Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


lundi 10 octobre 2011

Thé et sympathie : un grand Minnelli !


Synopsis (via AlloCiné) : 
Un collège de garçon aux Etats-Unis. 
Parce qu’il préfère la compagnie et la conversation des femmes aux jeux sportifs de ses condisciples, parce qu’on l’a vu coudre sur la plage auprès de trois épouses de professeurs, parce qu’il aime la musique classique et la lecture, Tom est la risée de ses camarades qui exercent sur lui différentes brimades. 
Laura Reynolds, l’épouse délaissée et incomprise du professeur de gymnastique, est la seule personne du collège à sympathiser avec lui et avec ses goûts. 
Après avoir vainement essayé de lui enseigner une façon de marcher plus virile, le compagnon de chambre de Tom, qui l’avait souvent défendu devant les autres élèves, lui annonce, suite à un ordre de son père, son intention de déménager. 
Bien qu’il avoue n’avoir lui-même aucune expérience féminine à son actif, il lui conseille d’aller voir Ellie Martin, la serveuse du snack-bar, prostituée à ses heures perdues. 
Nul doute que par bavardages – elle est cancanière comme pas une – la réputation de Tom ne ressorte grandie de l’aventure auprès de ses camarades. 
Tom prend rendez-vous avec elle. 
Mais leur rencontre tourne mal et Tom tente de se suicider. 
Le lendemain, Laura se donne à lui. 
Dix ans plus tard, Tom qui s’est marié et est devenu écrivain, revient au collège à l’occasion d’une réunion d’anciens élèves. 
Le mari de Laura qu’elle a quitté lui remet une lettre que celle-ci avait écrite à l’intention de Tom sans l’envoyer. 
Dans cette lettre, Laura révèle à Tom qu’elle a brisé la vie de son mari. 
Elle l’encourage à écrire d’autres livres et lui souhaite une vie heureuse.

En 1956, Minneli dénonce l'homophobie ordinaire au coeur de l'Amérique profonde.
Evidemment, vu l'époque, le film n'aborde pas la question de front : mais il n'est guère difficile de ne pas y voir une charge subtile contre ce mal qui ronge encore de nos jours des pans entiers d'une société qui se prétend moderne et civilisée.
Minnelli manie le sujet avec une subtilité et une délicatesse exemplaire.
Les Kerr (Deborah la grande et son homonyme John) composent un "faux couple" magnifique digne d'une place de choix dans l'histoire du cinéma américain.
Le film vient de ressortir à Paris dans une copie neuve.



 
Deborah Kerr & John Kerr
Comprendre et aimer.


Bande annonce originale :

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