Le journal quotidien - non hétérophobe - de
Silvano Mangana (nom de plume Louis Arjaillès). Maison de confiance depuis 2007.
Photo en-tête Mina Nakamura

"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)


mardi 12 août 2025

Pleyel : pas mort !

Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence (06)

 On ne sait plus où l'on en est avec Pleyel, ce facteur de pianos illustre qui collabora notamment avec un certain Frédéric Chopin. Dans un précédent article, j'évoquais la "faillite" de la marque prestigieuse en 2013. Or, des passionnés ont ressuscité le logo emblématique, qui brille à nouveau dans le monde étroit des instruments européens... ou presque.
Si l'ossature est désormais fabriquée en Indonésie, la finition se fait à Nantes dans des ateliers adaptés aux exigences de notre siècle. On dit que le fameux "son Pleyel" (écoutez Samson François !) a été préservé. On ne demande qu'à entendre : chez une vieille dame aujourd'hui décédée, j'avais joué sur un 1/4 de queue Pleyel de 1923 qui avait eu la chance de bénéficier d'un suivi permanent. L'instrument avait été rapatrié d'Algérie dans les années 60. Le son était tel que je n'avais quitté ce piano qu'à regret ; la dame, heureuse et émue de l'entendre à nouveau, voulait me le confier pour une somme plus qu'abordable. Mais le manque de place me fit renoncer à cette acquisition. J'y pense encore souvent.
Pleyel, aujourd'hui, vise plutôt le haut de gamme (!) et les instruments de prestige, comme celui de la fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence (photo du haut).
Plus ancien, voici,plus bas, le piano d'Andrée Putman, décédée en 2013, qu'elle avait personnalisé, le baptisant "Milky Way".
Longue route aux nouveaux responsables d'une marque que l'on souhaite éternelle !

Andrée Putman et son Milky Way Pleyel

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