The Music Lovers (titre français La symphonie pathétique) biographie incandescente et "psychédélique" du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski est un film de Ken Russel sorti en France en 1971.
Dans le livret inclus au DVD (aujourd'hui hors de prix, cherchez les occasions !), un beau texte de Dominique Fernandez évoque la condition des homosexuels en Russie tsariste, puis en URSS, et, hélas, de nos jours.
Synopsis :
Pour ne pas être marginalisé à cause de son homosexualité, le musicien Piotr Ilitch Tchaikovski épouse une de ses admiratrices, Nina, ingénue et crédule. Mais celle-ci devient de plus en plus frustrée, au point de devenir nymphomane. C'est finalement la folie qui l'emporte, laissant Tchaïkovski dans la détresse et le désespoir de cause.
Fin 2022, sortit, après un succès cannois, le film de Kirill Serebrennikov La femme de Tchaïkovski. Malgré le talent de son auteur, dont les deux défauts majeurs, pour Vladimir P., sont l'homosexualité et la nationalité ukrainienne, j'éprouvai un ennui mortel, rarement vécu ces derniers temps au cinéma. Je crois que l'image, volontairement sous-éclairée, en est l'une des causes principales. J'ai trouvé le film sec comme du bois mort, sans la moindre émotion.
Peut-être était-ce dû, aussi, au fait d'avoir revu le film halluciné et flamboyant de Ken Russel peu de temps auparavant. Si certains opus de ce réalisateur pêchent souvent par leur outrance, celui-ci évite la grandiloquence. Il est probablement, avec Love (1969), et Les diables (1971) l'un des trois films qui sauveront leur auteur de l'oubli, Mahler, Lisztomania et Tommy étant plutôt indigestes et terriblement datés. Toujours est-il que The music lovers est un beau grand film baroque. Richard Chamberlain y est magnétique, habité par le rôle. Pour la petite histoire, ce n'est qu'en 2003 qu'il fit sa sortie du placard (coming-out pour les anglophones), mais tout le monde s'en doutait. Il a aujourd'hui 90 ans. Il est veuf de l'acteur américain Martin Rabbett.
Et pourtant,
Pour ne pas être marginalisé à cause de son homosexualité, le musicien Piotr Ilitch Tchaikovski épouse une de ses admiratrices, Nina, ingénue et crédule. Mais celle-ci devient de plus en plus frustrée, au point de devenir nymphomane. C'est finalement la folie qui l'emporte, laissant Tchaïkovski dans la détresse et le désespoir de cause.
Fin 2022, sortit, après un succès cannois, le film de Kirill Serebrennikov La femme de Tchaïkovski. Malgré le talent de son auteur, dont les deux défauts majeurs, pour Vladimir P., sont l'homosexualité et la nationalité ukrainienne, j'éprouvai un ennui mortel, rarement vécu ces derniers temps au cinéma. Je crois que l'image, volontairement sous-éclairée, en est l'une des causes principales. J'ai trouvé le film sec comme du bois mort, sans la moindre émotion.
Peut-être était-ce dû, aussi, au fait d'avoir revu le film halluciné et flamboyant de Ken Russel peu de temps auparavant. Si certains opus de ce réalisateur pêchent souvent par leur outrance, celui-ci évite la grandiloquence. Il est probablement, avec Love (1969), et Les diables (1971) l'un des trois films qui sauveront leur auteur de l'oubli, Mahler, Lisztomania et Tommy étant plutôt indigestes et terriblement datés. Toujours est-il que The music lovers est un beau grand film baroque. Richard Chamberlain y est magnétique, habité par le rôle. Pour la petite histoire, ce n'est qu'en 2003 qu'il fit sa sortie du placard (coming-out pour les anglophones), mais tout le monde s'en doutait. Il a aujourd'hui 90 ans. Il est veuf de l'acteur américain Martin Rabbett.
Tchaïkovski (Richard Chamberlain, très beau !), tourmenté par sa différence |
Le mari (Richard Chamberlain), la femme (Glenda Jackson), et l'amant, joué par Christopher Gable (l'amant de qui, selon vous ?) |
4 commentaires:
Occasion trouvée
pour un autre éclairage de la personnalité du compositeur, on peut toujours lire "Tribunal d'honneur " de Fernandez cité dans l'excellent article de ce blog
J'ai ressenti comme vous un ennui assez profond au visionnage de La femme de Tchaïkovski. Vous m'offrez sans doute une partie de l'exploitation avec ce sous éclairage qui nous laisse au rebord du film et fait obstacle à l'empathie que nous devrions ressentir. C'est à peine si les deux scènes un peu "masculines" m'ont tiré de ma torpeur.
Je vais chercher The music lovers pour comparer et compléter ma connaissance de cette relation fatale.
Pour moi c'est un grand film baroque
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