui retrace la période musicale la plus "camp" de l'histoire : celle du Glam Rock où, bien avant la mode des "drag queen", les stars de la pop étaient des garçons qui misèrent tout sur leur look androgyne.
Costumes insensés, maquillages felliniens, les tenants de ce style dont le David Bowie de Ziggy Stardust fut le roi/reine incontesté firent souffler sur la musique un vent de folie jamais atteint auparavant.
Le cocktail sexe (tous azimuts), drogue et rock & roll fut entretenu par des étoiles souvent filantes guère exigeantes, il est vrai, quant à la qualité de leur production.
On retient de cette vague quelques "stars" auto-détruites comme Marc Bolan (T Rex), Gary Glitter et son... band ou encore Paul Slade.
C'est dans cette période dévastatrice que nous emmène le film de Todd Haynes qui, depuis, a signé un film magnifique qui nous touche beaucoup, "Loin du Paradis" (Far from heaven) qui est un bel hommage aux mélodrames de Douglas Sirk et, tout récemment, le magnifique "I'm not there" qui compte les "multiples vies" de Bob Dylan, lequel est incarné tour à tour par une pléiade d'acteurs (-trices) totalement investi(e)s.

Dans ce Velvet Goldmine, les références aux sexualités considérées comme déviantes sont permanentes.
La déchéance du "héros", Brian Slade, n'est pas décrite ici comme le résultat "moral" de son comportement ; elle est voulue par lui-même, désireux d'échapper à la voracité des fans, refusant de payer la rançon de la gloire.

Que dire d'autre si ce n'est que Velvet Goldmine est un film fluorescent, fantasmagorique, inoubliable doté, c'est bien le moins, d'une bande originale où se côtoient les plus grands noms de l'histoire des 70's : outre les interprétations personnelles de Rhys Meyers (plus beau que jamais dans le rôle de Brian) et de McGregor, on y retrouve pêle-mêle Iggy Pop,Brian Eno, Brian Ferry, Placebo, et beaucoup d'autres.


Jonathan Rhys Meyers
Le visuel intérieur du cd précise : "à écouter au volume maximum !"

Ci-dessous, la bande annonce et un extrait chanté :






DVD édité en France parTf1 vidéo.
Cet éditeur n'a pas cru bon d'offrir une piste en 5.1 : une hérésie pour ce genre de films !
L'édition américaine (non sous-titrée) en bénéficie.

Le CD de la bande originale est "indisponible" en France.
Nos lecteurs des autres pays auront peut-être plus de chance !?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelle bonne idée de parler de ces films "cultes".
Trop jeune quand il est sorti, je vais commander le dvd.
Ton blog est une mine d'or !
Merci.

Anonyme a dit…

Jonathaaaaaaaaaaaaaaaaan !