Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 12 mai 2025

On ne s'en lasse pas !

Ilian Bergala tel qu'en lui-même.
C'est un extrait d'un téléfilm (très moyen) de 2017 intitulé Le premier été.

Conseil technique : cliquez sur HD et choisissez 480p

Qu'être entouré de chairs merveilleuses...


Jamais il n'y eut plus de commencement qu'à présent,
Ni qu'à présent plus de jeunesse ou de vieillesse ;
Et jamais il n'y aura plus de perfection qu'à présent,
Ni qu'à présent plus de ciel et d'enfer.
*
J'ai compris qu'avoir la compagnie de ceux que j'aimais me suffisait,
Que m'arrêter avec les autres à l'étape du soir me suffisait,
Qu'être entouré de chairs merveilleuses, curieuses, respirantes et riantes me suffisait...
Il n'y a pas d'autre joie pour moi, je m'y baigne comme dans l'océan.
Quelque chose se passe dans le contact suivi avec les hommes et les femmes, leur spectacle, leur présence, leur parfum, qui séduit si fort l'âme,
Car l'âme prend plaisir à tout, mais surtout à ces éléments.

Walt Whitman

San Giminiano




C'est l'un des sites à apprécier quand on parcourt la Toscane.
Hors saison, bien sûr.
Pour plaire à un étudiant fauché — un peu pingre, aussi —, j'y dénichai un restaurant à menu touristique où je fis l'un des pires repas de ma vie. Quand on sait les vertus de la cuisine locale, c'est un événement. Je retournerai à San Giminiano où il y a beaucoup mieux.

 

Heureux comme Louis en Italie

 Vous l'avez admiré hier dans sa craquante nudité.
Les deux photos ci-dessus sont également extraites
de la série Disclaimer (Canal+), d'Alfonso Cuarón,
aux côtés de la grande Cate Blanchett.
Louis Partridge, j'aime !

dimanche 11 mai 2025

Aaaah, Louis !

Louis Partridge in Disclaimer S1 épisode 1 Réal. Alfonso Cuarón 

18 ans, le plus bel âge

Bon
dimanche !

Incroyable Trifonov : 2 minutes 46 de ouf !

Ce ne sont que quelques mesures, les dernières du 3ᵉ Concerto pour piano et orchestre de Rachmaninov, que de nombreux pianistes, et non des moindres, ne peuvent inscrire à leur répertoire. Le grand compositeur (et pianiste) y a glissé quelques chausse-trappes qui en font une œuvre réputée "injouable". Ici, le pianiste russe Daniil Trifonov fait la preuve de son immense talent. Et dire que le grand public s'ébaubit devant certain pianiste de pacotille…


« La nuit dernière, je l'ai écouté à nouveau sur YouTube. Il possède tout et plus encore. Ce qu'il fait avec ses mains est techniquement incroyable. […] Je n'ai jamais entendu quelque chose de semblable. »
Martha Argerich, entretien au Financial Times

vendredi 9 mai 2025

Tu fais le pont, toi ?

Guillermo Franco Rolutti, Hamburg Ballet
Prix de Lausanne 2024

Sylvester

J'ai retrouvé ces photos de Sylvester Ulv.
Sylvester est l'un des deux garçons de la belle vidéo qui illustrait mon billet de mercredi dernier intitulé Rouge sang, ici, s'il vous a échappé : clic

Piano du matin : Vladimir (le seul, le vrai !) sur le ring

Certes, dans le "live" que je proposais hier, Horowitz, sept ans avant sa mort, donnait quelques signes de faiblesse dans une Ballade de Chopin non exempte de quelques notes "à côté". Techniquement, chez les pianistes de notre XXIᵉ siècle, les fausses notes sont rarissimes. N'oublions pas qu'ils ont été formés par des professeurs du précédent. Je reviens vers cet immense interprète avec cette vidéo de 1974 que j'ai regardée des dizaines de fois, tant elle est stupéfiante

Dans un "Diapason" en ligne de 2020, Bertrand Boissard rejoint parfaitement mon sentiment :

[Une rare archive télé montrant le musicien russe dans son intimité, plus que jamais maître de son art. 

Dans son appartement new-yorkais, vers 1974, entouré de ses amis, le génial pianiste tombe la veste comme s'il s'apprêtait à entrer sur le ring. Car jouer Vers la flamme, l'œuvre la plus solaire et foudroyante de Scriabine, c'est une épreuve aussi sportive que spirituelle. Coups de patte rapides et puissants de félin, basses fracassantes, vitesse supersonique des déplacements : tout n'est qu'électricité dans l'interprétation du Nikola Tesla du piano. « C'est une œuvre difficile », prévient-il. Et comment ! A soixante et onze ans, le virtuose n'en fait qu'une bouchée.]

Ugh !

 

jeudi 8 mai 2025

10 mai

10 mai, 10 mai...
Ça me dit quelque chose...
Dis-moi.

Quand l'élégance va de pair avec la culture

 Un ami, comédien renommé fou de musique(s)
m'a offert ce très beau roman que je recommande vivement :


Né en Ukraine à l'aube du XXe siècle, Dimitri Radzanov s'est souvent battu en duel au piano avec Horowitz, au Conservatoire de Kiev. C'était juste avant la révolution d'Octobre. Mais, chassé par les bolcheviks, Horowitz émigre aux États-Unis où il rencontre vite la fortune et la gloire. Son ami Radzanov fuit également la Russie, mais pour une destinée nettement plus obscure. Son père et son frère aîné ont été massacrés. Ruinés et déchus, Dimitri et sa mère d'origine française échouent à Montrouge. La mère espère toujours que son fils va devenir un grand pianiste et l'oblige à s'entraîner comme lorsqu'ils vivaient à Kiev. Or Dimitri néglige ses gammes. Contre l'avis de sa mère, il oublie le piano, fonde une famille et lutte contre le communisme. Au sortir de la guerre, il a 53 ans, c'est un homme prématurément usé qui n'a plus de goût à rien. C'est alors que son fils a l'idée de se rendre à New York pour écouter Horowitz... Une surprise de taille les attend dans la Petite Ukraine... 
- Présentation de l'éditeur -

Piano du matin : Chopin par Horowitz, "what else" ?

Horowitz a souffert durant toute sa vie de ne pouvoir assumer ses inclinations.
S'ensuivirent des dépressions nerveuses à répétition.
Quel génie !
Vidéo :
la Première Ballade de Frédéric Chopin,
Récital du 22 mai 1982 au Royal Festival Hall de Londres

Correspondance numérique

 J'avais écrit ici, je ne sais plus quand, que mes journées débutaient toujours en compagnie de Bach, soit par moi-même sur mon Grotrian Steinweg , soit en écoute de disque ou autre moyen de reproduction sonore.
J'ai reçu ce message touchant : " Le matin, c'est à toi que je dois d’aimer laver mon âme avec Bach. "

Je suis ému d'être utile, encore, ne serait-ce qu'à une poignée de cœurs sensibles. 

mercredi 7 mai 2025

Un garçon très équilibré

 

Rouge sang


Je me souviens que nous avions voulu sacrifier à ce rituel.

Rémi avait sorti de sa poche un canif rouge-sang dont il eut bien du mal à déplier la lame, car il n'avait pas d'ongles.
Il a tenté l'incision, gravement, mais la simple pression du métal sur la chair de l'avant-bras lui arracha une grimace.
Je pris le petit couteau, crânement, mais n'obtins que le même piètre résultat.
Alors, pour dissiper notre dépit, nous n'avons trouvé que ça : nos visages se sont rapprochés et nous avons mêlé nos lèvres.
Nous avions treize ans.
Pour toujours.
Silvano

Chanson : 
The Love You Have In You par Asbjørn (2014)
Les garçons : 
Sylvester Ulv et Mads Reuther 

Bougies et mélodies

 À Paris, dans le Quartier Latin, la Maison de l'Océan, siège de l'Institut océanographique, accueille régulièrement des concerts à la bougie dans son grand amphithéâtre. En ce lieu, comparable à un palais de la Renaissance italienne, conçu par le même architecte que la Sorbonne voisine, on peut apprécier ces concerts, quel que soit son style de musique favori.
Pour en savoir plus, cliquez !

mardi 6 mai 2025

"Les indomptés" : tout juste maîtrisé, mais Elordiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

"Une romance à grand spectacle comme Hollywood n'en fait plus" proclame le slogan publicitaire des Indomptés. C'est trompeur, mais si c'est de nature à attirer le chaland, pourquoi pas ? Daniel Minahan met en scène très (trop) proprement cette histoire d'amours plurielles et l'on ne peut en dire plus de sa réalisation. Belles images, certes, auxquelles il manque ce grain particulier et ces teintes qui faisaient tout le charme de Loin du paradis , le très beau film de Todd Haynes (2002)  qui se déroule aussi dans l'Amérique profonde et bourgeoise à la fois des années cinquante. Ici, les bagnoles et les fringues ne suffisent pas à nous faire entrer dans la période : il manque ce je-ne-sais-quoi, cette référence en hommage au cinéma de Douglas Sirk que Haynes maîtrisait admirablement, comme il le fit ensuite dans Carol 14 ans après. Dans le film de Minahan, les intrigues s'enchevêtrent. Les protagonistes en font autant et l'on est ravi d'admirer ces deux beaux mecs (Elordi et Calva) s'encmbrasser à la vue de spectateurs (très nombreux, dimanche), dont certain(e)s venu(e)s se pâmer, à raison, devant la plastique du beau Jacob, admiré, dans le passé, dans la série Euphoria, dans laquelle notre acteur se laissait aller brièvement à des épanchements avec son meilleur pote au cours d'une soirée très arrosée, ceci excusant cela, c'est bien connu !
Interprètes impeccables, dont les femmes, Daisy Edgar-Jones en particulier et un Diego Calva qui a gagné en beauté depuis Babylon où il excellait déjà. Film de désirs, inavouables, inavoués ou assumés, mais sans la moindre fulgurance, Les Indomptés vaut tout de même que vous fassiez le détour.
Et puis Elordi, qui allumait déjà le feu de son partenaire de Saltburn en 2023, ce n'est pas du tout venant !

Jacob Elordi et Diego Calva (santé ! même pas honte)
Et puis Elordi, ce n'est pas du tout venant !

Cadeau

Le même, dans Euphoria

lundi 5 mai 2025

Tel quel


Valdemar Buch | Photo Oliver Katibi Stalmans

De l'adagio de Rachmaninov au tube de Céline, la réponse :

 Hier, j'ai glissé un petit jeu sous le deuxième Concerto de Rachmaninov par "Slava" Richter. C'est l'Adagio de cette œuvre de l'immense Rachmaninov qui a inspiré le hit international All By Myself, composé par Eric Carmen en 1975. Cette chanson a fait l'objet de multiples reprises par de prestigieux interprètes dont Shirley Bassey, Tom Jones, Frank Sinatra et enfin Céline Dion en 1996.
Si ce titre a fait la fortune de Carmen (Eric, pas la gitane), elle lui a valu quelques déboires avec les héritiers du grand Rachmaninov : si le concerto était tombé dans le domaine public aux USA, il n'en est pas de même dans d'autres régions du globe, notamment en Europe où les droits sont perçus pendant 70 ans après le décès du compositeur. Les ayant-droits du célèbre compositeur russe, après une action en justice, ont pu, ainsi, bénéficier d'une partie des retombées financières de ce tube international. Eric Carmen a aussi composé la chanson Hungry Eyes du film Dirty Dancing.
Eric Carmen est mort le 10 mars 2024 à l'âge de 74 ans.
Voici un "live" de la chanson par son créateur :


Seul Amalric a donné la bonne réponse.
Bravo à lui.