Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


vendredi 3 octobre 2025

Paul et Arthur

Verlaine (Félix Maritaud) et Rimbaud (Hugo Michalet)
Par Pierre et Gilles

 Un connard (de plus) a commenté sur Instagram : le prédateur et un gamin de seize ans.
Lequel a séduit l'autre ? 

jeudi 2 octobre 2025

Spirou est de retour

Par et avec Hugo Michalet

Jamais trop tard pour être soi - même

Daddy, le court-métrage de Christian Coppola (2019), lointain cousin du grand Francis, est à la fois bouleversant et optimiste : Après le décès de sa femme, un homme de 80 ans ( Ron Rifkin) s'installe à l'hôtel Plaza pour fêter leur premier anniversaire de séparation et engage un escort-girl/boy (Dylan Sprouse) pour la remplacer.

Le dialogue entre le jeune et le vieil homme est particulièrement émouvant.

On peut activer les sous-titres français (quelque peu aléatoires).

Ron Rifkin, Christian Coppola et Dylan Sprouse

mercredi 1 octobre 2025

Simple et touchant

Photo Winter Vandenbrik

Casino *

 

Traduction et adaptation d'Alessandra Pierini, laquelle
nous emmène dans les cuisines et non dans les alcôves.
Prix du Livre de Cuisine 2025

Alessandra Pierini fait autorité dans le domaine de la gastronomie italienne. Elle est très souvent sollicitée par les divers médias et, notamment, par François-régis Gaudry pour ses émissions télé et radio. Elle tient boutique dans le neuvième arrondissement de Paris, épicerie dans laquelle je m'approvisionne en produits de la botte. Ses multiples occupations ne lui permettent pas toujours d'être présente, mais, quand c'est le cas, on rencontre une personne affable, de bonne humeur : une Italienne, quoi ! 

* Casino = bordel, en italien trivial.

Culte

Affiche d'un cinéma de Séoul (Corée du Sud)

Où est Charlie ?

Nadim Zaidi - Encre sur papier

mardi 30 septembre 2025

Fouloulou, bien sûr !

Jibril par Winter Vandenbrink

Estampe

"Le Betel, Yad", mars 1940 | Paul JACOULET 

Paul Jacoulet (1896-1960) est né à Paris en 1896 et a vécu au Japon la majeure partie de sa vie. C'était un artiste occidental rare maîtrisant suffisamment l'art de l'impression sur bois pour être reconnu au Japon. Jacoulet était expert en kabuki, compétent en instruments de musique traditionnels japonais, bon calligraphe, conversant en plusieurs langues et collectionneur de papillons reconnu. Jacoulet était aussi un auto-promoteur sans vergogne, envoyant ses œuvres à des personnes célèbres pour parfaire sa réputation. Flamboyant et ouvertement gay à une époque où cela n'était pas accepté, il trouvait que la vie en Asie était plus tolérante qu'en Occident. Son orientation sexuelle et sa "fluidité" de sexe se reflètent clairement dans son travail. Il a développé une personnalité publique au cours de ses dernières années, portant du maquillage et des kimonos. À la fin de sa vie, Jacoulet a été interdit d'entrée aux États-Unis, indésirable, car gay. Sans se décourager pour autant, il s'est habillé en costume blanc et, portant une canne à tête argentée, est entré aux USA par les chutes du Niagara. Parmi ses admiratrices et clientes figuraient Greta Garbo et la reine Elizabeth 2.

Paul Jacoulet au Japon

À part ça, la vie est belle




lundi 29 septembre 2025

Le bel Henry

Henry Rank par Winter Vandenbrink
pour U La Repubblica

Julien Clerc : bon pied, grand cœur

 J'ai toujours apprécié Julien Clerc. À l'exception de deux ou trois improbables incursions dans le rock, même couronnées de succès, c'est un chanteur compositeur de haut niveau ; un grand mélodiste, de surcroît.
Sa dernière chanson, Les parvis, rencontre un succès auquel, après soixante ans de carrière, il ne s'attendait peut-être pas. Le thème de ces quelques couplets a été inspiré à l'artiste par les pas de danse esquissés, en 2023, par Stéphane Voirin devant le cercueil de sa compagne, Agnès Lassalle, poignardée par un élève de seize ans.

J'ai choisi de partager ici l'interprétation en direct du chanteur lors d'une récente émission sur une chaîne du service public. L'émotion des intervenants en plateau est tangible. Je la fais mienne.
(Cliquer pour accéder à YouTube

L'entretien qui suit la chanson est des plus intéressants.
Julien Clerc s'y révèle — l'ayant rencontré à plusieurs reprises, ce n'est pas nouveau pour moi —
extrêmement gentil, humble et toujours pourvu d'un charme inamovible. 
Le 9 octobre, il chantera L'assassin assassiné ,
chef-d'œuvre coécrit avec Jean-Loup Dabadie, 
lors de la cérémonie d'entrée de Robert Badinter au Panthéon.

" Il tourne, il tourne et il danse sur les pavés du parvis "

Clip officiel :

samedi 27 septembre 2025

Beau couple


Le jeune journaliste Pablo Pillaud Vivien,
rédac' chef de la revue Regards, habitué
des plateaux télé et son "boyfriend", 
le danseur Germain Louvet

Plutôt "fouloulou", le Pablo, non ?

Quand Lafitte "coache" Pana

 

Quand Laurent Lafitte, de la Comédie Française
prépare Panayotis Pascot
à affronter l'Odéon.
Pardon pour la qualité : c'est une capture vidéo pour éviter
la mise en page Armstramgram.


jeudi 25 septembre 2025

Ciao bella !

 "Après les spaghetti, c'est la meilleure invention de l'Italie"
(David Niven)

Nathalie Bianco a écrit ce texte, dont je partage chaque phrase, chaque mot :

" De toutes les-plus-belles-femmes-du-monde, elle est celle que j’aurais le plus aimé rencontrer.

Les stars américaines étaient trop blondes et trop névrosées, Brigitte Bardot trop irréelle et trop entourée, Romy Schneider trop fragile et Sophia Loren, trop impressionnante. Il n’y avait qu’elle, comme plus-belle-femme-du-monde, avec qui je me serais bien vue avoir une discussion animée. Nous aurions évoqué le vin italien, le bonheur de marcher pieds nus sur le sable, les bougainvilliers sur les maisons blanches aux volets bleus de Sidi Bou Saïd, sa liberté si chèrement gagnée, elle m’aurait donné ses recettes préférées de pâtes, elle m’aurait raconté qu’enfant, elle voulait être exploratrice et qu’elle adorait la bagarre, nous aurions parlé d’amour, de Visconti, de Sergio Léone… peut-être pas dans cet ordre, je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que ça aurait été gai.
Comme elle. C’est une femme qui souriait beaucoup. Pas avec un sourire qui s'étire mécaniquement lors des mondanités, pas avec un sourire hollywoodien, trop parfait, où les yeux restent froids malgré l'éclat des dents. Un VRAI sourire.
Ça ne veut pas dire qu’elle n’avait pas eu son lot de malheur et de drame, mais chez elle, l’amour de la vie semblait plus fort que tout.
Je lui aurais posé la question qui m’a toujours intriguée : est-ce que l’équipe du film a retenu son souffle, au moment où Delon-Tancrède a enlacé son Angelica Sedara pour la scène de bal dans « Le guépard » ? Est-ce que les gens ont réalisé qu’à ce moment précis, les deux plus belles créatures du monde valsaient devant eux ? Est-ce que même la pellicule a frémi devant tant de grâce et de splendeur ? Je suis sûre qu’elle aurait éclaté de rire. J’aurais bien aimé entendre son rire et sa voix « en vrai ». J’aurais aimé me sentir un peu son amie, même l’espace de quelques minutes. Je suis sûre que je me serais sentie à l’aise, parce que, malgré son regard farouche, elle avait l’air simple et gentille.
Elle était une des plus-belles-femmes-du-monde, et le monde est un peu moins beau, sans elle.
Ciao bella ! "

Huit et demi est le premier film dans lequel on entend la "vraie voix" de Claudia : auparavant, on la doublait, jugeant sa voix trop grave et son accent trop "français".

Deux grands

 

Godard et Pasolini à Rome, 1969

mercredi 24 septembre 2025

Il était une fois Claudia


Inoubliable

Et les feuilles de l'automne...

Photo Bruce Weber



rencontrent des ciels moins bleus
Et ton absence leur donne la couleur de tes cheveux.
Marilyn Bergman / Alan Bergman / Michel Legrand
Les moulins de mon cœur

Attention, série addictive !



Il y a eu pléthore de fictions et de documentaires sur la mafia et son emprise sur la Sicile, sur la sauvagerie dont firent preuve les membres de cette "famille" sanglante.

Salvatore et son papa
La série La mafia tue seulement l'été (traduction littérale du titre original) dont la première saison date de 2016 (comment, diable, a-t-elle pu m'échapper jusqu'à ce jour ?) conte, à hauteur d'enfant, la vie d'une famille de Palerme dans une période effroyable.
Les personnages, la beauté incendiée de cette ville bétonnée par des voyous sans scrupules, la réalisation, la conception de l'intrigue autour du petit Salvatore, bouleversant, qui apporte la fraîcheur de ses dix ans au milieu de la terreur omniprésente, font de ce feuilleton en 2 saisons de 12 épisodes, un véritable monument télévisuel.
Comme à la grande époque du cinéma italien, la saga de Pierfrancesco Diliberto parvient à alterner "comedia" et "tragedia", romançant avec adresse la terrible période tout en faisant référence à des faits réels et à des personnages tristement célèbres comme Toto Rina ou le repenti Buscetta, qui figurent dans la distribution.
   Le plus beau compliment que je puisse faire à cette œuvre est de la comparer au film inoubliable de Marco Tullio Giordana Nos Meilleures années (2003), centré sur les "années de plomb" qui ravagèrent l'Italie, et se déroule entre 1966 et 2000, suivant, lui aussi, le destin d'une famille.


Les deux saisons sont visibles actuellement sur arte.tv.

Les "tubes" italiens de l'époque viennent discrètement en contrepoint de la trame dramatique, comme celui-ci, qui donne envie de chanter et de danser :


 Figli Delle Stelle a été enregistrée entre l'Italie et la Californie en 1977 et a bénéficié de la collaboration d'artistes de renommée internationale, dont le producteur Jay Graydon (qui avait déjà travaillé avec Al Jarreau, Barbra Streisand, Diana Ross, Marvin Gaye... Il a également créé le célèbre riff de guitare du single Figli Delle Stelle ), David Hungate (Toto) à la basse et David Foster aux claviers (qui a collaboré avec Madonna, Céline Dion, les Bee Gees et George Harrison, ainsi qu'avec Bocelli et Pausini).

mardi 23 septembre 2025

Harris, oh oui !

Beach Rats 2017 réal. Eliza Hittman | De (joli) dos, Harris Dickinson

 




Un film qui se cherche…
mais ne se trouve jamais.
Nonobstant ses défauts,
Harris Dickinson vaut qu'on
s'y arrête.
Se trouve en VOD sur Univers Ciné.

Par un hasard des plus curieux

 Je n'avais jamais vu cette photo quand j'écrivis le texte ci-dessous.
Un signe ?


Son genou gauche était ouvert, il saignait. « Oh, c’est rien, juste une éraflure, j’en mourrai pas », avait-il fanfaronné, et son sourire héroïque me rendait encore plus amoureux de lui. De nos sorties avec les Éclaireurs, j’avais heureusement conservé dans ma musette de quoi jouer les infirmiers : un peu de sparadrap et une boule de coton presque propre que j’appliquai sur la plaie après l’avoir enduite de salive en guise d’antiseptique – j’avais dû lire cette astuce dans un livre d’aventures. Pour commencer, j’avais léché la blessure et Jules m’avait comparé non sans malice à une mère chatte. J’ai miaulé et nous avons ri à s’en casser les côtes. Nous avions seize ans et, parfois, l’enfance cognait à la porte, pas tout à fait enfuie.
(c) Gay Cultes 2024

lundi 22 septembre 2025

dimanche 21 septembre 2025

Image pieuse

 

Owen Cooper par Dominic Whisson 

À trois, c'est top !

Sans aucun doute, les deux plus beaux trios de la musique russe,
ceux de Rachmaninov et Tchaïkovski joués ici par
trois musiciens hors pair :
Gautier Capuçon (violoncelle),
le charmant Daniel Lozakovich (violon)
et le déjà très grand Alexandre Kantorow (piano).
De grands talents, qui valaient bien que je vous
offre la captation (Fondation Louis Vuitton) dans son intégralité.
Une heure de bonheur, en ce dimanche matin maussade,
s'en priverait-on ?

Qu'est-ce qu'on mange ? *

Petit déjeuner à Paris | Photo Cole Fawcett

Miaaaam !

* En français contemporain : on mange quoi ?

samedi 20 septembre 2025

vendredi 19 septembre 2025

Tout simple, tout beau

 

Henri par Yann faucher

Beau duo

Carl Maria von Weber : Concerto N° 1 pour clarinette (3ᵉ mouvement) Arthur Stockel, Clarinette - Manuel Vieillard, Piano Les jeunes musiciens assurent grave en ce moment !

Une autre fois, Manu !


Manu Rios était à Paris quand j'étais à Turin.
Dommage pour lui.

mardi 16 septembre 2025

Garçons de Colombie

 Commentaire du photographe (Igor Mattio) :

[Nous étions à peine arrivés à Guatapé - sacs jetés dans les chambres, chaussures abandonnées — qu'en moins de cinq minutes Julian, Darwin, Ender, Jesús, Dainer, William, Juan, Esteban et Samuel étaient déjà à moitié nus, descendant vers le lac. C'est le moment exact où notre doux gardien de la sécurité a appelé et crié : « Gilets de sauvetage, tout le monde ! ” Inutile. Seuls trois d'entre eux l'écoutèrent. Les autres se sont éclaboussés, que ne rebutaient pas l'eau glacée, trop bourrés de liberté (et peut-être de quelques bières) pour s'en soucier.]

Mangeons les pâtes avec élégance

 

Une succion discrète
et ne pas s'aider d'une cuillère.
Le restaurant italien de Paris qui en met une sur la table
n'est pas un Italien.
L'immense acteur Alberto Sordi : toute l'Italie incarnée


lundi 15 septembre 2025

On vous dit que c'est la rentrée !

 Il faut bûcher :

Étudiants, diants, diants *

 



* Blague soixante-huitarde :
les manifestants scandent "CRS, SS !".
Un membre des forces de l'ordre rétorque :
"Étudiants, diants, diants !"

Rentrée des facs

Dans la chambre d'un étudiant d'université (En Grande-Bretagne ?)

Aujourd'hui, début de l'année universitaire.
J'ai trouvé l'image ci-dessus en me promenant sur la toile.
La source n'était pas précisée.
Il y a tout pour bûcher dans de bonnes conditions,
y compris une boîte de mouchoirs en cas de gros rhume.
La photo suivante était dans mes archives. Ça vous étonne ?
J'ai toujours apprécié Michel Foucault.

Ah, la philo !