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| Autoportrait de Joey Gore |
L'interlocuteur de Pascal Praud, dans l'extrait de l'émission de CNiouze diffusé ici-même hier, mardi, est un brillant universitaire, le sociologue Michel Maffesoli.
Michel Maffesoli est né le 14 novembre 1944 à Graissessac dans l’Hérault. Ancien élève de Gilbert Durand et de Julien Freund, il enseigne la sociologie à la Sorbonne Paris V-René Descartes. En 1982 il crée avec Georges Ballandier le CEAQ, Centre d'études sur l'actuel et le quotidien qui étudie les nouvelles formes de socialité et d'imaginaire. Michel Maffesoli dirige la revue Sociétés et des Cahiers européens de l’imaginaire. Il travaille, entre autres, sur le postmodernisme, l’espace et le nomadisme. Il s’interroge sur le rapport de nos sociétés avec la temporalité, l'apparence comme creuset de la socialité. Il observe la place du culte du corps, la mise en scène spectaculaire du politique, l'exacerbation du sensible dans les médias, le renouveau des pratiques festives. Il met en regard l'individualisme avec les résurgences tribales, nomades et communautaires contemporaines. Michel Maffesoli a été l'objet de controverses scientifiques, notamment pour avoir dirigé et soutenu la thèse de l'astrologue Élizabeth Teissier. En 1992, il reçoit le grand prix des Sciences humaines de l’Académie française pour son livre La Transfiguration du politique . En 2008, il est nommé membre de l'Institut universitaire de France, IUF.
(Source Radio France)
Précision : l'émission date du 4 octobre dernier.
Dialogue entre Praud (taclé !) et un professeur d'université :
Des petits "frenchies" ont investi une boulangerie de la Grosse Pomme pour préparer une pissaladière selon la tradition niçoise.
Je leur ai toutefois objecté que les anchois doivent s'intégrer aux oignons pendant la cuisson. Leur disposition sur le produit fini n'est nullement indispensable : certains autochtones au palais sensible pourraient les rejeter. Intégrés à la préparation, ni vu ni connu : ils trouveront cela délicieux.
Dans la vraie de vraie pissaladière, on incorpore du pissala (alevins d'anchois), d'où son nom. On ne trouvera pas cet ingrédient dans les eaux avoisinantes.
Anecdotiquement,
m'en allant quérir de la pâte à pain chez mon boulanger parisien pour confectionner une recette dont, sans me vanter, mes ami(e)s se délectent, je dis à la vendeuse : « c'est pour faire de la pissaladière. »
De l'arrière-boutique, j'entends : : "y'a un monsieur qui veut en faire de la pisse à la bière."
Je vous jure que c'est authentique !
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| Delphine Seyrig (1932-1990) |