Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


jeudi 11 avril 2013

Les amants passagers : quand Pedro nous la fait "pépère"


Synopsis (très "promo" via Allo Ciné)

Des personnages hauts en couleurs pensent vivre leurs dernières heures à bord d’un avion à destination de Mexico.
Une panne technique (une sorte de négligence justifiée, même si cela semble contradictoire ; mais, après tout, les actes humains le sont) met en danger la vie des personnes qui voyagent sur le vol 2549 de la compagnie Península. Les pilotes s'efforcent de trouver une solution avec le personnel de la tour de contrôle. Le chef de la cabine et les stewards sont des personnages atypiques et baroques, qui, face au danger, tentent d'oublier leur propre désarroi et se donnent corps et âme pour que le voyage soit le plus agréable possible aux passagers, en attendant que la solution au problème soit trouvée. La vie dans les nuages est aussi compliquée que sur terre, pour les mêmes raisons, qui se résument à deux mots : "sexe" et "mort".


On passe un agréable moment, oui, avec ce film "bulle de savon" qui véhicule les "clichés-gay". Le problème, avec les bulles de savon, étant qu'elles éclatent bien vite. On n'en retiendra finalement qu'une chanson des Pointer Sisters déjà largement diffusée en bande-annonce-promo-appât. L'impression demeure que Pedro nous lance quelques miettes pour nous faire patienter en attendant un vrai grand film de la même densité que "La piel que habito ", "Volver", ou "La mauvaise éducation". Au nombre de ces miettes, l'apparition météorique, au tout début, d'Antonio Banderas et de Penelope Cruz sur le mode "prenez ça, manants, en attendant mieux !". Effectivement, ce sont de vrais bons acteurs qui font défaut ici, au point qu'on n'entre jamais en empathie avec les protagonistes, amusants tout au plus, chargés de défendre un scénario qui se veut délirant, mais pèche par ses invraisemblances. On retiendra cependant une présence... féminine, celle de Blanca Suarez, lumineuse.
Pour le reste, un bon petit film sympathique qui lorgne vers l'Almodovar de "Femmes au bord de la crise de nerfs" (couleurs, hystérie récurrente) sans nous surprendre un seul instant.
Vision stéréotypée d'une homosexualité qui ravira les contempteurs de tout poil, "Les amants passagers" égrènent en effet les poncifs d'une "follitude" très "movida". Mais la "movida", c'est bien loin, déjà.

Heureusement, Blanca Suarez...

1 commentaire:

Sharon a dit…

Je n'ai toujours pas trouvé le temps d'aller le voir, finalement, je me dis que je peux encore attendre.