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Chalamet ? Sidérant ! |
"Inconnu", Bob Dylan le restera à jamais, avançant masqué depuis ses débuts, star la plus énigmatique de la galaxie musicale.
Le réalisateur James Mangold a fort bien compris le personnage en portant à l'écran ce qui ne peut être vu comme un "biopic". Le scénario relate, en effet, les débuts de Dylan en 1961 pour s'achever sur le tournant de sa carrière en 1965, où il troque sa guitare "folk" contre celle, électrique, de Like A Rolling Stone qui va devenir l'hymne de plusieurs générations. De ce fait, le film va crescendo, visuellement, narrativement et jusqu'aux oreilles des spectateurs si la salle obscure est parfaitement équipée, comme ce fut le cas lors de la projection à laquelle j'ai assisté.
Nombreux étaient ceux qui attendaient au tournant Timothée Chalamet, idole des minettes et des garçons sensibles : les Cassandre seront contraintes au mea-culpa, tant le travail (c'en est un, et de taille !) du jeune acteur a pour résultat une performance qui fera date. Outre la ressemblance physique et l'attitude rimbaldienne du (guitare) héros, on ne peut que saluer un timbre de voix en quasi-mimétisme avec celui du grand Bob. On se souvient que l'acteur effleurait la six-cordes et jouait du piano chez Guadagnino et fredonnait joliment chez Woody Allen. Ça donnera une idée du pari insensé que représentait pour le jeune homme la mue en superstar du rock. C'est gagné en tous points pour l'acteur, lequel, dans la vie réelle, fait preuve d'une humilité, d'un humour et d'une gentillesse notoires.
Quant à ses deux partenaires féminines, Elle Fanning et Monica Barbaro (une révélation en Joan Baez), elles sont particulièrement convaincantes.
J'ai beaucoup aimé.
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Chalamet joue Like A Rolling Stone |
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Bob Dylan (le vrai !) en studio |
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