Andy, oh Andy !
Etrange cuvette de WC...
Vierge à l'enfant ?
Devant le Palazzo Grassi
Ragazzi au repos, à San MarcoPartir de Venise est chaque fois un arrache-cœur.
Sous la pluie, lundi et mardi, la ville flottante avait un parfum de tragédie.
Mercredi, sous le soleil retrouvé, elle était à nouveau en fête.
Nous y avons croisé beaucoup de touristes pressés qui photographient beaucoup mais ne voient rien, et, heureusement, en cette période de vacances scolaires, des groupes d'anges en juvénile beauté.
La "vie gay" est "mezza-voce" ici : pas de lieu ouvertement "famille", mais nous y avons croisé beaucoup de couples masculins, dont un nombre non négligeable de français.
Nous avons assisté à un magnifique récital de piano à la Fenice par Paul Lewis, élève autrefois d'Arthur Brendel, qui donna une magnifique interprétation de la sonate en sol majeur 894 de Schubert et joua admirablement les 11 pièces de la "Musica Ricercata" de Gyorgy Ligeti pour un public désorienté venu surtout pour faire des photos du magnifique théâtre dévasté par les flammes il y a peu et restauré à l'identique.
Dans ce cadre étincelant du Phénix ressuscité de ses cendres, Lewis a offert un moment musical rare qui, en d'autres lieux et d'autres circonstances, lui aurait valu un véritable triomphe.
A Venise, il faut s'éloigner du circuit touristique obligatoire (Rialto, San Marco...), savoir faire un pas de côté, se perdre.
On y trouvera toujours un lieu désert pour méditer, s'aimer en sérénité dans la sérénissime.
On découvrira la "Giudecca", quartier ignoré du touriste de base, et l'on ira se mêler, entre chien et loup à la foule estudiantine joyeuse du Campo Santa Margherita.
Où l'on pourra lier conversation avec quelque beau ragazzo désireux de parfaire sa pratique de l'anglais et du français, quand vous avez décidé de vous exprimer le plus souvent possible en... italien.