Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mercredi 2 avril 2025

Un faux très répandu

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !.

Non, Pablo Neruda
n'est pas l'auteur
de ce très beau texte.
Il est dû à
Martha Medeiros.
(Journaliste et femme de lettres née en 1961 à Porto Alegre)

Ce texte a circulé sur Internet au moyen du système de « Chaînes de Lettres», en tant que poème de Pablo Neruda, atteignant une diffusion inespérée. Le faux texte de Neruda a eu des traductions multiples et une diffusion planétaire malgré les protestations et réclamations de nerudistes de plusieurs pays. Le texte a poursuivi sa cyber existence et connut une propagation dans le Cyberespace. Huit ans plus tard, l’auteur a appelé la Fondation Neruda à Santiago du Chili pour éclaircir le sujet et pour réclamer la maternité du texte en question et pour mettre fin à l’histoire. La fondation Néruda aurait admis que le poète Chilien n’en était pas l’auteur.

Martha Medeiros | Pablo Neruda

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